Oppède le Vieux

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Oppède et la légende de l'Anti Pape

Le village d'Oppède le Vieux et son château sont accrochés au flanc du Lubéron. Situés en bordure Nord de cette montagne, les maisons ainsi que le château sont des XIIe et XIIIe siècles. Le château parait imprenable sur son flanc sud.

Ce village et la famille éponyme d'Oppède ont laissé de nombreuses traces dans l'histoire du Vaucluse notamment durant la triste période des guerres de religions avec Maynier d'Oppède, connu pour avoir perpétré le massacre des habitants de Cabrières d'Avignon, village que l'on peut apercevoir d'Oppède, de l'autre côté de la vallée.

Une légende datant du temps des Papes d'Avignon se déroule à Oppède.

Après avoir appartenu au comte de Toulouse, Oppède passe sous l'autorité des papes en 1274, après la croisade des Albigeois.

Pendant la période du Schisme d'Occident, de 1378 à 1417, on assista à la séparation de l'Eglise catholique en deux obédiences avec deux papes concurrents, un à Rome et un en Avignon.

En 1380, Oppède est attribué au routier Bernardon de la Salle, qui le garde jusqu'à sa mort en 1391. Retournant sous l'autorité du pape, les Oppédois n'en n'apprécient pas la lourde fiscalité, surtout quand les troupes de Raimond de Turenne, qui faisait la guerre au pape, endommagent le village en 1394 (voir articles sur les Baux de Provence) : les Oppédois reprochant au pape d'être plus efficace pour percevoir des impôts que pour défendre les imposés. Quand les Taillades se soulèvent contre le pape en 1398, les Oppédois se joignent à eux.

Le cardinal Pierre de Lune (Pedro de Luna de son nom d'origine en Aragon) fut élu Pape en Avignon le 28 Septembre 1394 sous le nom de Benoît XIII. Pendant le concile, il avait promis de se démettre s'il le fallait pour faciliter l'union de l'Eglise. Il n'en fit naturellement rien, malgré les ambassades que Charles VII lui envoya.

Par ordre du roi, donc, Jean le Maingre, dit Boucicaut, Maréchal de France, fut placé à la tête d'une armée qui se porta en Avignon afin d'obliger le Pape récalcitrant à renoncer à sa charge.

Le Palais pontifical fut encerclé et Benoît XIII y restera enfermé pendant cinq ans. En 1403, il parvient à s'enfuir du Palais(par un souterrain d'une longueur de près de 10 km qui, selon la légende aboutissait apparemment à Chateaurenard...) et il fut accueilli et protégé par Louis II d'Anjou, comte de Provence. Il trouva refuge à Oppède mais là aussi, il fut pourchassé et assiégé dans le château.

C'est là qu'il serait parvenu à "s'envoler" pour échapper à la capture.

Pratiquemment au point le plus haut du château, une arcade en forme de poterne donne sur le vide. C'est par cette issue, que, selon la légende, s'envola l'antipape Benoît XIII (1329-1423), soutenu soi-disant par le Diable en personne.

Il partit alors en Italie à la recherche d'un compromis, mais il fut déposé à deux reprises, en 1409, au concile de Pise et en 1417, au concile de Constance. Il se réfugia alors à Peñiscola, en  Aragon, dernier état à le reconnaitre, où il mourut en 1424.

Son neveu Rodrigo de Luna fait d'Oppède une place forte pour la défense des intérêts familiaux et y installe en 1409 une garnison de mercenaires catalans. Les légitimistes (partisans du pape de Rome) assiègent alors Oppède pendant deux ans, jusqu'à ce que la garnison catalane quitte la place et s'enrôle dans les rangs des assiégeants. Oppède revient alors au pape de Rome.

En 1501, le pape Alexandre VI concède la seigneurie d'Oppède à l'Avignonnais Accurse de Maynier (ou Meynier), juge-mage de Provence, pour une redevance annuelle de 230 florins. Les Oppédois s'y opposent et n'acceptent leur nouveau seigneur qu'en 1511, après la garantie que leurs droits seraient maintenus.

En 1530, le dominicain Jean de Roma dirige une campagne de lutte contre les hérétiques : les pillages et meurtres se succèdent (avec Cabrières et Mérindol), jusqu’à l’intervention du roi, alerté par la tournure des événements (l’inquisiteur s’enrichissant des pillages).

C'est son fils, Jean Maynier, qui s'illustre dans le massacre des Vaudois du Luberon en 1545, causant le massacre de 3000 personnes, ce qui l'amène à comparaitre en 1551 devant une cour royale à Paris, qui condamnera à la décapitation le procureur ayant requis l'acte de répression.

La famille de Maynier, mal vue en raisons des massacres des Vaudois et convertie au protestantisme, quitte Oppède et Aix-en-Provence pour la région de La Rochelle, Fontenay-le-Comte, Saumur à la fin du XVIIe siècle.


