Lafare les Oliviers

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LAFARE LES OLIVIERS

Histoire du château et de la commune.

La Fare s'est écrit aussi Lafare au XIXe siècle. En provençal (Faro), La Faro. Il est difficile d'accepter l'étymologie : Faro venant de Farossium d'où Farot, feu servant à signaler les dangers. Les armoiries : « d'Azur à main dextre de carnation tenant un flambeau d'or allumé de gueule » ne sont qu'une traduction par jeu de mots. Le nom de pays provient bien plus sûrement, de celui de la famille des Fara, à qui ce territoire fut donné vers le XIIIe siècle par les Comtes de Provence.

Aucun vestige préhistorique, mais des traces nombreuses du séjour des romains. Roure et Negrel-Feraud ont retrouvé des vases en terre, en plâtre, en plomb, contenant des cendres et des médailles impériales. Roure a découvert également une mosaïque placée maintenant à la porte d'un grenier à foin, des conduits de plomb, appartenant sans doute à une villa, un mausolée situé aux confins des territoires de La Fare et de Berre, mausolée surmonté d'une colonne renfermant des urnes funéraires, lacrymatoires, des lampes sépulcrales, des médailles. Les romains semblent avoir colonisé la plaine, une route appelée voie militaire de Caius Marius la traversait venant de Rognac, passant devant l'ancienne auberge « Notre Dame », traversant l'Arc au passage à gué de la ferme de la Garanne se dirigeant par Lançon vers la Grand'Route Marseille-Avignon.

Au haut Moyen Age la population se réfugie sur les hauteurs : le Castrum de La Fare est signalé pour la première fois dans le testament de Raymond des Baux le 7 septembre 1170.

La population devait être peu nombreuse, une charte du temps indique en effet qu'en cas d'alerte tous les habitants pourraient se réfugier dans la grande citerne du Castrum.

En 1348, la Grande Peste décima comme partout en Europe la population déjà peu nombreuse.

En 1371, il n'y a pas de preuve qu'une population sédentaire vivait à La Fare.

Le 4 avril 1402, à Brantes, au pied du Ventoux, en présence de son épouse Alix des Baux, Odon de Villars fit donation à son neveu Philippe de Lévis les fiefs de Brantes, Plaisians et leurs dépendances, des seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, le Castellet, Cassis et Port-Miou, dépendantes de la baronnie d’Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers, et Éguilles. Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-à-vis de Raymond de Turenne dans l’observation d’un accord passé entre le vicomte, lui et son épouse Alix. En cas de non-respect de la part d’Alix et d’Odon, ces derniers devraient payer 50 000 florins à Raymond de Turenne.

En 1471, La Fare a été signalé comme inhabité.

La commune a changé de seigneurie à plusieurs reprises jusqu'en 1439.

Le 21 janvier 1503, la Seigneurie passe à la famille des Forbin, suite au mariage d'une descendante des Cabannes avec Bernard de Forbin, Seigneur d'Oppède et dont la famille possédait de nombreux domaines en Provence, comme la Barben.

Vers cette époque se formait peu à peu la communauté de La Fare, elle eut à sa tête un Conseil Général de huit membres élus annuellement par les habitants réunis au Château, sous la présidence du lieutenant de la Viguerie d'Aix. Le Conseil procédait à l'élection d'un consul ancien et d'un consul moderne pris parmi ses membres.

Vincent de Forbin s'occupa activement de l'amélioration de ses terres. Il demanda l'autorisation de prendre de l'eau à l'Arc (autorisation obtenue le 05 mars 1567) et fit commencer les travaux que son fils Jean continua. Malgré une opposition des consuls de Berre, les travaux furent poursuivis. Les travaux commençaient à l'écluse du Moulin du Pont, d'un mètre carré de section. Ils constituent les moulins banaux, le canal de La Fare et permettent d'arroser 20% du territoire. Les habitants adonnés aux travaux de défrichement et de culture restèrent complètement étrangers aux troubles des guerres de religion. Le fils de Jean Vincent Anne de Meynier Forbin, Baron d'Oppède, premier Président du Parlement de Provence acquit les moulins banaux de BERRE, le 11 décembre 1635, ce qui donna lieu à de longs procès.

En 1630, la production agricole se diversifie, aux céréales et à l'élevage s'ajoute un grand nombre d'oliveraies.

En 1706, la force hydraulique commence à être utilisé dans le moulin de La Fare.

En 1728, l'état économique du pays était en pleine prospérité : il y avait 76 maisons habitées contre 36 en 1698. L'accroissement de la population peut s'expliquer par le besoin de main d'oeuvre pour la culture des oliveraies. Cependant, en 1769 un hiver très rigoureux gela les terres et les oliviers.

En 1733, l'église dédiée à Sainte Rosalie qui avait remplacé l'église primitive construite dans l'enceinte du château fut déclarée insuffisante par l'Archevêque d'AIX, la communauté décida la construction d'une nouvelle église qui, dédiée à la Tranfiguration, fut bénite le 15 mai 1740. L'église a été complétée en 1834 par la nef de droite prise sur l'ancien cimetière. Vers 1864, la nef gauche fut construite à son tour

Le village n'a cessé de s'accroître puisque en 1820, il y avait 1212 habitants c'est-à-dire qu'en 60 ans la population s'est vue augmentée de plus de 400 personnes.

La commune a atteint en 1866 1372 habitants mais avec le phylloxéra en 1872, la population est redescendue à 1272 personnes.

Avec l'exode rurale et la Grande Guerre, la population n'a cessé de diminuer car en 1926 le village « ne comptait plus que » 951 habitants.

Ce n'est qu'en 1928 que la population s'accroît à nouveau notamment grâce à la construction des usines à Berre l'Etang.

