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Montoulieu
Territoire à la limite des garrigues méditerranéennes et des forêts cévenoles, les Cévennes gangeoises et suménoises offrent aux promeneurs des paysages variés et un riche patrimoine architectural.
Le village
Petit village tranquille situé sur la faille des Cévennes, Montoulieu occupe la plaine de l'Alzon, aux confins du plateau du Thaurac et du bois de Monnier.
A découvrir
L'église Saint-Etienne et son abside du XIIe siècle.
Le castellas, lieu de l'ancienne implantation du village et son sentier d'interprétation.
L'ancien four à chaux et les anciennes mines de lignite.
Le sentier de découverte qui permet de mieux connaître la vallée de Montoulieu.
Le Mont Haut qui domine le village.
Le castellas
Ce castrum est un site castral de hauteur (311m) composé d'un habitat seigneurial et d'un habitat villageois. Le bourg castral s'est développé au contact de l'enceinte noble en utilisant le versant le plus propice à son épanouissement, en façade est/sud-ouest.
Le château
Une tour maîtresse dont les murs ont une épaisseur de 1,45 à 1,50m, un logis seigneurial au nord-ouest de la tour, une enceinte, le village lui aussi entouré d'une enceinte collective, une petite église ou chapelle dédiée à la vierge Marie.
La tour
L'analyse architecturale de cette tour montre qu'elle a été conçue pour être un lieu de surveillance et/ou de stockage de denrées (faible éclairage, absence de cheminée, exiguïté de l'espace). Elle allie à son caractère défensif l'image symbolique du pouvoir féodal. En même temps, ce lieu de pouvoir est lieu de sécurité qui a attiré naturellement les habitants des environs à se regrouper autour du château.
Elle est construite en blocs de calcaire de couleur grise et taillés en grand appareil. Pour accéder à l'intérieur, un escalier en bois ou une échelle étaient placés devant la porte. A l'étage (effondré aujourd'hui), une baie en ébrasement intérieur s'ouvre plein sud.
Le village
Sur une première terrasse, quelques maisons ont été bâties à l'intérieur d'une enceinte continue, construite en gros moellons équarris non dressés posés de niveau. Une simple porte ménagée dans l'épaisseur des murs s'ouvrait au sud-ouest. Seul le vestige du système de fermeture, présent dans un arrachement atteste de son existence.
Ces maisons sont assez espacées, ce qui suggère qu'il y avait des jardinets attenants et une faible démographie. Des maisons et des terrasses ont été aménagées hors et en-dessous de l'enceinte ainsi que dans des celliers, greniers, bâtiments ruraux mais tout ceci est enfoui dans la végétation et difficile à trouver.
L'église du Château
Lors de sa construction, chapelle castrale, elle est devenue la petite église du village. Aux archives, un manuscrit de l'an 1292 relate une réunion commune. Seigneur et villageois assistent à un office dans ce lieu. Le bâtiment est un petit édifice orienté à nef unique, de 7,05m de long sur 5,17m de large, prolongée d'un chœur et d'une abside semi-circulaire, petite église romane des hautes garrigues.
A l'ouest, une construction s'est accrochée dans l'alignement et pourrait être soit un narthex soit une petite maison claustrale.
Source:
- Panneau devant le château
Photos:
- Jimre (2024)
Posté le 08-04-2024 08:55 par Jimre
Pézenas
Nous vous présentons un autre article, disponible sur le site de la ville de Pézenas, la Brève histoire de Pézenas ou Pézenas en trois actes, écrit par Claude ALBERGE.
Acte Premier
Le premier indique, au coeur du beau XIIIème siècle, une ville marchande, associée à sa voisine Montagnac dans un cycle annuel de cinq foires, que l'on a souvent comparé, pour le Midi, à celui des foires de Champagne, pour le Nord.
A la croisée des chemins est - ouest, du Rhône aux Pyrénées et à la Garonne (l'ancien chemin d'Héraklès, la voie Domitienne, le chemin de la reine Juliette...) et sud-nord, de la mer à la montagne riche en minerais, au coeur de la vallée de l'Hérault, la position géographique est certes intéressante. Dès le premier âge du Fer, elle a d'ailleurs fixé, sur une butte à un kilomètre en amont du site actuel, un îlot de peuplement, qui commerce avec le monde méditerranéen, comme l'atteste le mobilier, en particulier étrusque, exhumé de la nécropole de Saint-Julien (fin VIème - début VIIème siècle avant J.C.).
Etablie dans la plaine de l'Hérault, la colonie de droit latin, dont Pline vante la qualité des laines, s'efface bien vite au vent des invasions et sous les limons du fleuve. Lorsqu' il réapparaît vers la fin du Xe siècle, le site, qui s’est à nouveau déplacé, n’est plus occupé que par un pauvre « castrum » sur une « motte » défendant le passage de l’Hérault et l'accès à la Montagne noire orientale par la vallée de la Peyne.
C'est aux Capétiens que Pézenas doit, avec son rattachement au domaine royal, une première fortune. Dix ans après son achat par Saint-Louis en 1262, le souverain lui accorde sa première foire marchande.
D'autres suivront, qui feront sa renommée jusqu' au début du XIXème siècle. Pour la fête de la Nativité de la Vierge en septembre, la Saint - Amans, début novembre, le lundi de Pentecôte, places et rues - dont la rue de la Foire, appelée autrefois rue Droite, qui longe le rempart sud-ouest - sont encombrées par les « ala » et « tabularia » des marchands et changeurs.
Montpelliérains, mais aussi Provençaux, Dauphinois, Savoyards, Piémontais et Florentins viennent y chercher épices, merceries, monnaies et lettres de change, mais surtout ces pièces de « petits draps » fabriquées par les paysans des avant-monts du Massif Central et des Pyrénées. Les marchands sont protégés dans leurs voyages et leurs transactions. En échange, le roi tire de substantiels profits des péages et autres « tasques », la ville des loyers et de l'afflux de populations.
Jacques Coeur, le Grand Argentier du roi Charles VII, ne s’y trompe pas. Au lendemain de la Guerre de Cent Ans, il afferme plusieurs années durant les foires de Pézenas - Montagnac pour 9 à 12.000 livres.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles encore, bien qu'ayant beaucoup perdu de leur rayonnement, elles restent un bon « baromètre » de l'économie languedocienne. Les prix des matières premières textiles y sont établis, comme celui des eaux-de-vie, chaque samedi, marché des « Trois-Six », par les distillateurs de la ville, de ses environs, et les négociants du port de Cette. De cette activité d'échanges, qui fut à l'origine du développement de la ville, subsiste encore aujourd'hui le traditionnel marché hebdomadaire, transféré du jeudi au samedi par lettres patentes du roi Charles VIII du 28 novembre 1484, et une zone d'influence commerciale qui s'étend sur une trentaine de villages alentours : « le Pays de Pézenas ».
Acte deuxième
Du milieu du XVIème au premier tiers du siècle suivant, la ville construit peu à peu son image de centre politique, jusqu' à devenir en effet la capitale gobernorale de la province de Languedoc et la ville des Etats, avant d'être brutalement dépouillée de cette nouvelle fonction. Malgré les misères des guerres religieuses, accompagnées de leur cortège de pestes, qui perdurent jusqu'au siège de Montpellier de 1622, et en raison même des conflits qui déchirent la province comme le royaume, s'affirme le rôle des chefs militaires que sont les gouverneurs de province choisis par le roi. Ici, en Languedoc, ils tiennent pendant plus d'un siècle à une même famille, celle des Montmorency, originaires d'Ile-de-France. En grands seigneurs, Anne, suivi de Henri 1er, puis Henri II, établis aux portes de la ville, dans leur domaine de la Grange des Prés, s'appuient sur une aristocratie et une bourgeoisie issues du beau XVIème siècle. Ils tissent peu à peu des liens de vassalité, de clientèle, qui les placent au rang de souverains dans leur province. Et ce, au moment même où le pouvoir royal, contraint à faire vivre la guerre, renforce son emprise par un tour de vis fiscal sans précédent. Richelieu annonce Mazarin et la révolte de 1632 sera un prélude à la Fronde.
A la charnière des XVIème et XVIIème siècles, la ville atteint son apogée, alors qu’Henri de Navarre, devenu roi de France, la dote d'un collège, que les consuls veillent à la construction d'une nouvelle enceinte et que le nouveau Chapitre de la Collégiale Saint-Jean fait accompagner les « Te Deum » par les six jeux d'un nouvel orgue à volets peints. Cette ville se veut d'agrément, dotée de la fameuse promenade du Quay, bordée de ces hôtels aristocratiques, qui font encore son charme. Elle accueille, il est vrai, plus fréquemment que d'autres, pourtant plus grosses en population, les Etats provinciaux, cette assemblée des trois ordres (Clergé, Noblesse et Tiers-Etat), itinérante et délibérante, qui consent l'impôt au roi sous forme d'un « don » et contrôle le maniement des deniers de la province de Languedoc.
Parce qu'à l'abri des querelles de type féodal qui opposent parfois les seigneurs-évêques à leurs sujets - le siège épiscopal est à Agde - loin de l'agitation des Parlementaires de Toulouse ou des officiers de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, loin des querelles religieuses - la Réforme s'est arrêtée à l'Hérault - c'est à Pézenas qu'il se retrouvent le plus fréquemment. Ainsi la ville augmente-t-elle ses richesses. Jusqu' au jour où ce patient travail de construction s'effondre, tel un château de cartes, dans un affrontement sanglant entre un prince-gouverneur qui se croyait roi, une ville qui se regardait comme une capitale et Paris qui, par ses cohortes d'officiers, fermiers, traitants et autres percepteurs, construisait sûrement la monarchie absolue.