Sources:

- "L' Histoire de L'Isle sur la Sorgue", de 1274 à 1791, le temps des Papes de Albert Ceccarelli, Editions Scriba.

- "Provence Insolite et Secrète, de Jean-Pierre Cassely, Editions Les guides écrits par les habitants.

- Oppede sur Wikipédia

Posté le 16-02-2012 16:12 par Jimre

Oppède le Vieux

Retranscription d'un livret édité par Pierre Heckenroth. Voir les références en source.

VISITE COMMENTÉE DU VIEUX VILLAGE D'OPPÈDE

Généralités

Les deux routes départementales n° 176 et n° 178 qui permettent d'accéder aux vieux village d'Oppède, ne conduisent nulle part ailleurs.

Celle du côté est était appelée montée de la Ferraille (en provençal, ferraille signifie pré) car les terres situées au bas de cette montée sont encore en partie recouvertes de prairies naturelles. La route du côté ouest s'appelait le Soleillan, bien exposée aux rayons du soleil la majeure partie de la journée. Les deux chemins, qui n'ont été goudronnés qu'après la dernière guerre, ont perdu leurs dénominations primitives : ce ne sont plus que des routes départementales dotées d'un numéro d'ordre. C'est dommage. Ces deux routes se rejoignent à l'entrée de la place du village.

Oppède faisait partie du Comtat Venaissin dont la capitale était Carpentras. Ce Comtat appartint tour à tour au comté de Forcalquier, au marquisat de Provence et au comté de Toulouse au cours des siècles passés. Raymond VI, Comte de Toulouse, le donna au pape Innocent III en signe de fidélité à l'église catholique en guerre à cette époque contre les Albigeois hérétiques du sud-ouest de la France. Le Comtat Venaissin fut cédé définitivement au pape Grégoire IX par le traité de Paris en 1229 et resta bien papal durant plus de cinq siècles.

Durant la période révolutionnaire française et malgré le vœu formulé par l'assemblée des notables du Comtat qui souhaitaient rester sous la domination papale, la France l'annexa par décret de l'Assemblée Nationale du 14 septembre 1791, aidé en cela par les habitants d'Avignon, également sous la domination papale, mais gagnés par les idées nouvelles.

Certains visiteurs se demandent pour quelle raison ce village est tombé en ruines, quelle catastrophe a bien pu le détruire. Il n'en est rien, l'explication est simple.

Ce village a été délaissé par ses habitants au début du XXe siècle. La descente journalière dans la plaine pour y cultiver leurs terres, et la remontée le soir, devinrent de plus en plus pénibles, surtout aux époques des récoltes, car il fallait pratiquement tout engranger à dos d'homme par des ruelles en pente et étroites. La sécurité aussi régnait dans les campagnes, il n'était plus besoin de se regrouper dans un village.

Les paysans bâtirent donc leurs maisons sur leurs terres, amenant avec eux tous les matériaux réutilisables de leurs anciennes demeures.

D'autres, pour ne plus payer l'impôt foncier en quittant le village, ont enlevé la toiture, ce qui a accéléré la ruine des murs par les intempéries.

Le hameau des Poulivets fut doté d'une mairie, de la poste, des écoles et d'une église ; le nouveau village d'Oppède les Poulivets a pris corps.

Un berger installé dans le village laissait paître son troupeau dans les ruines. Enfin les enfants de la colonie de vacances s'y sont amusés entre les années 30 et 40, et ont contribué eux aussi à délabrer les maisons encore debout. La végétation a repris ses droits, principalement le lierre qui disloque les murs en s'infiltrant entre les pierres.

Quatre-vingts ans d'abandon ont réduit le village à ce que vous allez découvrir en le parcourant. Seules les maisons de la partie basse ont été sauvées par de nouveaux venus après la dernière guerre.

Visite du village

Les numéros entre parenthèses correspondent à ceux du plan, pour situer plus facilement les particularités à voir dans le village.

DE LA PLACE DE LA CROIX À LA FONTAINE

C'est à partir de la place de la Croix que le visiteur va aller à la découverte du village, place où se dresse une croix érigée en 1759 à la suite d'une mission prêchée par les capucins de Cavaillon.

L'ancienne mairie, immeuble en pierre de taille de trois étages avec un passage pour accéder à l'intérieur des remparts. Elle fait suite à une maison commune plus ancienne démolie lors de l'édification du rempart du XIVe, remaniée ensuite trois siècles plus tard. A remarquer à droite sous la voûte, l'ancien corps de garde de cette porte, transformé ensuite en geôle, puis en chaufferie quand cet immeuble fut vendu par la municipalité en 1952.

Cette ancienne mairie est surmontée d'un campanile qui renferme la cloche de l'horloge communale, dont l'unique aiguille est encore en Place au sommet de la façade. Cette cage a été fabriquée par un serrurier de Cavaillon du nom de Jérôme Valade en 1758 pour le prix-fait de 28 livres par quintal de fer employé.