Le premier véritable recensement a eu lieu en 1765. On a comptabilisé 796 habitants.

A la fin des années 1950, la Fare possédait 1400 habitants.

En 1804, le plan par masse montre l'absence de végétation sur les reliefs. En 1930, l'instituteur, Président d'une association pour le reboisement, et les pouvoirs publics ont commencé les premiers semis. Chaque année, une partie de la colline était reboisée.

Le pont de l'Arc fut construit en 1752 (l'une des plus grandes crues connues fut celle de 1907). A l'époque, ce pont était le seul point de passage lors des hautes eaux ce qui permit au village d'être une étape pour les convois. Le village se développa donc en habitation autour du carrefour.

En 1768, un puits public est creusé en bas du village de La Fare et en 1785, il sera équipé d'une pompe.

En 1888, un lavoir y sera ajouté.

Entre 1816 et 1829, le premier moulin à blé de La Fare est construit. Il cessa son activité en 1914.

Les limites administratives de notre commune avec celles de Lançon, Coudoux, Velaux et Berre ont été fixées définitivement par la confection du cadastre napoléonien vers 1832.

En 1825, la foire de Sainte Rosalie est citée pour la première fois.

Les filatures de soie bien que sommaires, étaient bel et bien présentes sur notre commune en 1829. En effet, il y en avait 6. Plus tard, le cadastre napoléonien a signalé 2 fabriques en dur.

En 1832 est signalé le four à pain des Crémades.

Une tuilerie fut construite en 1846 et en 1856, notre village comptait 4 moulins.

En 1865, on signalait la présence d'un omnibus à cheval qui faisait la liaison entre La Fare et Salon.

En 1892, le Conseil municipal de Marseille accorda à la commune une concession de 2 litres d'eau par seconde. Les travaux pour acheminer l'eau jusqu'à notre village furent entrepris en 1893 par Gustave Roustan, maire de La Fare. Une conduite de 8 cm de diamètre et longue de 4,8 km fut construite ainsi qu'un réservoir sur la colline d'une capacité de 400 m3. Tout ceci assura aux habitants 22 litres d'eau par jour et par personne.

L'eau arriva aux 28 fontaines de la commune en 1894 ce qui améliora la vie des habitants et permit de faire des plantations afin de créer des espaces ombragés tel que celui du cours. Notre commune fut dotée de sa belle et grande fontaine (au carrefour principal du village) seulement en 1895. Cet espace était un lieu essentiel, un point de rendez-vous.

En 1897, il y a eu la création d'un marché d'approvisionnement afin que les habitants de la commune puissent se procurer les objets de consommation et d'alimentation courants.

En 1898, la poste fut construite à côté de la mairie (à l'endroit de la salle des mariages actuelle).

Le premier bar à La Fare fut créé en 1905 lors de la Belle Epoque. Les bars se développèrent et on pouvait compter avant la guerre de 1914, 7 établissements sur notre commune. L'apparition des comptoirs se fera dans ces années là. Vers 1916, un bar des enfants verra le jour. Ce chiffre reste d'actualité jusqu'en 1950.

Rattachée au début au canton d'Eguille, la commune passa le 3 février 1791 au canton de Berre. Elle a pris le nom de La Fare Les Oliviers par décret du 18 novembre 1919.

En 1920, l'agriculture est presque la seule richesse de la commune.

L'électricité n'arrive dans la commune qu'en 1924.

En 1929, La Fare a été touché par un gros gel et un hiver très rigoureux en 1956 qui fragilisa les oliviers de la commune. Une grande partie mourut. Ceci entraîna l'arrachage d'une partie de ces oliviers et la plantation, à la place, de vignes. La culture de la vigne prit à partir de ce moment là une place plus importante dans l'agriculture de notre commune.

Grâce à la création de la coopérative oléicole et aux primes d'encouragement, la culture de l'olivier resta présente.

Un des premiers bâtiments du centre du village fut l'école publique des filles et des garçons construite en 1878. Elle a été remplacée plus tard, en 1932, par le groupe scolaire Paul Doumer.

En 1930 est fondée la coopérative vinicole et oléicole. Auparavant, les farencs faisaient leur vin eux-mêmes chez eux.

En 1930, la culture maraîchère connut une très importante croissance. En effet, il y avait 300 hectares de terres irriguées à cet effet (c'est-à-dire environ 15 fois plus qu'en 1832) : artichauts, petits pois, tomates, haricots, melons etc. Ceci crée un marché aux primeurs trois fois par semaine (les lundis, mercredis et vendredis), d'avril à octobre. Il cessa son activité en 1949.

De 1932 à 1934, une ligne de bus La Fare-Coudoux -Velaux-Marseille a existé.

En 1939 la mine de lignite a été ouverte par les raffineries de sucre Saint-Louis. La mine fermera en 1946 et fut complètement abandonnée en 1949.

Autour des années 1945, le nombre et la variété de commerces et artisans dans notre commune étaient surprenants : coiffeur, épicerie, boucherie, boulangerie, biscuiterie, serrurerie, maréchalerie, sellerie, marchands de beurre et laitier etc.

En 1956, les Rapides du Sud-Est transportaient les personnes de Marseille à Avignon.

Quelques éléments du patrimoine Farenc quasiment disparus aujourd'hui:

En 1618, le Baron d'Oppède fit construire un canal à partir de l'eau de l'Arc destinée à l'irrigation des terres.

Le 6 janvier 1895, 28 fontaines furent inaugurées suite à l'arrivée d'eau avec le Canal de Marseille. Notre village comptait également 2 lavoirs, 9 croix et oratoires ainsi que de nombreux puits.


Sources:

Site officiel de la commune

- Lafare sur Wikipedia


Photos:

- Jimre (2010)

Posté le 28-11-2011 13:53 par Jimre