Le 22 juillet 1632, au cours d'une séance des Etats réunis à Pézenas, Henri II de Montmorency, appuyé par Marie de Médicis, la reine-mère, Gaston d'Orléans, frère du roi, et l'Espagne, prend la tête d'une rébellion dirigée contre l'une des dernières décisions du cardinal de Richelieu, l' « édit des Elus » qui supprimait d'un trait de plume les privilèges fiscaux de la province. Mais l’aventure tourne court. Le prince, qui se conduit comme chevalier en tournoi, est défait à la bataille de Castelnaudary, décapité à Toulouse. Son château de Pézenas est rasé.
Les temps féodaux s'achèvent, la gloire politique de Pézenas aussi.
Acte troisième
Vingt ans après, sans en avoir conscience, sa destinée l'entraînait pourtant vers une nouvelle rencontre, celle d'un prince qui se nommait Armand de Bourbon de Conti et d’un comédien qui depuis peu se faisait appeler Molière.
En pleine Fronde des princes, après son échec à Bordeaux, le premier est venu trouver retraite dans le domaine familial de la Grange des Prés, hérité des Montmorency, par sa mère Charlotte, mariée à Henri de Bourbon Condé, « la plus belle maison du Languedoc ». La galante compagnie qui l'entoure est à la recherche de jeux et divertissements. L'abbé Daniel de Cosnac, premier gentilhomme de la chambre, raconte dans ses « Mémoires » comment, sur les recommandations de Sarrasin, un libertin s’il en fut, la troupe nomade de Monseigneur le duc d’Epernon, où se trouvait Jean-Baptiste Poquelin, fut heureusement préférée à celle d’un certain Cormier.
Depuis qu'ils avaient abandonné Paris après l'échec de l’« illustre Théâtre », à l'automne 1645, les Béjart et leurs amis couraient villes et campagnes. Après l'Ouest, Nantes, Poitiers et Bordeaux, c'est la province de Languedoc qui allait devenir pendant dix ans, de 1647 à 1657, leur séjour de prédilection. Ils y retrouvèrent en effet leurs compagnons de plaisir du quartier du Marais, les d'Aubijoux, gouverneur de la place de Montpellier, Sarrasin et Guilleragues qui formaient alors la petite cour de Conti.
Rentré bientôt en grâce auprès du jeune Louis XIV, marié à une nièce de Mazarin Anne-Marie Martinozzi, le jeune Armand, pourtant destiné à une carrière d'Eglise, gagne bientôt, avec le commandement en chef de l’armée de Catalogne, le titre - et les gratifications - de gouverneur de Guyenne puis de Languedoc. Et Pézenas retrouve ses fastes d’antan, avec le séjour du prince, le retour des Etats, que Molière et ses amis régalent de farces et de tragi-comédies.
Selon la tradition, « le Médecin volant » aurait été donné à l'automne 1655 dans les chambres et jardins de l'hôtel d'Alfonce à Pézenas, devenu ainsi un des hauts lieux du culte rendu à notre gloire nationale. Ce qui est sûr c'est que l'année suivante vit la création, à Béziers, du « Dépit amoureux » et le dernier séjour de la troupe à Pézenas. Inquiet de l'avenir de son âme, Conti s'enfonce alors dans la bigoterie. Enlevant sa protection, et ses deniers, à nos comédiens, il leur interdit de porter son nom. On connaît la suite. Le 21 octobre 1658, dans la salle des gardes du Vieux Louvre, ils donnent l' « Andromède » de Corneille et « le Docteur amoureux » devant le jeune roi conquis.
En raison de ses fréquents séjours, le mouvement moliériste du XIXème siècle a fait de Pézenas l'étape obligée de tous ceux qui aiment Molière, à travers son théâtre et les légendes qui s'attachent à son séjour. L'une de ses comédies « Monsieur de Pourceaugnac » met en scène une jeune paysanne du nom de « Lucette » qui déclare, en langue occitane, être mariée à Pézenas.
La plus célèbre des légendes raconte comment Molière aimait s'asseoir dans un fauteuil de bois, chez son ami le barbier Gély, place du Marché au Bled. Quelques histoires y ont pris corps dans les paysages familiers de la vallée de l'Hérault, de Marseillan à Montagnac, de la fontaine de Gignac au château de Lavagnac.
Après la mort du prince en 1666 et une dernière réunion des Etats en 1692, la ville devait conserver au XVIIIe siècle les fonctions d'une petite métropole, de 8 000 âmes, au coeur d'un pays bien typé, celui de Pézenas. Grâce à la route, les échanges y augmentaient les fortunes, poussaient au développement de petites industries de type artisanal : distilleries, filatures de soie, savonneries, tanneries, fabriques de verdet et de soude artificielle.
C'est une cité florissante, où les naissances se multiplient, dans un cadre aménagé - le cours capricieux de la Peyne est enfin domestiqué, et embelli, la collégiale Saint-Jean est entièrement reconstruite, la maison consulaire reçoit une nouvelle façade de majesté, qui entre dans la Révolution. La prospérité va se poursuivre encore, avec quelques aléas, dans la première moitié du XIXe siècle, avant que la monoculture de la vigne et l'éloignement de la voie ferrée n'arrêtent ce nouveau départ. Le long sommeil qui suivit fait qu'aujourd'hui Pézenas a pu conserver ce cadre architectural exceptionnel. C'est une ville où il fait bon vivre. Tous les piscénois - c'est le nom que portent ses habitants - vous le diront.
Nous mettons en info les coordonnées de l'office de Tourisme:
OFFICE DE TOURISME DE PEZENAS - VAL D’HERAULT ***
Place des Etats du Languedoc
B.P. 10
34120 PEZENAS
Tel accueil : 04 67 98 36 40
Fax : 04.67.98.96.80
Site internet : www.pezenas-tourisme.fr
E-mail : accueil.pezenas@otpvh.fr
Posté le 04-09-2023 16:22 par Jimre
Vieussan
Tour de Vieussan
Bâti en amphithéatre, le village domine de sa tour une vallée encaissée au fond de laquelle se dessinent les méandres de l'Orb.
Avec les ruines de son château du XII° siècle, dont il ne reste que le donjon, ses vieilles églises, ses nombreuses constructions de pierre, ses arches, la commune est marquée par une histoire très ancienne.
Source:
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:50 par Jimre
Saint Martin de Londres
Prieuré de Saint Martin de Londres
L'église
Plusieurs toutes petites églises et hameaux dans les environs se regroupent à la fin du Haut Moyen-Age, vers la fin du Xe siècle, au bord du marécage «Londres». Saint-Martin-de-Londres fut ainsi érigé en prieuré dépendant de l'abbaye de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert). Gellone fut créée par Guillaume, duc d'Aquitaine, cousin de Charlemagne, qui lui confia un fragment de la vraie Croix donnée par le sultan de Jérusalem.
Le premier art roman
Se retrouvent à Saint-Martin-de-Londres, toutes les caractéristiques de cet art qui s'épanouit en Languedoc au cours du XIe siècle. Il succède à l'architecture dite wisigothique plus simple apparue au Ve siècle après J.C..
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:48 par Jimre
Roquebrun
Lou castel de Roquebrun
Appartenant au canton de Saint-Pons-de-Thomières, la commune se trouve à environ 30 km au nord-ouest de Béziers, au sein de son arrondissement.
Les premières mentions archivistiques de Roquebrun remontent au début du XIème siècle, en 1036, dans le cartulaire du château de Foix (castellum Rocha-bruna cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois le territoire est occupé depuis bien plus longtemps puisque des vestiges d'habitats humains préhistoriques ainsi que des traces de présence romaine au lieu de Saint-André ont été mis au jour.
Au Xe siècle, un château est construit sur les hauteurs dont il ne reste aujourd'hui qu'une tour. L'église Notre-Dame (ou Saint-André) voit quant à elle sa construction débuter au XIIe siècle.
Dès le XIVe siècle et durant toute l'époque moderne, la vie de la communauté est agitée par des procès avec la communauté voisine de Saint-Nazaire-de-Ladarez. A cette époque, la vie des habitants s'articule autour de l'agriculture, essentiellement des céréales, mais aussi de l'élevage. Il est à noter à ce sujet que la situation géographique de la commune, qui est adossée à des collines qui la protègent des vents froids, lui permet de bénéficier d'un climat plutôt clément lui valant le surnom de «Petit Nice». Le recensement communal de 1896 qualifie d'ailleurs le territoire de «pays très fertile où poussent en pleine terre l'oranger et le citronnier».
Une autre particularité de cette commune est la disparité de l'habitat puisqu'à côté du bourg même de Roquebrun, coexistent plusieurs hameaux dont les plus importants sont Ceps, Laurenque et Escagnès.
En 1761, Roquebrun (aussi identifiée sous la variante Roquebrune) a pour dépendances les écarts de Laurenque, Ceps (ou Seps), Escaniès (ou Escagnès), Pulhan et Plaussenous. La paroisse est placée sous le vocable de Saint-André. Une église annexe, dédiée à Saint-Pontien, existe dans le hameau de Ceps. Bien que cité en 1790, Ceps n'est pas érigé en commune ; le hameau de Plaussenous est rattaché à la commune de Vieussan. Sous la Révolution, Roquebrun prend la dénomination de Roclibre.
A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal et traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques du XIXe siècle sans difficultés particulières. La vie politique s'organise alors autour de maires d'abord nommés puis élus. La vie économique, qui reste essentiellement liée à l'agriculture, voit la viticulture devenir prépondérante dans la seconde moitié du XIXème siècle et source d'enrichissement, comme dans toute la région. Néanmoins ce n'est que dans les années 1960 qu'est créée la cave coopérative, sur l'emplacement même d'une ancienne distillerie viticole. C'est à cette période également que le vignoble de la commune intègre l'AOC Saint-Chinian.