A droite de la mairie et contre le rempart, les ruines de la chapelle de la confrérie de Saint-Joseph. Elle fut édifiée en 1644 par les soins de cette confrérie, avec les matériaux de la chapelle Saint-Martin (hors du village) en ruine à cette époque, que les confrères s'étaient engagés à charrier à pied d'œuvre au maître maçon Accurse Moutin d'Oppède, qui fit les travaux pour le prix-fait de 150 livres. Grâce à elle, les personnes âgées ou handicapées pouvaient suivre les offices du dimanche l'accès pénible de l'église située au sommet du village les empêchant d'assister à la messe.

Vétuste au cours des ans, elle fut reconstruite au XVIIIe. Menaçant ruine à nouveau en 1880, la municipalité envisagea de transformer la halle en chapelle, la commune ne tenant plus de foires. Ce projet n'eut pas de suite.

La Halle, à gauche de l'ancienne mairie, fut bâtie en 1772 contre le rempart. La date est inscrite sur le chapiteau du pilier de gauche. Elle comprenait à l'origine 9 piliers, depuis la gauche de la mairie jusqu'à la brèche pratiquée dans le rempart. Dans la partie existante encore de celui-ci, on peut voir les deux corbeaux de pierre qui supportaient la charpente de la couverture.

Sous ce couvert se tenaient les quatre foires annuelles du village, autorisées par le légat d'Avignon, à savoir le 6 janvier (Epiphanie), le 10 août (Saint-Laurent), le 17 octobre (?) et le 22 novembre (Sainte-Cécile).

La place de la Croix est bordée à l'est par une belle maison occupées depuis 1989 par un restaurant L'Oppidum. Au cours du XIXe, elle abritait le Café Gévaudan. Elle fut la propriété du peinte Franz Priking qui la restaura ; ce peintre repose dans le cimetière du vieux village, ainsi que deux autres artistes peintres de talent qui ont vécu de nombreuses années au vieux village : Jean Bertrand et André Jordan.

En face de la brèche du rempart et jouxtant les bâtiments du restaurant l'Oppidum et sa boutique provençale, se situe l'ancienne école de filles. Ce bel immeuble a été habité au XVIIIe par un notaire d'Oppède, Maître Sabatery. Lui faisant suite, l'ancienne école de garçons. La cour intérieure renferme la copie exacte de l'ancien puits Louis XIV, acheté et déménagé entre les deux guerres par le propriétaire du château de Murs (Vaucluse) qui l'a remonté dans la cour d'honneur de sa demeure.

Les deux écoles ont été vendues par la Mairie à des particuliers avant-guerre. En face, se dresse l'une des deux tours des remparts, propriété privée depuis 46 ans. Elle a été sauvée de la ruine totale par son acquéreur. Cette tour paraît être postérieure à la construction du rempart, car elle ne fait pas corps avec lui. Ses meurtrières réparties sur deux étages sont destinées à être utilisées avec des armes à feu et non avec des arbalètes comme au XIVe siècle. Son sommet est muni de quatre machicoulis rustiques constitués chacun par deux corbeaux de pierre soutenant une lauze (pierre plate) abritant le défenseur qui pouvait lancer sur l'assaillant pierres et matériaux divers. Cette tour fut utilisée au siècle dernier comme écurie et grenier en y pratiquant des ouvertures.

Poursuivant notre promenade vers l'est par une rue étroite et en pente bordée de petites maisons, nous arrivons à la deuxième porte, « le Portalet » donnant accès au village. Elle était défendue par une tour carrée dotée de nombreuses meurtrières. Les escaliers qui, suivent mènent à la source du village, seul point d'eau en dehors des citernes et des puits creusés dans le sous-sol d'argile que constitue le bas du village. L'accès à cette source était possible même en temps de siège car il était protégé par des murailles et une voûte ancrée endroits dans le

Au bas des escaliers, creusés dans le roc, se trouve un ancien moulin à huile d'olive, aujourd'hui propriété privée.

Le chemin qui se prolonge à l'est conduit aux carrières de pierre, et celui qui va vers le sud monte jusqu'au sommet du Luberon, au cabanon du Pradon ; c'est le GR 46 (chemin de grande randonnée), il mène à la forêt de cèdres située au-dessus de Ménerbes.

DE LA FONTAINE À L'ÉGLISE

Revenant sur nos pas, nous trouvons gravé sur une pierre de facade le carré magique :

S    A    T    O    R

A    R    E    P    O

T    E    N    E    T

O    P    E    R    A

R    O    T    A    S

On le rencontre un peu partout dans le monde. Il se lit dans tous les sens et fait l'objet de fort nombreuses interprétations, les unes magiques, les autres religieuses. Celui-ci a été tracé voilà quelques années par le propriétaire de la maison.

