La Rive
La Rive
La Rive ou Verdon Dessoubs
Situation
Au hameau de la Baraterie, sous le château de Verdun, un chemin descend à la Rive, qui domine la vallée de l'Isère.
C'est un centre de séminaires et de réceptions.
Histoire et description
Ouvrage avancé de l'ensemble stratégique constitué par Verdun, le Chaffard et le Chanay, la Rive s'est très longtemps appelée Verdon Dessoubs, car elle appartenait à la famille de Verdon.
Pierre de Verdon, chevalier, mort avant 1272, était le fils de Messire Ogier de Chignin. A la huitième génération, voici Jean de Verdon, dont la veuve se remariera avec André de Poypon. A la mort de son fils, Jacques de Verdon, la maison forte passa un temps à Louis et François Duverger, fils d'Antoine, avant 1545, mais en 1578, elle était revenue à Louis de Verdun, et en 1607, à Isabeau, femme de Michel de Mouxy, dont les héritiers, Georges et Garin de Mouxy, la vendirent en 1617 aux Ramus de Charpenne, leurs petits-cousins. Les Ramus étaient déjà seigneurs de la tour de Verdun à Chignin depuis 1594. Les Ramus sont issus d'un bourgeois de Seyssel, Claude Ramus. La fille d'Antoine, Françoise, dame de Vens et de la maison forte de Verdun, née en 1648, hérite des biens de Cruet et d'Arbin, et les apporte en 1659 à son mari, Anthelme Melchior de Mareste, baron de Champrovent.
Comment Verdon Dessoubs prit-elle le nom de la Rive ? Le grand pré sous la maison s'appelle encore la Charpine (indifférencié de Charpenne), un autre lieu-dit, par contre, entre la voie ferrée et l'Isère, n'est autre que les «îles de la Rive». En 1730, la Rive était au marquis Louis de Lucey, descendant de Francoise Ramus par les Mareste.
En 1923, la Rive fut achetée par la famille Ducat puis acquise par une famille de Montmélian, les Challant.
La maison forte est en forme de U, s'organisant autour d'une grosse tour carrée du XIIIe siècle, la cour est fermée par un mur qui n'est pas d'origine.
En bon état relatif, mais très retouchée au début du XXe siècle, elle conserve néanmoins des ouvertures anciennes à accolades et de vastes sous-sols voûtés supportés par de fortes colonnes rondes en pierre.
En avril 1985 ont été découvertes des fresques romanes, hautes de 1,30 m, représentant des croisés combattant et l'ensevelissement d'un comte de Savoie, peut-être Amédée II, mort à Chypre, et qu'accompagna Guillaume de Chignin, parent des Verdun. Elles furent déposées au Musée Savoisien à Chambéry.
Source fournie par Nano.M:
- Les châteaux de Savoie, Michèle Brocard, Cabédita, collection Sites et Villages.
Photos:
- Nano.M (2025)
Posté le 03-03-2025 07:39 par Jimre