L'essor économique lié à la viticulture permet à la commune d'engager de nombreux travaux. De nouveaux bâtiments sont aménagés comme des écoles à Roquebrun, Ceps et Escagnès ou encore un bureau de poste. Un premier réseau d'adduction d'eau voit le jour au début du XXe siècle. La voirie est rénovée ce qui permet d'accélérer les échanges à l'image du pont enjambant l'Orb qui est enfin construit en 1869 mettant fin aux traversées sur bac. L'éclairage public et l'électrification finissent de moderniser le village qui continue aujourd'hui de s'équiper (construction d'une station d'épuration au hameau d'Escagnès en 2012).
Au XXe siècle, l'histoire de Roquebrun reflète les évènements majeurs de l'Histoire de France et de l'histoire locale. La Guerre de 1914-1918 voit de nombreux Roquebrunais tombés au front pour la France. Leurs noms, au nombre de trente-et-un, sont inscrits sur les monuments aux morts dont la souscription est lancée en 1921. La Guerre de 1939-1945 touche également le village qui perd un de ses soldats, accueille des réfugiés, et héberge un commando de prisonnier allemand à la Libération.
L'exode rural de l'Après-Guerre n'affecte que sensiblement le village puisque celui-ci était déjà largement entamé depuis le milieu du XIXème siècle. En effet, depuis 1836, où la commune comptait 1470 habitants, la population n'a quasiment jamais cessé de décroître pour n'atteindre que 550 habitants en 1990. Aujourd'hui, celle-ci est remontée légèrement autour de 600 âmes.
Source:
- Site francearchives.gouv.fr
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:47 par Jimre
Pézenas
Histoire de Pézenas
L’origine du nom Pézenas remonterait à l’occupation romaine; déjà Pline l’ancien vantait les mérites de « Piscenae » pour la qualité des eaux de sa rivière, la Peyne.
La première mention du château remonte à 1118, date à laquelle Bernard Athon, comte de Béziers, cède le castellum de Pézenas à son fils Raimon.
Dès 1262, Pézenas s’affirme lorsqu’elle entre dans le domaine royal, au lendemain de la croisade contre les Albigeois, comme un lieu de foires jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Les Montmorençy, Gouverneurs de la province du Languedoc, font de Pézenas leur capitale.
Les Etats Généraux, assemblée itinérante qui vote l’impôt au roi et supervise l’administration des diocèses, siègent fréquemment à Pézenas et attirent une société qui construit de beaux hôtels particuliers et des maisons des champs, véritables petits châteaux, comme par exemple l’hôtel de Peyrat, vaste demeure autrefois adossée à la courtine du rempart médiéval est le résultat d’un long remembrement parcellaire. Son aménagement actuel fut accompli entre 1638 et 1644, par Jean de Peyrat. Le compoix de 1688 mentionne la tour et son cabinet attenant, une galerie et un plan (placette) devant la demeure avec sa porte flanquée d'échauguettes reliées par une galerie. L'édifice a conservé de nombreux éléments du décor du XVIIe : plafonds peints, cheminée monumentale en bois et peintures murales.
En 1632 le château fut entièrement détruit, suite à la révolte d'Henri de Montmorency contre Richelieu.
Sous la protection du Prince de Conti, Jean Baptiste Poquelin dit Molière, et ses compagnons de l’Illustre Théâtre, nouent avec la gloire. De 1653 à 1657, Molière et ses amis régalent de farces le Prince et ses amis. Molière aurait trouvé l’inspiration de certaines d’entre elles, assis dans le fauteuil de son ami, le barbier Gély, place du marché au Bled.
Des fréquents séjours de Molière à Pézenas est né le mouvement moliériste du XIXe siècle.
Ce qui fera dire plus tard à Marcel Pagnol que « si Jean Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas.
En 1900, le sommet de la butte du château fut transformé en château d'eau.
On peut également noter la présence d’un quartier juif : le Ghetto. II est difficile de fixer la date de l'installation d'une communauté juive à Pézenas. La première mention remonte à 1298.
Les juifs piscénois s'engagèrent à payer chaque année 25 sols pour les tailles ainsi que 25 sols supplémentaires pour pouvoir posséder une boucherie réservée.
La communauté disparut probablement en 1394 au moment de l'expulsion définitive des juifs de France. En effet le roi Charles VI, dit « le fou », ordonne l'expulsion de tous les Juifs du royaume de France et la confiscation de leurs biens. L'acte n 'a rien d'exceptionnel : depuis deux siècles, les Juifs sont sans cesse chassés de France... puis rappelés...
Momentanément tolérés, ces « étrangers » dont les activités enrichissent le Trésor royal vivent dans un climat d'antisémitisme permanent. En 1394, ils ne sont plus que quelques milliers à habiter Paris, Montpellier ou Dijon. Pourtant, la décision de Charles VI est fondamentale : cette ultime expulsion met fin à dix siècles d'histoire juive en France. Il faudra attendre les mesures prises par la Révolution pour que les Juifs retrouvent droit de cité.
Le chevalier Poncet, premier historien piscénois, déclare avoir vu au XVIIIe siècle dans la tour du « Sieur Messe » (au fond de l'impasse) l'ancien Mikvé qui est le bain rituel utilisé pour l'ablution nécessaire aux rites de pureté familiale dans le judaïsme. C'est l'un des lieux centraux de la vie communautaire juive, avec la synagogue et l'école juive (yeshiva).
Sources :
- Panneaux situés dans la ville
- Site de la ville de Pézenas
- Site Histoire.fr
- Site Wikipédia
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:46 par Jimre
Dio
Château de Dio
Propriété privée.
Classée au titre des Monuments Historiques dans sa totalité en 1930, cette demeure seigneuriale fortifiée est un des édifices les plus remarquables que le Moyen Âge ait laissé en Languedoc.
Le château de Dio, est un véritable château-fort qui a conservé des XIIe ou XIIe siècles ses imposantes murailles. Au cours des siècles il a subi quelques transformations, il a été laissé à l'abandon.
Au début du XVIIe siècle, son délabrement amena la famille du Cardinal de Fleury, premier ministre de Louis XV et propriétaire du château, à lui apporter soins et aménagements nouveaux.
Au milieu du XXe siècle il sera de nouveau abandonné.
En 1997, grâce à la Direction Régionale des Affaires Culturelles et à son nouveau propriétaire, les travaux de restauration du château ont bien avancé.
Une restauration complète du monument a été menée pendant vingt ans et est encore en cours pour le village. Elle permet de redécouvrir cet édifice emblématique des Hauts Cantons.
Pour ce découvrir ce joyau médiéval ont été mis en place différentes animations telles que:
Visites guidées de juin à septembre ou sur demande
Parcours sonores pour adultes ou enfants
Animations estivales
Journées éducatives pour les scolaires
Séminaires
Mariages et réceptions
Chambres et gîtes
Source:
- Site grandorb.fr
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:45 par Jimre
Colombières sur Orb
Tour carrée de Colombières sur Orb
Le donjon de Colombières-sur-Orb est un site archéologique, vestige de l'ancien château de Caroz construit au XIVe siècle.
Inscrit au titre des monuments historiques depuis le 28 juin 1939, cet édifice se situe au lieu-dit « le Battut », commune de Colombières-sur-Orb, dans le département de l'Hérault.
Historique
Le château dit de Caroz, Le Carous est au XIIe siècle possession des vicomtes de Carcassonne (voir Liste des vicomtes de Carcassonne1). Cet enchâtellement est précoce et daté d'environ 1036, et seule la « Tour carrée » (donjon du XIVe siècle) au lieu-dit le Battut est toujours debout au-dessus du ruisseau d'Albine. Ce donjon fait l'objet d'un travail de restauration (2014).
Sources:
- Pour la tour Wikipédia et pour Colombières sur Orb, Wikipédia aussi...8;-))
Photos:
-Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:44 par Jimre
Castanet le Haut
Le castelas de Castanet le Haut
Quand on a passé le village de Saint Gervais sur Mare et le site de Neyran qui le surplombe et en se dirigeant vers les sources de la Mare, on arrive au village de Castanet le Haut, qui est dominé par ce magnifique château en ruine, constitué d'un donjon chemisé avec un rempart de protection.
A noter: Avant d'arriver à Castanet le Haut, un panneau indique un site wisigothique au hameau de Nougayrol.
Trouvé sur le site de Castanet le Haut voici ce qui est dit du château:
"Les ruines du château encore visibles de nos jours sont les vestiges d’un édifice sans doute construit au XIVe siècle à l’instigation de la famille Thésan-Poujol qui posséda l’endroit à partir du XIIe siècle.
Tour quadrangulaire massive entourée par une enceinte polygonale desservie par un chemin de ronde, à laquelle se sont appuyés d’autres bâtiments disparus depuis.
Un sentier de randonnée au départ de Castanet le Haut permet d’accéder aux ruines du château qui surplombent le village.
Il ne reste que quelques ruines visibles du château de Castanet le Haut « Le Castelas », l’histoire de ce château n’est pas très précise. Au XIIe siècle, il était la propriété des vicomtes de Narbonne. En 1271, Aymeri, Vicomte de Narbonne et son frère Amalric font aveu de dénombrement au roi de France Philippe III, de certains lieux et châteaux parmi lesquels «Castaneto cum parrochia de Moni ». Le premier seigneur de Castanet connu était le petit-fils de Pons IV de Thézan en 1330. En 1340, le site de Castanet est situé pour la première fois dans le diocèse de Castres. Les ruines de la fortification sont idéalement placées au pied des massifs, dernier point de contrôle d’envergure gardant le passage de la vallée vers le Tarn et le Rouergue. (Vivien VASSAL 2011 inventaire des sites castraux DRAC Languedoc-Roussillon, Service des Monuments Historiques).