Revenant au sommet de la ruelle en pente, nous obliquons sur la gauche : nous sommes intra-muros, à l'intérieur des murs, du rempart.

Celui-ci a été construit sur les instances du pape Innocent VI (1352-1362) siégeant au Palais des Papes d'Avignon, alors que les Grandes Compagnies, bandes de pillards, anciens mercenaires de la guerre de Cent Ans, menaçaient tous les villages et villes du Comtat Venaissin. Ce rempart, commencé en 1360, fut achevé en 1370.

A gauche et avant la voûte de l'Hôtel Dieu, se trouve la porte de la chapelle Sainte-Anne réservée aux malades dudit hôpital. En le contournant par la ruelle qui lui fait suite, on parvient à l'entrée principale face au sud. Dans le mur à gauche, gravé dans une pierre, est un tronc où l'on peut lire : « pour les pauvres malades 1776 », date à laquelle a été transféré en ce lieu l'hôpital. Il en existait déjà un au XIIIe siècle. Il en est fait mention dans le livre rouge d'Alphonse de Poitiers, gendre du Comte de Toulouse, dressé en 1253, qui renferme la liste de tous les biens du Comtat Venaissin lui appartenant. Un exemplaire de ce livre est à la bibliothèque de Carpentras (me no 534).

Cet hôpital comprend au rez-de-chaussée deux salles et une cuisine, et une petite pièce sur la voûte. A l'étage, deux grands dortoirs pour hommes et femmes et une autre pièce au-dessus de la voûte. Le tambour de l'escalier à l'étage renfermait une pièce en bois faisant office de morgue. La rampe de l'escalier en fer forgé est du XVIIIe siècle.

Nous repassons ensuite devant la façade intérieure de la tour. En face, un bel immeuble rénové. Le garage actuel était une épicerie tenue par une dame Rambaud au XVIIIe, femme de fort caractère qui y a laissé son souvenir puisque naguère encore l'on appelait la maison et le coin la Rambaoudou. La maison située de l'autre côté de l'impasse appelée l'Androudo  renferme un four de boulanger encore en état. L'on y a trouvé en la rénovant des éléments d'une grande cheminée renaissance démolie sans doute pour y créer l'une des deux boulangeries du village (au moment de sa prospérité, on comptait 1 500 habitants dont 500 dans des hameaux).

Nous passons ensuite devant la façade sud de l'ancienne mairie, puis sous un arc-boutant, contrefort soutenant une maison démolie. La ruelle monte et s'incurve vers l'est. Une belle façade de boutique s'offre à la vue. De chaque côté du portillon central, deux étals de pierre permettaient de disposer à la vue les marchandises à la vente.

Nous pénétrons maintenant dans les ruines du vieux village. C'est un enchevêtrement de caves et de cours, d'escaliers et de pans de murs ; de ci de là, une fenêtre gothique en ogive ou renaissance à meneaux, une porte romane, le tout envahi par le lierre et la végétation qui dévorent un peu plus chaque année les restes de ce qui fut un laborieux village vivant, doté de nombreux corps de métiers, cardeurs de laine, tisserands, tailleurs d'habit, bottier, orfèvres, tisseurs en filoselle, notaire, médecins, apothicaires, instituteurs, sœurs infirmières, prêtres, bourgeois, etc... et bien sûr de très nombreux paysans et journaliers qui descendaient chaque matin dans les champs situés dans la plaine pour retourner chez eux à la nuit.

En montant, on trouve çà et là sur les pans de mur, les marques des tailleurs de pierre : une croix, un triangle, un losange... car chaque tailleur signait son travail qui devait répondre aux données dictées par le maître d'œuvre. Cela facilitait aussi les règlements.

Poursuivant notre montée, nous trouvons à notre droite une grande maison et sa belle porte cochère gothique. Elle est en cours de reconstruction. A remarquer sur la droite une belle fenêtre gothique, plus haut, laissez sur la droite l'escalier de déviation, pour passer devant une belle demeure restaurée. Elle fut achetée avant la guerre par un Russe blanc, citoyen américain professeur aux Beaux-Arts à New-York, qui voulait après restauration y amener des élèves désireux d'étudier dans le midi de la France nos beaux monuments. La guerre de 39-45 et l'âge mirent fin à son projet.

La belle porte d'entrée romane surmontée d'une fenêtre gothique (la deuxième rencontrée) mène par un escalier dans une cour intérieure, qui conserve encore des éléments d'un petit cloître. Cette maison, après 1546, abritait les chanoines qui desservaient l'église l'Oppède, élevée à cette date par le vice-légat d'Avignon au rang de collégiale, au même titre que les églises de Cavaillon et de l'Isle sur Sorgue.

