Serves sur Rhone

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Serves sur Rhône

Serves, cne du con de Tain. 

- Castrum Servie, 1243 (Inv. des Dauphins, 93). 

- Cyrvia, 1250 (Cart. d'Ainay, 11). 

- Cervya, 1306 (Itin. des Dauphins). 

- Cerviam, Cervia, 1328 (Choix de documents, 18). 

- Serve, 1788 ( Alm. du Dauphiné).

Avant 1790, Serves était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans et du bailliage de Saint-Marcellin, comprenant trois paroisses du diocèse de Vienne Érôme, Gervans et Serves. 

La paroisse de Serves en particulier Ecclesia de Cervia, 1153 (Cart. d'Ainay, 50), Ecclesia de Serva, 1521 (Pouillé de Vienne) avait son église sous le vocable de saint Pierre et le prieur de la Mure (voir Saint-Antoine) pour collateur et pour décimateur.

Au point de vue féodal, Serves était une terre du domaine des Dauphins, qui y avaient un de leurs ateliers monétaires Moneta Cerviœ, 1237 (Valbonnais, II, 215), Magister monetarum de Cervia domini Dalphini, 1245 (ibid., 529). 

Inféodée en 1248 aux Turrey ou Limons, elle était en partie aux mains des Claveyson dès 1334, et fut donnée en 1330, aux Roussillon d'Anjou, qui, ayant acquis, vers 1360, les droits des Claveyson, léguèrent en 1429 le tout aux Mitte de Miolans.

Ceux-ci vendirent en 1604 Serves aux La Croix-Chevrières, ses derniers seigneurs, qui s'en qualifièrent barons.

De cette terre dépendait un péage par terre et sur le Rhône Pedagium Servie, 1243 (Itin. des Dauphins, 92), Gabella de Servia, 1333 (Choix de doc., 140), qui, possédé en 1318 par les Alleman et ensuite incorporé à la seigneurie de Serves, fut supprimé en 1776.

Cette commune fait partie du canton de Tain depuis 1790, mais la paroisse d'Érôme en a été distraite en 1844, pour former une commune distincte du même canton.

Le mandement de Serves Mandamentum Servie, 1377 (arch. de la Drame, E 600) ayant la même étendue que la communauté de ce nom comprenait par suite les trois paroisses de Serves, Erôme et Gervans. Sa population était, en 1767, de 4oo familles, c'est-à-dire d'environ 2000 àmes.



Source:

- Dictionnaire topographique du département de la Drôme par J. Brun-Durand trouvé sur Gallica.fr


Posté le 10-04-2021 15:58 par Jimre

Serves sur Rhône

Origine du nom

C'est en 1931, que la mention "SUR RHÔNE" fût ajoutée à SERVES, pour éviter les confusions postales avec Serres (Hautes-Alpes, Aude, Meurthe-et-Moselle) et Servas (Ain, Gard).

En 121 avant Jésus-Christ, " CASTRUM CERVIA " a servi de camp retranché pour une partie des 20000 Romains qui remportèrent la bataille contre les 100 000 Allobroges (Gaulois de Dauphiné- Savoie) et Arvernes (Gaulois d'Auvergne). Au début de notre ère, les Romains avaient construit une digue sur le fleuve pour protéger la plaine de ses crues, mais aussi le port de marchandises qui servait entre autre au transport des pierres de granit.

Nous passerons rapidement sur le premier millénaire, en signalant qu'en l'an 500 la Chapelle St-Pierre fut construite sur les ruines d'une tour romaine. Elle fut par la suite détruite et reconstruite au 11ème siècle sur l'emplacement actuel, près du Château Delphinal.

En 1070, nous trouvons dans les écrits " CERVIAM " CER signifie montagne et VIAM route.

CERVIAM peut être interprété comme route serrée contre la montagne. SERVES disposait d'un pouvoir temporel et administratif. EROME détenait le pouvoir spirituel. Quant à GERVANS il semble y avoir une antériorité car son église est citée en 908. Cette unité fondamentale des 3 Communes durant tout le Moyen Age n'est pas sans rappeler des similitudes actuelles et cela démontre qu'au Moyen Age, comme au 21ème siècle, qu'une Communauté ne peut vivre sans le concours des autres.

Autre date importante au cours du 2ème millénaire 1327: création d'un hôtel des monnaies. A Serves, des billons, des florins, des deniers, des sols ont été frappés avec du bronze, de l'argent et du cuivre. Signalons aussi l'existence d'un péage à Serves, créé par les Dauphins, institué en 1348 et qui fonctionnera jusqu'en 1736.

Ce péage dit "des 4 mas" dont les bénéficiaires étaient les Seigneurs de Claveyson, Larnage, Crozes (Bressieux) et Fontager.

Après la Révolution, en 1792 Serves perdit sa suprématie et devint une simple section de la Commune d'Erôme.

C'est au 19ème siècle que Serves connaît un essor important, avec un point culminant vers 1835. Le fleuve, la route et par la suite le chemin de fer, jouent un rôle déterminant dans ce développement. Sur le Rhône, le port fait partie des 6 principaux ports du département. De nombreux mariniers habitent Serves (plus qu'un seul aujourd'hui). Sur la route qui s'est successivement appelée route royale n° 7, route impériale n° 7, avant de devenir la célèbre Nationale 7 (chère à Charles Trénet), c'est l'époque des diligences, des rouliers, des relais de chevaux, des négoces de chevaux…

Serves retrouve son autonomie en tant que Commune en 1845.

Des potiers (fin XVIIème) ont eu l'idée de fabriquer des pipes en terre cuite, à partir des carrières de kaolin. Cette fabrication entre 1830 et 1914, a pris une ampleur considérable puisqu'il y a eu jusqu'à 500 ouvriers entre Serves et Erôme.

Dans l'histoire de Serves, on ne peut pas passer sous silence la construction du plus long tunnel creusé dans le granit, pour le PLM (Paris-Lyon-Marseille). Un chantier qui s'avéra très difficile et où bon nombre d'ouvriers furent décimés par la maladie (choléra et typhus...) et par de nombreux accidents (explosions, éboulements…).

Une autre première à Serves, la fabrication d'un "épilatoire électrique à sec"  jusqu'à la fin des années cinquante.


D'où l'on parle aussi de Serves sur Rhône et des mottes et châteaux de la Drôme des collines sur Persee.


Sources:

- Site de la mairie de Serves sur Rhône


Photos:

- Jimre (2009, 2016)

Posté le 30-03-2015 23:20 par Jimre