L’histoire n’étant pas très précise, de nombreuses légendes ont circulé et circulent encore. Une peau d’ours pleine de pièces d’or serait enfouie dans le secteur, les nombreuses fouilles réalisées depuis des siècles montrent que celle-ci a été recherchée. Un curé très pauvre serait parti dans la plaine où il aurait acheté une grande propriété, peut-être avait-il trouvé le trésor ? Les «manants» de Castanet et de Pabo se seraient révoltés et auraient pris d’assaut le château, la châtelaine aurait pris certains engagements notamment de laisser à la jeunesse de Pabo l’usage du Bois de la Ville, pour leurs besoins. Le nom de la commune a-t-il pour origine le nom de la châtelaine Mme De Castanet ou tout simplement du Châtaignier en occitan «Castan». Les historiens pensent que ce château n’était pas habité ; il était occupé par une garnison chargée de surveiller les accès entre la vallée et la montagne.
Merci à Robert Pistre et à sa Gazette des Monts de Lacaune".
Photos:
- Jimre (2023)
Vidéo:
Des images aériennes du castelas de Castanet-le-Haut, située dans la vallée de la Mare, dans l'Hérault, prises par drone et réalisées par nos soins.
N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique…
Si vous voulez voir les vidéos que nous faisons lors de nos déplacements en dehors de cette thématique, la playlist des "Videos de vacances" est également disponible.
Posté le 04-09-2023 11:42 par Jimre
Montpeyroux
Un article trouvé sur Persée et cité en source, ne manquez pas d'aller faire un tour sur ce site 8;-))
L'opinion commune admit longtemps que le Castelas montrait les restes ou d'un château médiéval, ou de fortifications villageoises médiévales. Il n'en est rien et H. -P. Eydoux s'en aperçut le premier. Ces vestiges intéressent en fait l'archéologie du monde moderne, car ils sont ceux d'un vaste enclos, fortifié du côté le plus exposé par des traverses, corps de garde installés comme leur nom l'indique en travers du chemin de ronde, et par une baie percée de courtes ouvertures pour armes à feu. Sa construction ne doit pas remonter au-delà du XVIe siècle.
Ce curieux ensemble a été bâti avec les pierres du castrum médiéval de Montpeyroux, dont un texte très important du XIIIe siècle évoque les logis, nobles et non nobles, et la chapelle Saint-Pierre enfermés dans une enceinte munie de portes et poterne. Un castrum dont les traces ont été retrouvées lors du creusement des fondations de Notre-Dame de la Salette, église d'un petit monastère installé au cœur de l'enclos fortifié au début du XIXe siècle. L'émerveillement du commanditaire de la construction devant tous les restes alors momentanément dégagés laisse rêveur...
H. -P. Eydoux a écrit « Les enclos fortifiés (...) forment un chapitre particulier de notre histoire militaire » ; particulier et bien mal connu. C'est A. de Pous qui la première aborda la question en qualifiant de « corral fort » certaines enceintes englobant de larges espaces dégagés, comme Arsa (Pyrénées-Orientales, canton Sournia) ou Domneuve (Aude, commune Tuchan) , et H. -P. Eydoux prit le relais de cette interprétation pour des monuments comme Saint-Pierre des Clars (Aude, commune Montredon-des-Corbières) ou Montpeyroux.
Pour lui, ces « enclos-refuges » pour mulets et troupeaux, servaient d'entrepôts, de centres de ravitaillement, voire de marchés. Dans le cas de Montpeyroux, l'importance de la situation du monument est particulièrement nette dans la mesure où la route Lodève-Nîmes croisait dans les parages un axe joignant plaine de l'Hérault et Larzac.
E. Appolis nous apprend d'ailleurs que le péage de Montpeyroux, encore en vigueur au XVIIIe siècle, était attesté au moins dès le tout début du XIVe siècle.
Mais la question reste complexe. Un point important à établir est celui de l'existence ou non d'un habitat seigneurial dans l'enceinte en question : à Albières (commune de l'Aude, canton Mouthoumet), Domneuve, analysés par R. Quehen et D. Dieltiens , il semble qu'un « donjon » ait pu servir d'habitation, en même temps qu'était construite aux environs du XVIe siècle une vaste enceinte non flanquée.
A Saint-Pierre des Clars H. -P. Eydoux qualifie un « donjon » là aussi présent de « tour- vigie ». On verrait donc plutôt à l'intérieur de ces bâtiments une possibilité de logement sommaire plus qu'un confortable logis seigneurial. A Montpeyroux on ne note pas de tour ou bâtiment massif contemporain de l'enceinte moderne, à moins qu'il n'ait disparu sous le petit monastère du XIXe siècle. En tout cas la famille seigneuriale de Montpeyroux ne logeait plus là mais dans un château neuf, dont il reste actuellement une tourelle, au hameau du Barry, non loin de l'ancienne église Saint-Martin, première église paroissiale de Montpeyroux.
Un autre exemple assez proche de vaste enclos fortifié est constitué par le « château » de Ceyras , possédé par un cadet des Clermont, une des principales familles aristocratiques de la région. Situé près de routes importantes, dans une zone de péages, il est apparemment datable par ses bossages du tournant entre XIIIe et XIVe siècles ; un logis est appuyé à l'enceinte, notablement exigu ; mais là aussi les destructions possibles empêchent une analyse très précise.
Le rôle exact de ces constructions reste donc à cerner plus précisément : l'abri de caravanes, joint peut-être à la perception de péages, dans des zones de forte circulation, sous la garde de quelques hommes d'armes pouvant loger dans un bâtiment permettant éventuellement la surveillance des alentours, sont pour l'instant des hypothèses de travail. L'attribution au début des temps modernes de la plupart de ces enceintes, temps troublé par les guerres de religion, confirme ces directions de recherche.
H. -P. Eydoux eut, entre autres, un double mérite : non seulement il montra dans ses ouvrages des merveilles architecturales oubliées, mais il alla aussi au-delà du simple attrait esthétique ou des préoccupations d'une histoire de l'art classique, pour attirer l'attention de tous sur des monuments a priori peu spectaculaires, mais très riches d'enseignements sur l'histoire du pays. Il exerçait en cela son métier d'archéologue, métier qui ne se réduit pas, comme le suppose trop souvent le grand public et même, faut-il le dire ? certains professionnels, à la pratique de la fouille. Et il le fit sans discrimination chronologique, pratiquant à l'occasion une archéologie du monde moderne, qui n'a pourtant pas encore clairement sa place aujourd'hui dans tous les esprits.
Posté le 21-03-2023 13:06 par Jimre
Aumelas
Un article trouvé sur Persée et cité en source, ne manquez pas d'aller faire un tour sur ce site 8;-))
Aumelas fait partie de ces châteaux des montagnes languedociennes à première vue décevants pour l'amateur d'ensembles architecturaux « spectaculaires » : pas de tours flanquant de fières courtines crénelées, pas de logis valorisés par de délicats ornements sculptés...
Il faut avoir à l'esprit que les solutions défensives élaborées, le flanquement systématique des courtines, le commandement des ouvrages les uns par les autres, n'ont été que très rarement adoptées par les châtelains du Midi languedocien, et quand ce fut le cas, après la conquête française. Les grandes forteresses royales des Corbières, dont l'étude a été renouvelée par R. Quehen et D. Dieltiens , n'ont pas été une source d'inspiration majeure pour les propriétaires qui construisaient ou reconstruisaient leur château ; le piètre niveau économique d'une bonne part de la noblesse est une explication, mais il reste aussi que jamais dans la région les constructions n'ont été systématiquement conçues, ni les sites choisis, par rapport à de possibles guerres de siège; en même temps que quelques « nids d'aigle », ordinairement peu durables, il a toujours existé des châteaux situés de telle façon qu'une machine montée à proximité en aurait eu facilement raison seulement la guerre n'était pas censée revêtir ces modalités .
Aumelas est représentatif de ces châteaux languedociens ; encore que des moyens relativement importants, par rapport à la moyenne de ce qui est observable par ailleurs dans le reste des montagnes, lui aient été consacrés.
Situé au bord d'un plateau aride, le château était constitué de bâtiments appuyés à une enceinte polygonale, non flanquée, le tout bâti avec un bel appareil régulier. Les logis ont malheureusement pratiquement disparu, mais la chapelle seigneuriale, Saint-Sauveur, reste intéressante.
Tout d'abord par son existence même : différenciée dans les textes dès le début du XIIe siècle de l'église paroissiale du lieu (Sainte-Marie), il semble bien que son usage seigneurial, «privé », puisse être affirmé; ce qui n'est pas le cas de la plupart des chapelles dites de façon ambiguë « castrales » de la région. Seules les plus grandes familles ont installé des lieux de culte d'usage indubitablement restreint dans leurs châteaux. Malgré quelques cas douteux, il semble que les autres ouvraient manifestement plus souvent que l'on ne croit les portes de ces églises « castrales » aux habitants non nobles alentour.
L'architecture de Saint-Sauveur est soignée mais d'esthétique très simple. Deux travées y étaient séparées par de simples piliers, éclairées de fenêtres plein-cintre à la stéréotomie de qualité, doublement ébrasées, sous archivolte plein-cintre intérieure. Un bandeau mouluré en reglet et chanfrein marque la naissance de la voûte (disparue), à l'intérieur comme à l'extérieur. L'abside semi-circulaire est encore voûtée en cul-de-four.
La citerne qui s'appuie à l'extérieur de la chapelle présente un dispositif remarquable : sa voûte rampante était intérieurement doublée d'un clayonnage noyé dans l'enduit; une tentative pour une meilleure isolation ?