ARRIVÉE À L'ÉGLISE

Après un passage difficile, on arrive sous l'église. Entre cette dernière et le chemin se trouve un ancien cimetière. Il se prolonge à droite du chemin : c'était le cimetière des pauvres (parvulorum), il n'y avait que peu de terre et, après chaque gros orage, il fallait remonter la terre emportée pour recouvrir cercueils et corps mis à jour. Ces cimetières furent abandonnés en 1859 et un nouveau champ de repos fut aménagé au nord du village, qui est toujours en service après avoir été abandonné au début du siècle quand le village est descendu dans la plaine au L'église, et au-dessous le cloître, demeure des chanoines au XVIe. A l'extrême droite, début des ruines du château. Dans le bas, les ruines du village quartier des Poulivets (la jolie vue) où un nouveau cimetière fut créé en 1921.

Nous arrivons enfin devant l'église. De la plate-forme, on découvre l'ensemble du village, puis les monts de Vaucluse et le mont Ventoux (1912 m). En bas dans la plaine, le nouveau village d'Oppède les Poulivets, vers l'est les villages de Ménerbes, Roussillon (terres rouges) et Goult. En revenant vers le nord, Gordes, Cabrières d'Avignon, le hameau de Coustellet à cheval sur quatre communes, à savoir Cabrières, Gordes, Oppède et Maubec. C'est un nœud de communication, avec la route nationale n° 100, la voie ferrée Cavaillon-Apt, qui se prolongeait jadis vers les Alpes par Volx et Forcalquier. A Coustellet passe aussi la rivière torrentielle le Calavon ou Coulon, qui, descendant des Alpes, se jette dans la Durance à l'ouest de Cavaillon. Coustellet est le centre d'un commerce actif. Deux importantes caves coopératives ont été implantées là après la première guerre mondiale, ainsi qu'une distillerie coopérative et un magasin coopératif. Plus vers l'ouest, on découvre la carrière et l'usine des Chaux de la Tour, le village de Robion, au loin celui de Châteauneuf de Gadagne et plus près Maubec.

VISITE DE L'ÉGLISE

Mais revenons à notre visite. L'église 'était incluse dans le système défensif du château et l'on en retrouve les traces sur ce qui reste de la porte d'accès ; de même, on observe à gauche la tour qui la défendait.

L'église primitive était romane, des XIe et XIIe siècles. Sa voûte en berceau menaçait ruine à la fin du XVIe elle a été démolie et remplacée par la voûte actuelle gothique en croisées d'ogives ; elle fut terminée en 1592. Le clocher primitif a été remanié et exhaussé en 1501. Il est muni de quatre grandes baies, trois d'entre elles renferment une cloche.

Sur la toiture de la voûte et en avant du choeur, existait autrefois un clocheton, dont la cloche était actionnée depuis l'intérieur de l'église. Le passage de la corde est toujours visible dans la voûte.

La nef conduit au choeur surélevé de trois marches ; un arc triomphal les sépare. La table de communion primitive était constituée par une balustrade de pierre ; elle fut remplacée par l'actuelle barrière de fonte avec portillon en 1863 pour empêcher, dit le compte-rendu, l'accès du chœur aux chiens qui vaquaient dans l'église durant les offices.

Dans le narthex, du côté sud, est accroché au mur un grand christ en croix.

Le chœur est orné par quatre niches datées de 1672, qui renferment quatre statues en bois doré. Ce sont, de gauche à droite : Saint Roch montrant son bubon de pestiféré, la clochette à la main pour prévenir de son passage. A ses pieds, le chien qui chaque jour lui apportait depuis le château sa nourriture.

La seconde est Notre Dame Dalidon, datée de 1758. Jusqu'à ces derniers temps, ce vocable n'avait pas de signification connue ; un érudit carpentracien nous en a donné l'explication dans le no 8 des Carnets du Ventoux à la page 44. Anciennement, cette vierge était appelée N.D. d'Olidon, de Dolidonis, qui provient du bas latin dolidus, douloureux ; c'est Notre Dame des Douleurs.

- La troisième statue est une vierge à l'enfant, provenant de la chapelle des Pénitents Blancs. Elle remplace depuis plus d'un siècle un Saint-Marc vétuste.

- La quatrième est saint Laurent, diacre romain, brûlé vif sur un gril parce qu'il ne voulait pas abjurer sa religion sous le régime de l'empereur Valérien en 258. La statue date d’en 862 selon les archives paroissiales.

L'église renferme dans différentes chapelles d'autres statues, celle de saint Jean Baptiste, de saint Eloi ; de N.D. du Rosaire et, plus fraîche en date et en plâtre, sainte Cécile.

La nef mesure 15,60m de long sur7,75m de large.

LES CHAPELLES LATÉRALES

Six chapelles latérales ont été aménagées à des époques différentes dans les contreforts qui contrebalancent les poussées de la voûte. La plus ancienne, qui jouxte le chœur vers le nord, est celle des Meynier, barons d'Oppède.

Le premier baron avait pour prénom Accurse ; il était primicier à la faculté d'Avignon et il fut anobli par le pape Clément VII en 1529. Son fils Jean fut président du parlement de Provence à Aix-en-Provence.

