Rochebloine

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Rochebloine

Des ruines du château de Rochebloine, on découvre un magnifique panorama sur la vallée du Doux, le Mont Mézenc et le Mont Gerbier de Jonc, d'une part, et sur la chaîne des Alpes, d'autre part.

Ces ruines, il ne reste qu’un pan de mur, constituent le témoin de l’origine de Nozières (terme issu du latin : noyer). Quelques maisons s’étagent en contrebas du site du château mais le village de Nozières, situé un peu plus bas était probablement un péage sur la route reliant la vallée du Rhône au Puy en Velay.

Au Moyen Age, le roi de France avait cédé aux barons de vastes territoires en échange de leur fidélité et de leur soutien en temps de guerre. Ces barons redistribuaient de même aux seigneurs vassaux leur vaste domaine selon le principe de la féodalité.

Vers 1050, la baronnie des Clérieu installa à Rochebloine un seigneur, vassal de Clérieu dont le mandatement (ensemble des territoires dépendant de la place forte) comprenait une partie des actuelles communes de Nozières, Desaignes, La batie d’Andaure et Pailharès. Le seigneur de Rochebloine en retirait taxes, droits et impôts.

Le plus ancien document conservé faisant état de Rochebloine, date de 1253. Saint Louis régnait alors sur le royaume de France. D’autres écrits viennent éclairer un peu plus l’histoire.

En 1262, Roger de Clérieu cède Rochebloine et son mandatement à Guigue, comte de Vienne et d’Albon.

En 1285, les hommes d’armes de Rochebloine attaquent le seigneur de Rochepaule. L’attaque aurait fait 200 morts.

En 1288, suite à ce délit et à des dettes envers le roi, le bailli de Boucieu le Roi, nommé Dragon, prend Rochebloine qui devient propriété du roi Philippe IV Le Bel.

En 1295, Rochebloine est rendu au comte de Vienne.

En 1296, Alix de Viennois apporte en dot Rochebloine à son époux Jean 1er, comte du Forez. Le château et son mandatement deviennent alors le bien de la province du Forez (ils le resteront jusqu’à à la révolution de 1789).

Dès cette époque, les seigneurs quittent le château pour s’installer à Pailharès dans le confort d’un prieuré. Ils maintiennent juste une garnison à Rochebloine. Se succèdent seigneurs et châtelains : Odon V, Guillaume Durfour, Guy Allamand de Villeneuve, Renaud de Forez, François de Beaudiner.

En 1360, à la signature du traité de Brétigny, le roi de France est libéré par les Anglais, les troupes sont démobilisées. Les mercenaires, sans travail, appelés « tard venus » ou « routiers », vont piller et démolir la province du Forez. Des capitaines châtelains sont alors nommés comme chefs de garnison dans les châteaux. A Rochebloine , on y dénombre Boquet de la Vaure, François de Coing, Pierre Colin…

En 1376, Pailharès a supplanté Rochebloine qui, semble-t-il, est abandonné et détruit peu à peu par les «routiers». Le château servira alors de carrière pour les habitations proches.

Une célèbre légende a traversé les siècles. La légende de la main sanglante voudrait qu’une fille du Seigneur, violentée, ait posé sa main sur un mur et qu’il en resterait encore aujourd’hui une trace sur les ruines, au-dessus d’une porte.

Un ou plusieurs souterrains, jamais retrouvés, ont probablement existé, ils reliaient le château à la rivière Doux, en contre bas.

En 1523, Antoine d'Henris, notaire à Pailharès, était greffier de la cour de justice de Rochebloine.

Et pour terminer au recensement de 1881 Nozieres comptait 1532 habitants.


Sources:

- P .Y. Laffont, V. Gamon , E.Bacher sur le site Nozieres-Ardèche

- Site sortir.local.fr


Photos:

-Jimre(2013)



Posté le 10-10-2013 10:01 par Jimre