Pour ce qui est de la datation, si l'existence de Saint-Sauveur est attestée dès 1114 , l'édifice parvenu jusqu'à nous me paraît quant à lui pouvoir être raccordé à la deuxième moitié du XIIe siècle. A la fin de ce siècle, on sait que l'un des possesseurs du château a laissé ses filles dans une situation financière embarrassée, notamment à cause de ruineuses dépenses en fait de constructions ; peut-être celles-ci ont-elles concerné en particulier cet édifice.
A une époque plus tardive, peut-être le XIVe siècle, une deuxième enceinte, sommant l'escarpe d'un fossé, protégea le château côté plateau. Elle est percée d'une série de courtes ouvertures pour armes à feu à piédroits monolithes. S'y rattache l'église paroissiale d'Aumelas, Sainte-Marie, citée dès 1118 mais dont l'architecture paraît se rapporter à la fin du XIIIe ou au XIVe siècle.
Pour terminer cette revue très succincte des principales transformations analysables du château, il faut dire que la chapelle fut, peut-être au début des temps modernes, réutilisée comme une petite forteresse : son mur sud fut reconstruit, ce qui indique qu'alors le château devait être en ruines, et sa partie haute surhaussée, tout cela de façon peu soignée et avec un appareil assez fruste ; l'abside devint un réduit défensif autonome, muni de meurtrières donnant vers l'intérieur du bâtiment. On pense bien sûr à une occupation pendant les guerres de religion.
En dehors du château mais voisinant avec lui, l'église paroissiale pré-citée est à associer avec un village, aujourd'hui très ruiné, dont quelques vestiges de qualité laissent supposer une occupation en partie noble.
L'activité économique autour d'Aumelas est mal connue mais l'on sait qu'elle dut être en partie drapière .
L'étude de la population noble laisse place aussi à bien des questions. En 1036, date de la première mention connue du château , Aumelas est dans l'obédience du vicomte de Béziers, mais au début du XIIe siècle il est passé aux Montpellier qui se l'approprient purement et simplement. Des personnes dont on ne connaît que le prénom leur rendent hommage pour le château; parallèlement, le patronyme d' « Omelas » est attesté, porté par des témoins à divers actes; on peut supposer que ces personnes occupent le château. Dans la deuxième décennie du XIIe siècle, le château est donné comme héritage à un cadet de la famille de Montpellier, qui prend le patronyme d'Omelas. Résidait-il à la fois à Aumelas et à Montpellier? Son fils Raimbaud, célèbre troubadour préféra sa résidence d'Orange héritée de sa mère, et finit mise en gage après mise en gage par transmettre le château à son beau-frère (1171-1172). Et c'est le fils de celui-ci qui se ruina en dispendieuses constructions, peut-être au château même. Mais pendant ce temps des hommes portant le nom d’Omelas sont toujours cités ; qui sont-ils par rapport à la première famille fondatrice du château ? ne sont-ils que des chevaliers ? vivaient-ils dans des maisons nobles au village ou avaient-ils un logement au château ? Le « fonctionnement » de l'habitat seigneurial n'est toujours pas bien connu.
Posté le 21-03-2023 11:58 par Jimre
Montpeyroux
D'après le Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen-âge en France, C-L Salch, Editions Publitotal, source fournie par Nano.M que nous remercions, voici ce qui est dit sur Montpeyroux:
"Arrondissement Lodève, commune Gignac, à un km au Nord, dominant le hameau du Barry, ruines du "Castelas". Le château est cité depuis 1097. Une famille apparaît vers le milieu du XIIe siècle; elle fournit un évêque à Lodève entre 1161 et 1187, puis entre 1207 et 1237, un autre à Béziers entre 1209 et 1211...
Au début du XIIIe siècle, d'autres membres de la famille font encore aveu du château à l'évêque de Lodève en 1214 et 1224. Mais au XIVe siècle, il passe aux mains des Mandagout, puis au XVe siècle aux Deux-Vierges."
Note de Rhône Médiéval:
le Rocher des Vierges, que l'on aperçoit de toute la région est aussi appelé "Roc des Deux Vierges"...
Posté le 17-01-2023 20:39 par Jimre
Roquessels
Castrum de Roquessels
Perché sur un éperon de quartzite blanc à 285 m d'altitude,
le site castral de Roquessels offre un panorama exceptionnel sur la plaine
littorale et la chaîne des Pyrénées.
L’église Sainte-Marie apparaît pour la première fois dans
les sources à l'occasion de sa donation, en novembre 1083, au prieuré de Cassan
fondé trois ans plus tôt. Elle est alors vraisemblablement la chapelle d'un
château féodal à peine postérieur aux temps carolingiens (fin XIe-début XIIe
siècle), propriété du puissant lignage aristocratique des Faugères. Le village
de Faugères contrôlait l'un des rares passages aisément praticables entre
plaine biterroise et les reliefs : le col de Pétafy.
Les droits de péage et la possession de mines d'argent
assurèrent à ses seigneurs une aisance financière suffisante pour édifier à
Roquessels un avant-poste sur le « Chemin de la Montagne Il s'agit à l'origine
d'une tour isolée contre laquelle sera construit un bâtiment à vocation de
stockage au niveau inférieur et de réception à l'étage.
L'église actuellement visible, qui s’appuie contre les deux
édifices préexistants, semble dater de la première moitié du XIIe siècle (voûte
en berceau brisé et chevet à sept pans). Elle devient alors église paroissiale
quand l'habitat s'est déjà fixé au pied de la falaise. Vers les XIIIe-XIVe
siècles, le caractère défensif de l'ensemble castral paraît se renforcer avec
la construction de deux tours rune à l'ouest, à l'emplacement de l'actuel
calvaire, l'autre à l’est, bien conservée, formant clocher.
Propriété du protestant Claude de Narbonne- Caylus durant
les guerres de Religion, le château de Roquessels a pu être démantelé à cette
époque par les troupes catholiques (la tradition orale rapporte qu'il fut
détruit par une batterie placée sur la hauteur de Mourtessou) avant de servir
de carrière au XIXe. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'un grand pan l'église et
quelques vestiges arasés.
Sources:
- Panneau présent sur le site
Photos:
- Jimre (2022)
Posté le 17-11-2022 17:24 par Jimre
Rocher des Vierges
On parle du Rocher des Vierges dans l'article sur Aumelas
Photos:
- Jimre (2022)
Posté le 17-11-2022 17:24 par Jimre
Neyran
Le site castral de Neyran et le pont médiéval
Ce site archéologique, au sommet du "serre"
(colline) de Neyran, fut habité depuis la fin du Xe siècle jusqu'à la fin du
XVe siècle.
Il est composé :
- du pôle castral dont l'occupation s'est échelonnée du XIe
au XVe siècle ; certains éléments de fortifications (tour, enceinte) ainsi que
plusieurs habitations semi-troglodytiques sont encore visibles.
- d'un pôle ecclésial avec les vestiges de la chapelle
Saint-Pierre de Neyran du XIIe siècle et du clocher du XIIIe siècle,
- d'un pôle seigneurial occupé au cours des XIIIe et XIVe
siècles.
A l'époque moderne et jusqu'au milieu du XXe siècle, ce
promontoire était couvert de Vignes bénéficiant de l'exposition plein sud.
Depuis, elles ont cédé la place aux chênes verts.
L’un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, celui
d'Arles à Toulouse, longe le site de Neyran et permet de découvrir les vestiges
de ce village abandonné. Dans la vallée, pour franchir la rivière, la Mare, les
pèlerins empruntaient le pont médiéval qui est sous vos yeux.
La demeure, derrière vous, possède la dernière terrasse du
village couverte en lauzes,
Dès la fin du XIXe siècle, le sous-sol de cette maison était
équipé d'une turbine alimentée par un astucieux système hydraulique qui
fournissait l'électricité au village.
Hameau nord-ouest: Un habitat seigneurial tardif
Encore bien conservés, ces quelques bâtiments forment, au
sein du site de Neyran, un petit hameau médiéval fortifié (zone 2), d'une
superficie d'environ 600 rn2, bien distinct du noyau castral primitif (zone 1)
et du pôle ecclésial (zone 3).
L'ensemble est édifié sur une éminence rocheuse de 25 mètres
de côté, dont quasiment toutes les parois ont été retaillées en vue d'améliorer
la mise en défense du lieu et la sécurité de ses habitants. Outre la qualité de
conservation des élévations, cet ensemble architectural présente de nombreux
aménagements rupestres encore bien visibles. Ils témoignent de la présence de
dispositifs d'accès, de circulation, d'ouvertures, de cloisonnements et
probablement de dépendances ou d'autres espaces domestiques plus modestes,
élaborés en matériaux périssables.
Isolé, tout en étant proche et lié au castrum, ce hameau se
compose de plusieurs structures bâties, organisées en deux entités autonomes
séparées par une androne, terme occitan désignant une petite ruelle entre deux
maisons où tombe l'évacuation des toits.
Ces parties, l'une à l'est et l'autre à l'ouest, réunissent
plusieurs édifices comprenant chacun de grandes pièces et des espaces plus
fonctionnels dédiés au stockage ou à l'exploitation agro-pastorale.
Implantée en bordure nord-est, une citerne permet d'assurer
l'autonomie en eau des occupants.
Le mobilier, mis au jour lors de fouilles archéologiques, laisse
supposer que ce pôle d'habitat était un lieu de vie relativement aisé et
privilégié occupé entre le second tiers du XIIIe siècle et le milieu du XIVe
siècle.
Cela confirme l'hypothèse d'une « maison forte » ou « maison
noble » transposée à distance d'un castrum devenu exigu, et sans doute déjà sur
le déclin, quelques décennies avant que les derniers seigneurs ne quittent
définitivement Neyran.
Sources:
- Panneaux présents sur le site écrits sous la direction d'Isabelle Commandré, de Franck Martin et Vivien Vassal, archéologues. Dessin de J.D Schauer, architecte du Patrimoine
Photos:
- Jimre (2022)
Vidéo:
Survol du site castral de Neyran. La balade pour accéder au site est sympa...Le site est magnifique et se prête bien aux images aériennes et à la pratique du drone 8;-)).
