Virieu

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Virieu

Le château

Le château  est situé non loin du lac de Paladru. Il a appartenu aux de Virieu à l’origine puis aux Clermont pendant plus de trois siècles. Il sera ensuite vendu aux Prunier de Saint André. La famille de Virieu rachètera le château à nouveau en 1874 où elle l’habite encore.

Une origine discutée

A la fin du XIX siècle, M Allmer, historien, émet une hypothèse intéressante :

« Charancieu était traversé par une route très fréquentée à l’époque romaine. Une famille romaine du nom de Carentius donna son nom à deux terres qu’elle possédait à Charancieu. Vers 1860, la construction de la ligne de chemin de fer a dégagé les restes d’une grande Villa (un grand domaine agricole), non loin de l’église Saint-Martin à Chélieu. Au cours des travaux, des murs, des fragments de statues et de mosaïques ont été vus, qui indiquaient la présence d’une riche demeure antique. Le propriétaire originel de cette grande villa gallo-romaine donna son nom à cette partie de la vallée que traverse la Bourbre, appelée dès lors Caduliacum, devenu Chélieu. Très vraisemblablement, là demeura un membre de la puissante famille Vireius, dont la présence est révélée par des inscriptions à Vienne, à Aoste, à Domessin et ailleurs. De la famille Vireius, cette partie de la vallée de la Bourbre reçut le nom de Virieu. Cependant, il semble que la famille féodale ne soit pas la continuation de la famille romaine Vireius. Elle aurait simplement prit le nom de la terre où elle bâtit sa première demeure ».

Eric Verdel, archéologue de la conservation du Patrimoine de l’Isère- habitant de Virieu - semble aller dans le sens de cette thèse, du moins en ce qui concerne l’origine du nom Virieu.

D’après lui, les Virieu pourraient descendre de la vieille famille aristocratique qui habitait la villa de Chélieu. En effet, leur nom dérive du latin « vir », mot qui désigne un « homme noble » en latin du bas Empire et du haut Moyen-Age.

Cette hypothèse est renforcée par la permanence de l’occupation dans la vallée depuis l’époque romaine : si le domaine de Chélieu a effectivement appartenu à la même dynastie de grands propriétaires terriens pendant sept ou huit siècles, celle-ci a pu conserver le pouvoir par la suite.

Au début du XIème siècle, son représentant aurait alors abandonné la villa de ses ancêtres pour s’établir sur les hauteurs en y faisant construire un château sur motte, mieux adapté à la défense et plus symbolique du pouvoir féodal qui se met en place.

« En Dauphiné !!! » Points de repères de l'histoire de Virieu

A l'époque féodale, à l'heure de la toute-puissance des seigneurs, le village est installé dans la pente, sous le château (le "haut-Virieu"). Le bourg comprend en son sein au moins une maison-forte (maison dite "la Tour").Il est entouré de remparts, percés de plusieurs portes.

Nul ne semble avoir jamais retrouvé dans les archives si Virieu donna son nom à ses premiers seigneurs ou le reçut d’eux, mais il est fait mention du château édifié par Wilfrid de Virieu et de ses propriétaires dès l’an 1043. La maison forte défendait la vallée de la Bourbre, dans les « Terres froides » du Dauphiné.

En 1220, le château sort de la famille de Virieu par le mariage de Beatrix de Virieu avec Sibaud ou Siboud de Clermont.

 

Le conflit entre le Dauphiné et la Savoie.

Lors du dernier épisode de la guerre, (XIIIème siècle), la vallée de la Bourbre se couvre de maisons-fortes (Virieu, mais aussi Châbons, Blandin, Chassignieu, Chélieu...), résidences de seigneurs jurant fidélité à l'un et l'autre camp. Ainsi Virieu est dauphinois tandis que Châbons est savoyard...

La situation se stabilisera avec le traité de paix, puis en 1349, lors du rattachement du Dauphiné au royaume de France.

Il n'empêche : la frontière, sur le Guiers, est à moins de 20 kilomètres !

Louis XIII y dormit en 1622 au retour de la « Paix de Montpellier ». En récompense, une chambre ayant été refaite uniquement pour sa venue, il y laissa 5 canons sans doute pris aux Calvinistes.

En février 1790, au lendemain de la Révolution, la première municipalité de Virieu adopte son drapeau avec armoiries sur lequel elle fait broder ces mots « Municipalité de Virieu en Dauphiné ».

 En 1861, la compagnie ferroviaire qui venait de terminer la construction de la ligne de chemin de fer de Lyon à Grenoble décida de dénommer la gare « gare de Virieu-sur-Bourbre » (celle-ci se trouve sur la commune de Panissage), ceci afin d’éviter toute confusion avec la gare de Virieu-le-Grand, dans l’Ain...

L’administration des Postes et Télégrammes suivra à son tour cette option. C’est approximativement à partir de cette période que l’on peut remarquer, et cela jusque dans les années 1950, que le courrier est oblitéré avec le cachet «Virieu-sur-la-Bourbre»puis « Virieu-sur-Bourbre ».

C’est ainsi que le village sera usuellement et à tort appelé Virieu-sur-Bourbre, du nom de la rivière qui traverse la vallée (Borbo, au Moyen Age). Quant à l’origine du nom donné à cette rivière, étymologiquement l’on pourrait y voir « Borbo », le nom du dieu gaulois de la source.

Certains voient comme origine le mot local issu du patois « la borba » ou « la bourba » c’est-à-dire la boue. On comprend que cet ajout à Virieu ne soit pas d’une consonance flatteuse.

Officiellement, seule l’appellation « Virieu » existe, mais différentes administrations territoriales semblent hésiter sur le nom exact à donner à notre village.

Aussi, en 2008, la municipalité de Virieu a chargé la commission «informations et communication» d’étudier et de proposer au conseil municipal un logo pour la commune. Comme Il n’y a qu’une seule commune répondant au nom de Virieu dans le département de l’Isère, le conseil a validé et conservé le nom de la commune qui est, et restera « Virieu » comme précisé sur le logo.


Photos:

- Jimre (2012)



Posté le 11-06-2012 19:59 par Jimre