Blandan La Motte

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Château de La Motte

Sur la rive gauche du Rhône, il existe un certain nombre de petites éminences naturelles : le nom de celle qui nous intéresse, aussi écrit LA MOTTE ou LAMOTHE vient du fait qu’elle a très probablement porté une "motte" féodale (XI°-XII° siècles). Située au sud-est du faubourg de la Guillotière, elle devait contrôler le nœud routier des communications vers l’est et le sud de Lyon, à la frontière entre le Dauphiné et le Lyonnais.

Le site a sûrement été créé artificiellement à l'époque gallo-romaine afin de mettre ses habitants hors de portée des inondations, et d' assurer une bonne visibilité et de conforter la position stratégique du lieu, au débouché des routes reliant Lyon aux Alpes, à l'Italie et à la vallée du Rhône, bien avant l’urbanisation du quartier de la Guillotière.  

Au cours des siècles, principalement à la Renaissance, ce château médiéval a subi diverses modifications.

Le château Lamothe possède des tours rondes et carrées, un donjon, et une cour d’honneur sur laquelle ouvre la porte d’entrée. Les façades et les toitures sont inscrites à l’inventaire complémentaire des Monuments historiques depuis le 4 novembre 1983.

Le château Lamothe est aujourd’hui le dernier château médiéval de la rive gauche de Lyon. Des fouilles sont en cours et le site en pleine réhabilitation.


Les differents propriétaires:

Au XVe siècle et au début du XVIe siècle, la famille de Villeneuve est propriétaire du fief.

Jean accueille en 1476 les assises du Parlement de Grenoble ; il épouse Catherine de Bletterens (- 1491);

Humbert (- 1515), fils des précédents, est lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon, puis second président au Parlement de Toulouse, puis premier président au Parlement de Bourgogne;

Charles, fils du précédent, baron de Joux, épouse Marie d’Amanzé ; il vend le domaine.

En 1530, Hugues du Puys, conseiller du Roi et lieutenant de la sénéchaussée de Lyon, achète la propriété au précédent.

En 1556, le cardinal Caraffa, neveu et légat du pape Paul IV, y attend la venue du roi Henri II à qui il doit remettre une épée bénie par le pape.

En 1600, Marie de Médicis, qui va épouser Henri IV à Lyon, assiste à une messe au château de La Motte et y dîne.

Elle y retourne en 1622, avec Anne d’Autriche et Richelieu, à la rencontre de Louis XIII revenant de Montpellier où il avait dû réduire une révolte de Protestants. Un « petit palais » et un théâtre sont édifiés à l’occasion sous la direction d’Hugues Cripier.

En 1642, Richelieu oblige Gaston d’Orléans, frère du roi, à assister à l’exécution de Cinq-Mars et de Thou. Le prince loge au château de La Motte.

À partir de 1655, il a appartenu, par héritage  à la communauté des religieuses du couvent de Sainte-

Elisabeth des Deux-Amants entreprend le rachat de toutes les parcelles du domaine morcelé entre les dix-neuf successeurs d’Hugues du Puys, précédemment cité. Les six dernières parcelles sont achetées à Jacques de Laube, seigneur de Bron. Les religieuses en conserveront la propriété jusqu’à la Révolution.


La vocation militaire:

En 1791, le domaine est vendu comme bien national à un lyonnais, Pierre Étienne Verd.

En 1821, Pierre Ducreux, avoué à Lyon, en devient propriétaire. Ayant refusé l’offre de rachat du général Rohault de Fleury, il est exproprié.

En 1831, le Gouvernement de Louis-Philippe décide de la construction d'un système de fortifications destiné à protéger Lyon. L’État ayant acquis le domaine, un fort est construit; Le fort Lamothe fut construit par le Général Rohault de Fleury du génie entre 1831 et 1853 ; le château a ainsi été englobé dans l’enceinte de la caserne.

En 1864, La Motte devient le troisième plus important fort de l'agglomération et loge 1193 hommes. La construction d'une seconde enceinte de fortifications lui fait perdre son rôle stratégique : le site est transformé en casernement.


La Caserne sergent Blandan:

Après la première guerre mondiale, à l'initiative du ministre de la Guerre, André Maginot, une cité militaire est édifiée avec 4 blocs d'habitation.

Le 12 octobre 1942, le lieu est dénommé “Caserne Sergent Blandan” à l'occasion du centenaire de la mort héroïque à 23 ans, Sergent Jean-Pierre Blandan né à Lyon le 9 février 1819, engagé dans l’Armée d’Afrique et décédé au combat en avril 1842.

 

Le projet de parc public d'agrément:

Depuis, le château Lamothe a servi de résidence de logement pour des officiers et sous-officiers militaires et de bureau de recrutement de la légion étrangère. L’armée quitta définitivement le château en 1999.

En 1999, l'armée quitte définitivement le château et le domaine, laissant la place à la Police Nationale.

En 2007, Le Grand Lyon signe les actes d'acquisition du domaine dans le but d'y réaliser un parc urbain.

Le site de la caserne couvre 17 hectares et comprend une cour d’honneur, une place d’armes, des espaces boisés, et un important patrimoine bâti (près de 50 constructions) d’environ 44 000 m2.On distingue notamment des fortifications de type Vauban, des douves, une poudrière et l’ancien casernement qui est un des plus longs ouvrages maçonnés sans joint d’Europe (230 m de long).

 

Armoiries:

Villeneuve: losangé d’or et d’azur et parti d’or à trois viroles d’azur l’une dans l’autre

Villeneuve (Humbert de): écartelé au premier et quatrième losangé d’or et d’azur qui est de Villeneuve ; aux deux et troisième d’argent à trois demi annelets (appelés aussi vires) de gueules l’un dans l’autre mouvant au deuxième quartier à dextre et au troisième à sénestre.

 

Sources:

- Site museemilitairelyon.com

- Site wikipedia

- Fiche réalisée  par les membres du Conseil de Quartier. Printemps 2009 : « CHÂTEAU LAMOTHE – CASERNE DU SERGENT BLANDAN », Parcours patrimonial – Quartier Jean Macé, LYON, 7ème Arrondissement.


 Photos:

- Jimre (2013)

Posté le 10-11-2013 20:19 par Jimre