N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique...
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Posté le 17-11-2022 17:23 par Jimre
Montpeyroux
Castellas de Montpeyroux - Domaine départemental
Inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments
Historiques depuis 1943, le castellas de Montpeyroux était au Moyen Âge un
castrum, véritable village entouré d'une enceinte. Il regroupait une résidence
seigneuriale, une chapelle dédiée à Saint-Pierre et plusieurs habitations
Déserté au cours du XVIIe siècle au profit de l'Adisse, de la Meillade et du
Barry, anciens hameaux qui ont constitué la commune de Montpeyroux, le castellas
a gardé ses fortifications, plusieurs fois remaniées au cours des siècles. En
1863, un couvent qui abritera un orphelinat, est bâti sur les ruines médiévales. Il
est détruit en 1919.
Le conseil général acquiert le domaine en 1994. La
restauration de l’enceinte et l'aménagement du site ont été réalisés en 2010
pour permettre une plus large ouverture au public.
Rappel sur le panneau et laissé dans l'article car nous ne pouvons qu'y adhérer:
"Lors de votre visite, nous vous demandons de nous aider à protéger ce lieu magnifique, paysager, environnemental. Nous vous prions de respecter les installations."
On parle de Montpeyroux dans l'article sur Aumelas
Source:
- Panneau présent sur le site
Photos:
- Jimre (2022)
Vidéo:
Nous vous présentons une vidéo de Montpeyroux, tournée lors de notre périple dans cette région.
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Posté le 17-11-2022 17:22 par Jimre
Tour de Gaillergues
Dominant la vallée du Jaur vers Olargues, on peut apercevoir cette tour à l'intersection de la D908 et de la route menant à Saint Vincent d'Olargues.
Photos:
- Jimre (2012)
Posté le 13-10-2022 13:09 par Jimre
Montpellier
Photos:
- Jimre (2016)
Posté le 16-12-2021 12:35 par Jimre
Montferrand
Photos:
- Jimre (2016)
Posté le 16-12-2021 12:34 par Jimre
Gignac
Photos:
- Jimre (2016, 2022)
Posté le 16-12-2021 12:32 par Jimre
Mourcairol
Mourcairol et la chapelle Saint Michel
Le site de Moucairol est situé à 35 kms de Béziers, au sud du Massif Central. Construit à 463 mètres d’altitude, il domine les villages des Aires, d’Hérépian et de Lamalou les Bains.
Si quelques fragments de céramique attestent de la présence romaine sur le site, l’essentiel des découvertes archéologiques qui ont été trouvées depuis 2003 appartiennent à une large fourchette chronologique comprise entre le Xie et le XVIIe siècle.
Les seigneurs de Mourcairol, vassaux de la famille de Trencavel, jouèrent un rôle prépondérant dans la haute vallée de l’Orb, puisqu’ils étaient chargés de surveiller et de protéger les intérêts des vicomtes possesseur (en partie) des droits sur les mines de Villemagne l’Argentière.
Dès lors, de par son rôle, le château se dota d’un système défensif basé sur le principe des organes de flanquement (ouvrage de défense placé sur les flancs d’un autre) : les tours.
Depuis 2003, cinq campagnes de fouilles archéologiques (dir. G. Roquefort) ont permis de mettre au jour un abondant mobilier archéologique permettant de mieux cerner la vie quotidienne durant ces périodes et notamment durant le Moyen Age.
Il semblerait qu’au cours du XIIe siècle, le seigneur (ou un coseigneur), décida de construire en contrebas de l’ancien château, situé au niveau de l’actuelle église Saint Michel, un vaste ensemble comprenant un grand donjon rectangulaire (Salle des gardes) ainsi que des dépendances (cour, cuisine…
Au Xe siècle, la chapelle Saint Michel était celle du château de « Mercoirol ».
Longtemps desservie par les Pères de l’Abbaye de Villemagne, elle est restée un lieu de culte très fréquenté jusqu’au milieu du XVIIe siècle.
C’est à elle que remonte la véritable origine de la paroisse des Aires, vouée, elle aussi à Saint Michel.
L’autel pré-roman, qui est dans le chœur de l’église des Aires, provient de cette chapelle.
Un pèlerinage annuel a lieu le 8 Mai (ou la veille si le 8 Mai tombe un dimanche).
Sources:
- Panneaux situés sur le site
Photos:
- Jimre (2021, 2023)
Vidéo:
Survol par drone du site de Mourcairol et de la chapelle Saint Michelle.
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Posté le 30-08-2021 17:01 par Jimre
1210: Le siège de Minerve
Fin Juin, Simon de Montfort, chef de la croisade contre les « Albigeois »,
va entreprendre le siège de Minerve, où il est rejoint par le vicomte Aimery de
Narbonne, instigateur de l’opération, et ses troupes. Il veut profiter de l’arrivée
d’autres renforts importants pour s’emparer d’un certain nombre de châteaux qui
constituent autant de poches de résistance et de refuges d’hérétiques dont la
cité de Minerve, défendue par son seigneur, Guillaume de Minerve.
Le site de Minerve est constitué d’un éperon rocheux entouré
par deux ravins creusés dans le causse par la Cesse et le Brian, rivières
capricieuses mais souvent à sec, qui confluent à ses pieds. Un château garde l’accès
à l’éperon, à l’opposé du confluent.
Le siège s’organise et les croisés installent des
mangonneaux et une perrière. Lors d’une sortie, les assiégés échouent dans leur
tentative de mettre le feu à la perrière, qui depuis le bord du causse à l’est,
provoque d’importants dégâts. « Ils firent une sortie de nuit hors de
Minerve avec des sacs d’étoupe et de graisse et mirent le feu à notre
catapulte. Quand un des servants s’éveilla, ils le réduisirent au silence d’un
coup de lance mais il avait pu donner l’alerte et tout le camp s’éveilla…».
L’accès au seul point d’eau de Minerve, le puits San Rustic,
proche du lit de la Cesse, était accessible par un chemin couvert et fortifié.
Bombardé, le puits devient inaccessible et finit par être détruit. L’eau des
citernes s’étant épuisée, sous la chaleur de l’été torride, avec des blessés et
des malades, les assiégés comprennent qu’ils ne peuvent plus résister bien
longtemps.
Après cinq semaines d’un siège très dur, Guillaume de
Minerve entame des pourparlers avec Simon de Montfort. C’est alors qu’arrivent
de Toulouse le légat du pape Arnaud-Amaury , abbé de Citeaux et Thédise,
chanoine de Gênes, en route pour Saint Gilles où doit se tenir le concile
chargé de juger Raymond VI de Toulouse.
Montfort laisse le soin au chef spirituel de la croisade le
soin de fixer les conditions de la reddition : « Notre comte laissa l’abbé
de Cîteaux décider des conditions de la reddition. Ceci contraria énormément le
prélat car, bien qu’il souhaitât la mort de ses ennemis, il était moine et n’osait
pas les tuer lui-même… ».
Minerve deviendra possession de Simon de Montfort et les
habitants auront la vie sauve, y compris les hérétiques s’ils abjurent leur foi.
Quant à Guillaume de Minerve, il recevra des terres dans le Biterrois.
Le 22 Juillet, les croisés entrent dans Minerve au son du Te
Deum. « Nous entrâmes dans la ville en chantant le Te Deum. En tête venait la
Croix, suivie par les bannières du comte. Le Christ avait pris la ville…».
Le pronostic d’Arnaud-Amaury, rapporté dans l’« Historia
Albigensis» de Guy, abbé des Vaux de Cernay, est confirmé : à Robert
Mauvoisin, qui contestait sa clémence, il aurait répondu : « ne
craignez rien, je crois que très peu se convertiront…».
Guy, abbé des Vaux de Cernay, essaie malgré tout de convaincre
parfaits et parfaites de renoncer à leurs erreurs.
« Nous invitâmes tous les hérétiques présents à se
convertir à la foi catholique mais ils répliquèrent : nous ne voulons pas
de votre foi ! Vous nous faites souffrir en vain. Les femmes étaient même
plus fanatiques que les hommes »
Cent quarante parfaits sont conduits au bûcher, surement dressé
au confluent des deux rivières. Seulement trois femmes, que la mère de Bouchard
de Marly a réussi à convaincre, échappent au supplice. « Alors, nous les menâmes
hors les murs, élevâmes un grand bûcher et nous les jetâmes tous dans le feu. A
la vérité, ils s’y jetaient eux-mêmes tous seuls… »
L’exemple de Minerve a frappé les esprits. Guillaume de Ventajou
livre son château que fait raser Montfort. Aimery de Montréal échange son
castrum contre un domaine dans la plaine et le seigneur de Laurac fait aussi
acte de soumission.
Même si pour les cathares, le monde d’ici-bas est le monde
du Mal et qu’ils n’ont laissé que peu de traces de vestiges matériels, pas de
sanctuaires, pas de statues et pas de symboles, au XIXe siècle, à la suite de
Napoléon Peyrat, on a faussement recherché des « colombes cathares »
à Montségur et à Ussat, la colombe symbolisant le saint esprit dans le Christianisme.
Aujourd’hui, un des « symboles du catharisme » peut être admiré dans le village. La sculpture représentant une colombe, visible à Minerve, est une œuvre moderne du sculpteur Jean-Luc Séverac et peut être plus vue comme un symbole de paix.
Sources:
- Panneaux autour du village
- Livre "Les Cathares", In Situ Thèmes, MSM
Photos:
- Jimre (2021)
Posté le 30-08-2021 16:22 par Jimre
Lauzieres
Photos:
- Jimre (2016)
Vidéo:
Une vidéo sur les "Ruines verdoyantes du château-fort de Lauzieres", dominant lac de Salagou à Octon, réalisée par pierre branche.