C'est lui qui, en 1545, dû mettre à exécution sous la pression de François Ier, l'arrêt du parlement de Provence de 1540 qui stipulait que 22 personnes de Mérindol, hérétiques (ce sont les vaudois), devaient périr par les flammes d'un bûcher, que leurs biens seraient confisqués, les arbres coupés et que personne de devait s'occuper de leurs familles. Durant l'expédition, les enfants furent vendus, les hommes valides envoyés aux galères, les femmes violées. D'autres villages eurent aussi à souffrit de ces exactions, notamment Cabrières d'Avignon. Ce massacre souleva l'indignation dans la France entière. Meynier d'Oppède fut jugé par ses pairs du parlement de Paris après quatre ans d'emprisonnement et qu'un rapport des faits fut établi par un enquêteur du roi appelé Aubery. Meynier fut blanchi, rétabli dans sa charge de président du parlement de Provence. Il rajouta à ses armoiries la devise «Veritas omnia vincit» (la vérité vainc tout). A la mort de Jean Meynier d'Oppède, le titre passe à l'aînée de ses filles, puis à l'une de ses petites filles qui épousa le marquis de Forbin qui ajouta à son nom celui de baron d'Oppède.

Les deux Meynier sont enterrés à Aix-en-Provence. Le tombeau bâti dans l'épaisseur du contrefort de cette chapelle reçut deux sépultures : celle d'Henri et de Jean de Forbin d'Oppède. Ce tombeau fut violé à la Révolution et les cercueils de plomb servirent à couler des balles pour l'armée qui défendait alors nos frontières.

La deuxième chapelle était celle de Saint-Jean, décorée par un enfant du pays, célèbre sculpteur, Jean Maucors, qui fut baptisé dans cette même église le 5 octobre 1673. Cette chapelle fut pillée elle aussi. Maucors a laissé de nombreuses œuvres dans la région. C'est lui qui a sculpté la porte monumentale de l'arsenal de Toulon.

Deux culs de lampe soutenant la voûte portent un cartouche feuillu avec les initiales A B. Ce sont celles d'Alexandre Boutin, seigneur de Valouse, descendant d'une noble famille de Cavaillon, disséminée sur Avignon, Mazan et Oppède. Boutin avait fondé une chapellerie le 20 décembre 1571 en léguant 500 florins de fonds à N.D. d'Olidon pour une messe quotidienne. Il fallait sonner quatre coups de la grosse cloche avant de célébrer l'office.

La troisième chapelle est dite de la Sainte-Croix. Elle renfermait autrefois le grand christ placé aujourd'hui dans le narthex.

Les trois chapelles de droite, plus récentes, datent de 1691. Les voûtes comme les ouvertures d'accès sont en plein cintre, le sol est surélevé par rapport à la nef à cause du banc de rocher.

La première chapelle en entrant, vers le sud, est celle des âmes du purgatoire, avec une grande croix sur le mur du fond et des ex-votos en forme de cœur, certains surmontés d'une croix, cloués sur le fût, la seconde est celle dédiée à N.D. du Rosaire, avec statue de la vierge à l'enfant. Au mur, un tableau en mauvais état représentant la vierge à l'enfant qui remet un rosaire à une religieuse et un religieux de l'ordre des Dominicains ; ce tableau est attribué à Reynier le Vieux, la troisième chapelle est dite de Sainte-Cécile.

Toutes ces chapelles comportent une balustrade en pierre. La chaire repose sur un chapiteau porté par un élément de colonne romaine. Cet ensemble est classé.

Nous terminerons cette visite de l'église par la traduction de la copie de la pierre de dédicace de l'église primitive, gravée sur une pierre du chœur côté nord. On y lit « que le 4 décembre à 3 heures de l'après-midi, j'ai dédié [cette église) à sainte Marie, saint Michel, saint Jean l'Evangéliste, saint Jean Baptiste», puis en dessous: «ce qui est au-dessus était dans la muraille vieille et mis là pour future mémoire M 1592». Le nouveau patron de la paroisse et du village est saint Laurent. On célèbre dans cette église, le dimanche de l'octave du 10 août, fête de saint Laurent, une messe. Et très souvent, la messe de minuit à Noël. On y bénit également des mariages et parfois des baptêmes, car les autochtones et les nouveaux arrivants dans le village aiment à y recevoir ces sacrements.

La fête votive d'Oppède les Poulivets a lieu chaque année vers le 10 août.

LES RUINES DU CHÂTEAU

Dès l'âge préhistorique, à l'époque du fer, l'emplacement actuel du château, un piton recouvert de forêt comme les pentes voisines du Luberon, était un lieu de refuge privilégié, car il est inaccessible de l'est, du sud et de l'ouest. Seul le versant nord est plus facile d'accès. Pour le protéger, un mur de pierres en opus incertum fut établi à cette époque. Il en reste quelques traces à gauche du chemin reliant l'église à la chapelle des Pénitents Blancs. Là se réfugiaient les habitants de la plaine avec leurs troupeaux quand un danger les menaçait. Le danger passé, ils retournaient sur les terres fertiles, à proximité de points d'eau.