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Posté le 10-05-2020 09:04 par Jimre
Vivioures
Photos:
- Jimre (2016)
Vidéo:
Une vidéo réalisée par drone lioweb34 sur Vivioures.
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Posté le 10-05-2020 08:57 par Jimre
Montlaur
Notes préliminaires sur la famille de Montlaur trouvées sur le site de Montlaur
La maison de MONTLAUR est citée dès le XI° siècle avec Bernard Ier, seigneur de MONTLAUR et de VAILHAUQUES en Languedoc, vivant en 1065, " grand-père de Jean Ier de MONTLAUR, évêque de Maguelone " dit la " Gallia Christiana".
Dans le même temps Pons de MONTLAUR était prévôt de l'Eglise de Maguelone et signait en 1055 à la donation de l'évêque Arnaud en faveur du chapitre métropolitain ; il apparaît encore en 1079 comme signataire à une autre donation faite par Pierre, comte de Substantion à ce chapitre, selon les anciennes chroniques de MM. de Sainte-Marthe rapportées par Ch. d'Aigrefeuille.
Pons et Bernard de MONTLAUR (Bernard II) sont cités par Aigrefeuille au nombre des Seigneurs du voisinage de Guillaume, comte de Montpellier, qui se joignirent à lui et à Raymond, comte de Toulouse, pour partir à la première croisade décidée en 1095 au Concile de Clermont.
Ainsi, la maison de MONTLAUR apparaît-elle, il y a 1000 ans, parmi les premières maisons du Languedoc.
Le château de MONTLAUR, au diocèse de Maguelone, " un des plus anciens châteaux de la province", dit encore Aigrefeuille, est le berceau de cette race.
C'est au château de MONTLAUR en Bas-Languedoc que sont nés les premiers seigneurs de MONTLAUR qui illustrèrent ce nom et à partir desquels la filiation peut s'établir.
Posté le 28-01-2018 16:52 par Jimre
Malavieille
Ruines du castellas de Malavieille.
Ces ruines se trouvent non loin du lac de Salagou au dessus de la ferme de Mérifons. On peut les apercevoir lorsqu'on roule sur la D8.
Photos:
- Jimre (2016, 2023)
Vidéo:
Une vidéo réalisée par pierre branche sur les ruines de Malavieille et la chapelle St Pierre de Mérifons.
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Posté le 08-03-2017 14:51 par Jimre
Montlaur
Sur la commune de Montaud, à vingt kms au nord-est de Montpellier, le château de Montlaur s’élève en limite de village, entre vignes et garrigues, au sommet d’une crête calcaire qui surplombe les paysages environnants et offre un panorama de toute beauté. On peut apercevoir entre autre le Mont Ventoux au loin. Facile d’accès, le site, composés entre autre d’enceintes et de bâtiments annexes couvre une superficie d’environ deux hectares.
Le château est flanqué d’une chapelle castrale et de deux tours qui ont traversé le temps sans trop de dommages. Construit au XIe siècle et agrandi au XIVe siècle, l’imposant bâtiment principal, élevé sur trois étages est protégé par deux enceintes fortifiées qui témoignent de la puissance des seigneurs de Montlaur au Moyen-Age. Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’un corps de logis Renaissance est dressé en façade pour transformer le château-fort en résidence seigneuriale. Quant aux bâtiments composant la basse-cour, leurs ruines entre les deux lignes de remparts sont encore visibles aujourd’hui.
Le château, tenu dès son origine par des seigneurs fidèles à la foi catholique et au roi de France, occupe une position stratégique entre Nîmes et Montpellier qui le place au cœur des guerres de religion. Très éprouvé par toutes les batailles qui ébranlent ses murs, il ne se relève pas de la prise des lieux par le duc de Rohan, à la tête des troupes protestantes, en 1622. Profondément dévasté lors de ce conflit, le château est définitivement délaissé à la fin du XVIIe siècle.
Le site est géré par l’Association « Montaud Patrimoine », créée en 2006 à l’initiative de quelques passionnés du patrimoine local.
Elle s’est d’ores et déjà attaquée à la consolidation et à la mise en sécurité du château depuis que l’édifice, par ailleurs inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, lui a été confiée par son propriétaire, Mr Hervé de Montlaur.
Un projet ambitieux et de longue haleine entend préserver et favoriser le libre accès à l’environnement immédiat du château, celui des bâtiments proprement dits demeurant réservé à des animations réalisées sous le contrôle de l’association et du propriétaire.
Posté le 10-04-2016 10:43 par Jimre
Clermont l'Hérault
Bâti au XIIe siècle en moyen appareil calcaire, le château occupe un point stratégique sur un plateau dominant la vallée de l’Hérault. Il a été progressivement abandonné à partir du XVIe siècle.
L’enceinte du château comprend huit tours semi-circulaires et une plus grande, nommée « tour Guilhem », qui constitue certainement la tour d’angle du castel ancien.
Les noms des tours de l’enceinte sont : tour Bourguine, tour Aymeri, tour Marie, tour Cardinal, tour Béranger, tour Tristan, tour de la Brèche et tour de l’Emeute
De l’aménagement intérieur, il reste le soubassement du donjon, plusieurs salles souterraines et traces d’habitations telles l’habitation principale, la salle d’armes, la maison du Bailli, le Réduit et la salle de la Légende.
Posté le 12-03-2016 12:44 par Jimre
Madieres
Sur la route de retour de nos vacances 2012, nous avons eu le plaisir (Embouteillages du mois d'Août obligent...) de prendre les chemins de traverse empruntés dans le temps et de traverser l'arrière pays de l'Hérault et du Gard. Sur la route de Lodève à Ganges, nous sommes passés par un village dont la rivière, la Vis, assure la délimitation administrative entre le Gard et l'Hérault. Comme vous pourrez le voir dans la retranscription d'un article paru sur le site Madieres.com, elle assurait déjà il y a longtemps la frontière entre le royaume des Wisigoths et celui des Francs.
On trouve coté Gard un château des XIV-XVIe siècles et coté Hérault de superbes ruines des XII-XIIIe siècles qui paraissent inaccessibles!!
L'article et les photos seront donc reconduits dans la base du Gard.
Bonne lecture et bon surf 8;-))
"Un peu d'histoire...
Le nom du village vient du latin "Materias" qui avait pour sens "bois (matériaux) de construction" et désignait probablement un lieu très boisé à l'époque romaine, le village s'est construit au franchissement de la Vis par la voie romaine secondaire reliant Le Vigan à Lodève, il est probable que les premiers moulins à eau aient été introduits à cette époque.
Au VIème siècle la rivière qui traverse le village marque la frontière entre les royaumes Wisigoths et Francs. (inspection des places fortes frontalières, par le roi wisigoth Wamba).
Les premières citations, conservées à l'abbaye de Gellonne (Saint Guilhem le désert), remontent au IXème siècle et annoncent l'évolution du nom : Materias - villa madierii. Grâce à un testament enregistré à l'abbaye on sait que le village possédait à cette époque au moins deux moulins (dont le meilleur était la propriété du seigneur).
Du Xème siècle date la "Gleisa vielha" (église pré-romane avec des fresques présentant des chevaliers en tournoi, aujourd'hui perdues) qui resta en service jusqu'au XIXème siècle, c'est le seul bâtiment encore couvert de lauzes, autrefois très communes et aujourd'hui remplacées par des tuiles sur tous les toits des maisons.
Aux XII-XIIIème siècles, Madières est une des portes d'entrée du Lodévois.
Un château fort (le Castellas)
Construit en hauteur, il contrôle l'accès au Larzac, par l'ancienne voie romaine qui traverse son enceinte.
Le village au bord de la rivière côté Hérault est fortifié, il reste trois tours (une est très visible, les autres sont intégrée dans des maisons plus récentes) une partie du chemin de ronde est encore utilisée et mène aux piles de l'ancien pont romain, sous le pont actuel.
Les seigneurs "de Madières" sont alors des vassaux des comtes évêques de Lodève et le resteront jusqu'en 1217 date à laquelle le château féodal sera détruit , en pleine croisade des albigeois, par des troupes venues de Montpellier.
Le Castellas est resté à l'abandon depuis, on distingue encore le donjon avec sa chapelle (Sta Maria de la Peira), et l'enceinte très dégradée avec plusieurs tours.
A partir de 1224 une nouvelle famille féodale s'installe, les "de Ginestous", cités lors de la croisade des albigeois comme des vassaux mineurs des comtes Bermont d' Anduze. Cette famille restera dominante jusqu'à la révolution française et perdurera jusqu'au début du XXème siècle.
Le château actuel de Madières (XIVe - XVIe siècles)
Au XIVème siècle un nouveau château est construit sur l'autre rive (côté Gard), et sera remanié aux XV-XVIème siècles.
La partie gardoise du village se développe alors (sans fortifications visibles) sous ce château.
Les guerres de religion n'épargnent pas le village, situé au contact des zones catholiques et protestantes et le laissent pratiquement ruiné.
En 1678 un nouveau pont monumental et très hors crues est construit, en aval du pont romain disparu.Le chemin de ronde et une des tours (l'oustalet).
La construction de ce pont à 20 m au dessus de l'eau répondait très probablement à un objectif militaire en garantissant l'accès des troupes royales aux Cévennes protestantes toutes proches (et mal soumises depuis la paix d'Alès en 1629).
Aux XVIII- XIXème siècle l'élevage du ver à soie devient une activité importante pour le village qui reste un lieu de passage fréquenté, dont témoigne la présence de plusieurs restaurants et hôtels.
Les cultures de l'olivier et de la vigne ainsi de nombreux potagers en bordure de la Vis, complètent la culture des céréales, les flancs de la vallée sont cultivés en terrasses jusqu'aux falaises des causses, la végétation, aujourd'hui omniprésente, est à l'époque rare et le bois très recherché...
En 1830 un troisième moulin à blé vient s'ajouter aux deux moulins à blé et au moulin à huile préexistants.
Au début du XXème siècle une centrale hydroélectrique est construite à la sortie du village, elle est toujours en service."
Sources:
Site Madieres.com
Photos:
Jimre (2012)
Posté le 27-01-2013 16:08 par Jimre
AUMELAS
Situation :
L’imposante silhouette du « castellas » d’Aumelas trône sur le causse et la plaine depuis bientôt 1000 ans. Le mot « castellas » est un terme occitan désignant une fortification médiévale. En vallée de l’Hérault, les castellas d’Aumelas et de Montpeyroux, mais aussi le site fortifié du Rocher des Vierges à Saint-Saturnin de Lucian, sont de véritables modèles du genre.
Symboles du pouvoir seigneurial émergeant dès le Xème siècle dans la vallée. Ces châteaux paraissent encore surveiller les plaines et causses qui les entourent, et ne dorment que d’un œil. Toujours debout malgré les outrages du temps, ce sont eux les premiers que l’on aperçoit au loin depuis bientôt mille ans.
Souvent, ces anciennes places fortes ont été remplacées par de véritables demeures seigneuriales. Axés sur le confort des lieux et la réception d’hôtes, on abandonna les anciennes places fortes pour créer de nouveaux lieux de résidence. Il existe deux cas de figure distincts. On a pu à certains endroits, modifier un site médiéval pour le mettre au goût du jour à l’époque moderne. Ailleurs, on a préféré déserter le « castellas » pour s’installer plus loin, en un lieu moins escarpé et plus facile d’accès.
Castellas et châteaux sont aujourd’hui les témoins du riche passé médiéval de la Vallée de l’Hérault, dont les traditions ont perduré jusqu’à la révolution.
Histoire d’Aumelas:
Lorsqu’après quatre siècles de troubles, qui ont succédé à l’effondrement de l’empire romain, la jeune dynastie capétienne essaie de rétablir un certain contrôle sur le pays, elle s’appuie, entre autres, sur les abbayes qui ont peu à peu investi les campagnes.
Pour s’assurer de leur fidélité, elle leur donne en fiefs de nombreuses bourgades. Ainsi l’abbaye d’Aniane reçoit des droits sur Aumelas dès la fin du VIIIe siècle. Ses abbés les conserveront jusqu’au Xe siècle, moment où les seigneurs commencent à contester le pouvoir des moines et à récupérer leurs biens.
Le château d’Aumelas a été construit par les Guilhem d’Aumelas en 1036 pour contrôler la vallée de l’Hérault.
Le sieur d’Aumelas avait pris, en 1122, sous sa protection, en qualité de baron, tout l’honneur de Carcarès compris entre Saint–Bauzille et les limites d’Aumelas, et depuis Garcias; jusqu’à l’Hérault, moyennant l’albergue de douze chevaliers, ou douze sols melg. A son choix. Cette transaction, qui fut faite entre Guillem d’Aumelas et Pierre, abbé d’Aniane, fut approuvée par la mère de Guillem et du seigneur de Montpellier.
La Vicomté d'Aumelas était constituée des châteaux et lieux de : Aumelas, Le Pouget, Pouzols, Saint Bauzille, Vendémian, St Paul et Valmalle, Paulhan, Adissan, Plaissan, Tressan, Popian, St Amans de Teulet, Jourmac, Carabotte, Montarnaud, Cabrials.
Aumelas passe ensuite sous l’autorité des vicomtes de Béziers puis de la lignée des Guilhem de Montpellier. L’histoire d’Aumelas sera dès lors liée à celle de Montpellier avec qui le fief passe sous la tutelle du roi d’Aragon puis de Majorque avant de devenir propriété directe du roi de France en 1349.
Seigneurie puissante, elle a été à l’origine de la famille Orange-Nassau, familles royales des Pays-Bas et d’Angleterre.
Aumelas fut aussi la résidence du troubadour Raimbaut d’Orange et fut érigé en vicomté au XIVe siècle.
Le château connaît des fortunes diverses, les habitants se plaignent souvent que les engagistes (particuliers qui disposent de l’usufruit du fief) l’entretiennent bien mal, voire pillent ses plus belles pierres !
Son rôle de place forte se termine quand Richelieu ordonne son démantèlement : elle avait eu le tort d’abriter des Protestants lors des guerres de religion.
A partir de 1682, Aumelas redevient une vicomté jusqu’à la Révolution.
Il est aujourd’hui classé monument historique.
Repères chronologiques et Anecdote historique sur la vicomté d'Aumelas expliquant les liens (biens lointains) entre Guilhem d'Aumelas (seigneur d'Aumelas et des villages voisins dont Plaissan) et les cours royales européennes du XXe siècle:
Un relevé archéologique fait apparaître sur le site "des Termes" un ensemble de fosses datant du Néolithique final (3000 à 2500 avant JC) ainsi qu'un ensemble de vestige d'habitations appartenant à des exploitations agricoles des VI, VIIe siècles et époque carolingienne.
Egalement du coté "des Palisses" de nombreux aménagements ruraux datant du Moyen Âge.
Villa Plaxano est connue au début du IXe siècle (829), par des dons à l'abbaye de Gellone d'une ferme et d'une vigne située à coté de cette ferme appartenant déjà à cette abbaye (don de la part de dame Berthilde à l'abbé Ermenaud).
Vers l'an 1128 Guilhem d'Aumelas épouse Tiburge d'Orange. Ils ont quatre enfants (Deux garçons et deux filles). L'un d'eux Raimbaud hérite du nom d'Orange et des biens d'Aumelas et d'une partie des biens d'Orange, mais décèdera sans descendance (Son frère également n'a pas de descendance). Ses biens furent partagés entre ses deux soeurs, l'une (Tiburge de Murviel) hérita des biens d'Aumelas, et l'autre (Tiburge veuve Mornas) des biens d'Orange . Les descendants de Tiburge veuve Mornas prirent ensuite le titre de Prince d'Orange aujourd'hui détenu par la maison NASSAU famille royale des Pays Bas.
Notons également que Guillaume II de NASSAU et prince d'Orange eut pour fils Guillaume III, roi d'Angleterre et ancêtre de la reine d'Angleterre.
Tiburge de Murviel eu pour fils Raymond ATON.
En 1187 Raymond Aton fait don de ses possessions d'Aumelas et de ses dépendances (Plaissan,et les villages voisins), à Guillem VIII de Montpellier.
Entre 1197 et 1329 Plaissan est rattachée à la seigneurie de Montpellier. Le village fut fortifié certainement à cette époque là.
En 1329 Plaissan est séparé du comté d'Aumelas, en effet Jacques II de Majorque seigneur de Montpellier céda Plaissan à Guillaume de Narbonne. Plaissan est une possession de la famille de Narbonne jusqu'en 1384 où les sires d'Arpajon en font l'acquisition. Les sires d'Arpajon sont seigneurs de Plaissan jusqu'en 1624. Puis ce furent successivement les Bézard sieur de Maders et les sieurs de Mirman.
En 1679 La vicomté de Plaissan est érigée par Louis XIV afin d'honorer François de Mirman, elle est formée des terres de Plaissan, Bélarga, Lavagnac, Abeilhan ,Adissan , Roquemengarde et Agusa.
En 1727 Le comte de Polastron seigneur de Montagnac devient seigneur de Plaissan.
En 1765 Le prince de Conti succédé au comte de Polastron.
En 1779 Le Prince de Ventournon sera le dernier seigneur de Plaissan
Surplombant Plaissan, une belle demeure de la fin du XVIIIe siècle dite "Le Château" à certainement succédé à une résidence seigneuriale.
Au XIX siècle l'essor économique à entraîne un développement de l'habitat hors les murs.
S'y rendre
De Montpellier prendre direction Gignac via l’A750. Prendre ensuite la direction d’Aumelas / Le Pouget sur la droite. Une fois entré dans le hameau d’Aumelas, prendre à gauche en direction du Mas de la Grande Rompude. Parking à 500m. Rejoindre le castellas à pied en suivant le chemin.
Aumelas est un endroit idéal pour une découverte dynamique d’un de nos trésors médiévaux. Le site est accessible en randonnée depuis le bas du village.
Aujourd’hui les ruines du château sont toujours en place et on découvrira sur place des fortifications toujours debout, ainsi qu’une partie du donjon et de l’ancienne chapelle castrale Saint Sauveur, tous deux d’architecture romane. A noter de nombreuses ruines fragiles au bas du château alors faites attention!!!
L’église Sainte Marie ou Notre Dame, construite plus tard au XIIIème siècle, est, elle, toujours intacte. La dernière partie du chemin pédestre qui permet de monter au château a été récemment aménagée en sentier botanique composé d’essences méditerranéennes.
Sources:
- Saint Guilhem - Vallée de l'Hérault
- http://jp.cabrol.pagesperso-orange.fr/
Remerciements à Mr Paré, rencontré, sur les lieux, qui nous a donné et fait parvenir des documents sur le site.
Photos:
- Jimre (2011, 2023)
Video:
Une vidéo réalisée par nos soins d'Aumelas et une vidéo réalisée par Image In Air sur le même site.
N'hésitez pas à aller faire un tour dans notre playlist Rhône Médiéval pour voir nos autres vidéos ainsi que sur la playlist "Les Invités de Rhône Médiéval" pour voir des vidéos réalisées par d'autres personnes sur la même thématique…
Si vous voulez voir les vidéos que nous faisons lors de nos déplacements en dehors de cette thématique, la playlist des "Videos de vacances" est également disponible.
Posté le 06-11-2011 19:41 par Jimre