A l'époque romaine, le site fut habité. On retrouve en maints endroits céramiques, débris de colonnes romaines, etc. Certains pensaient que le nom donné au village d'Oppède provenait du mot latin oppidum signifiant place forte. Mais ce village n'est pas mentionné dans la liste des oppida romains établie à l'époque d'Auguste. De plus, il est trop éloigné de la via narbonnensis, l'actuelle nationale 100, le chemin Romieu, pour assurer sa sécurité. Du reste, à différentes époques, le nom de ce village était Aupeda puis Opede, enfin Oppède.

Avant le siècle, un second rempart en opus spicatum (pierres disposées en épis) fut bâti à mi-pente du piton. Quelques éléments sont encore visibles parmi les ruines. La troisième enceinte est celle du XIVe siècle dont nous avons déjà parlé. La quatrième enceinte, encore visible par endroits, clôturait côté nord la cour basse du château, là où la population abritait son cheptel en cas d'insécurité dans la plaine à l'approche des bandes organisées de pillards.

Le château primitif était de dimensions beaucoup plus modestes que celui dont les ruines s'offrent à nous aujourd'hui. Ce dernier a été agrandi par étapes par les comtes de Toulouse, la papauté puis par Jean Meynier, deuxième baron d'Oppède.

A la fin du XIVe siècle, il a été sérieusement dégradé par les soldats catalans de Pedro de Luna, neveu du pape schismatique Benoît XIII, qui l'occupèrent en même temps que d'autres châteaux du Comtat Venaissin et le Palais des Papes d'Avignon. De la fin du XIVe siècle au début du XVe siècle, il y eut un pape à Rome et un pape en Avignon : ce fut le Grand Schisme d'Occident.

Parmi les ruines du château, l'on peut voir la citerne à côté de la grande tour dont l'escalier intérieur a été saccagé. Sur la clé de voûte, sont gravées les armoiries des Meynier, deux chevrons d'argent sur fond d'azur, l'un rompu à destre, l'autre rompu à sénestre. A remarquer également l'ensemble du système défensif constitué par des meurtrières réparties sur l'ensemble des murs.

On surplombe à gauche de cette tour le vallon de Combrès par où l'on peut accéder sans grande difficulté au sommet du Luberon. En cours de route, on y rencontre un vaste abri sous roche, utilisé jadis pour y remiser quelques centaines de moutons.

A remarquer à l'intérieur des ruines du château, un cabinet d'aisance installé dans un petit placard qui surplombe le vide. Plus loin, un pan de mur avec une fenêtre romane étroite laisse à penser que la chapelle du château occupait cet emplacement. Un peu plus loin, des éléments d'un escalier en colimaçon menait dans les étages. A voir également en quittant le château, les restes d'une porte dérobée et fortifiée située en face de l'entrée. Elle donnait accès vers le sud au pied du Luberon.

Avant la dernière guerre mondiale, l'animosité entre vaudois et catholiques était encore vive. On se souvenait du massacre. Deux vieilles dames de Mérindol venaient par le Luberon jusque dans la cour du château le 17 avril de chaque année, jour commémoratif du pillage et du massacre de Mérindol en 1545 sous la conduite de Jean Meynier d'Oppède. Elles criaient toute leur rancoeur, crachaient et urinaient sur les biens de Meynier; puis, soulagées, repartaient dans leur village. Ce récit a été rapporté par les anciens du village en n'ai pu le vérifier : j'ai guetté en vain ces dames pendant plusieurs années chaque 17 avril…

DU CHÂTEAU AU CIMETIÈRE

Retourner à l'église, prendre le chemin qui descend vers la chapelle des Pénitents Blancs. A droite, une croix de pierre du XVIe siècle. La confrérie des Pénitents Blancs a fait bâtir cette chapelle au XVIIe siècle.

Elle y enterrait ses morts et y assistait aux offices religieux jusqu'en 1855, époque à laquelle elle a cessé toute activité. C'est aujourd'hui un bien privé vendu par les Domaines, lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. La chapelle renferme dans le chœur deux grandes fresques, l'une représente le baptême de Notre Seigneur par saint Jean Baptiste, l'autre un prêche de Jésus, l'ensemble dans un décors orientalisant, la perspective étant inversée : les arrières plans sont de dimensions plus grandes que les premiers plans.

Arrivé au bas du chemin, on trouve sur la gauche une belle maison appelée la maison romane, avec son échauguette à l'entrée. Retournant vers la place à droite, une autre belle maison avec cour intérieure et, en façade, la troisième fenêtre gothique encore en place. Sur la gauche, le seul pan de rempart qui a sa hauteur primitive avec archère et les restes mutilés de créneaux. Cette partie de rempart mériterait d'être restaurée.

Vous traversez la place de la Croix pour prendre à droite le chemin de la Ferraille qui descend à Oppède les Poulivets pour y voir encore crépies en rose bonbon, trois maisons qui faisaient partie avec d'autres d'une colonie de vacances créée autour des années 1930 par un natif d'Oppède, huissier de justice à Marseille. Il avait restauré les quelques maisons en sa possession et louait cette colonie aux villes industrielles de la côte pour y amener des enfants durant l'été. Toutes ces maisons ont été vendues à des particuliers après 1945.

En octobre 1940 arrivèrent au village quatre jeunes gens démobilisés, élèves des Beaux-Arts de Paris. L'un d'entre eux était le frère du Russe blanc citoyen américain propriétaire de l'ancienne demeure des chanoines dont nous avons parlé plus haut. Leur intention, pour vivre, était de rebâtir cette ruine tout en poursuivant leurs études d'architecte à Marseille. Mais ils étaient pris en permanence par l'aménagement des locaux de l'ancienne colonie de vacances réquisitionnés pour eux, les corvées de vivres et de bois dans le Luberon, leurs études et leurs déplacements de temps en temps à Marseille, le plus souvent à vélo, Aussi, n'ont-ils rien reconstruit. D'autres étudiants arrivèrent, élèves en architecture, peintres, fresquistes, sculpteurs, maître organier, musiciens. Ils se retrouvèrent une quarantaine, vivant de peu, dans des conditions précaires de confort. Ce groupe fut dissous quelques mois avant la libération (voir L 'Illustration no 5151 du 29 novembre 1941).

Quelques israélites se sont aussi cachés dans le village. L'un d'entre eux fut découvert par la Gestapo quelques semaines avant la libération de la Provence. II était tailleur d'habits ; nous n'avons plus eu de nouvelles de lui. Les autres furent sauvés.

La deuxième maison rose de cette rue était la seconde boulangerie du village, dont le four existe encore ainsi qu'une citerne de en sous-sol. Elle abrite aujourd'hui une boutique artisanale de bois d'olivier sculpté et un gîte rural. La façade de la maison mitoyenne est ornée d'une niche renfermant la statue moderne de saint Pierre. Tout à côté, une lanterne l'éclaire.

Nous remontons jusque vers la place pour prendre à droite la ruelle qui jouxte le café du village. Une boutique vend des minéraux, des livres et d'autres objets de qualité. Tout droit, le chemin mène, à une soixantaine de mètres, au cimetière du vieux village, béni le 13 novembre 1859, sauf la partie de gauche en entrant, qui était réservée à ceux d'une autre religion. Il renferme une colonne surmontée d'une croix qui coûta 120 francs et qui fut payée par souscription publique. Sur le socle, on peut lire « Custodem posuerunt me oves et pastor », ce qui veut dire « les brebis et leur pasteur m'ont placée (la croix) comme gardienne» .

Contournant la dernière maison de la rue qui va au cimetière, à gauche, on arrive à 100m sur le plateau de Saint-Cécile d'où l'on a une belle vue d'ensemble du village. A l'extrémité nord-ouest, se trouvent les fondations d'une chapelle romane, dite de Sainte-Cécile, malheureusement vendue pour ses matériaux par les autorités préfectorales en 1812.

Elle était entourée d'un cimetière, recouvert postérieurement en partie par un dallage constituant l'aire communale de battage du blé.

Ainsi s'achève notre visite du vieux village.

OPPÈDE LES POULIVETS

Le nouvel Oppède, établi au début du siècle au quartier des Poulivets dans la plaine à 2 km, mérite d'être parcouru. Vous y trouverez la mairie, le bureau de poste, les écoles, un gîte rural, un tennis, un stade et les commerces courants, ainsi qu'un médecin.

Sur l'ensemble du territoire de la commune, vous pourrez également voir la chapelle romane Saint-Antonin à proximité du Calavon, la chapelle Saint-Laurent à gauche sur la route des Poulivets à Maubec, deux lavoirs restaurés, quelques belles fermes avec leurs murs de protection contre les loups, les carrières de pierre et de charmantes petites routes.

Ami visiteur, nous espérons que vous avez passé d'agréables moments dans notre village, que vous en rapporterez de bons souvenirs et que, grâce à ces quelques pages, vous en « savez un peu plus » sur son histoire.

Nous souhaitons que vous y reveniez...


Source:

Edité par Pierre Heckenroth 84580 Oppède le Vieux

Troisième tirage achevé d'imprimer en août 1991 par J.C. Ledoux, 30390 Aramon Dépôt légal : 3e trimestre 1991

Tous droits réservés


Photos:

- Famille Albinet-Mauprivez (2011). Merci à eux...8;-))

- Jimre (2011, 2020)

Posté le 11-09-2011 17:09 par Jimre