Malaucene

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Malaucene

Malaucene est situé sur un lieu de passage, sur les premiers contreforts du mont Ventoux. L'air y est pur et bon et la peste y a rarement pénétré, les épidémies y ayant toujours fait moins de ravages qu'ailleurs.

Bâtie sur la molasse, elle doit son nom Malaucena à ce mauvais sable.

Le premier habitat connu est néolithique. Il ne s'interrompit pas jusqu'à l'occupation romaine. De cette époque datent les vestiges de l'acqueduc qui alimentait Vaison la Romaine à partir de la source du Groseau qui doit son nom à une petite divinité de l'Antiquité, Graselos.

Au centre du village, s'élève un mamelon sur lequel était édifié le château seigneurial. Il est propriété du St Siège en 1229, date du traité de Paris qui confisque les biens des comtes de Toulouse. Malaucene a par la suite la faveur de Clément V, qui fit construire sa demeure vers la source de Groseau. Cette demeure fut démolie à la Révolution mais on a conservé la chapelle romane Notre Dame (XIe-XIIe siècle).

L'administration était composée à Malaucène d'un parlement général, d'un conseil et de deux syndics dont plusieurs actes attestent la présence au XIIIe siècle.

Ce pays, qui avait appartenu aux Baux, fut inféodé par Clément VII à Bernard de Serres pour lui et ses successeurs et cela à perpétuité. Mais Jean XXIII révoqua l'inféodation, attendu que ce seigneur avait prêté hommage à son compétiteur, Benoit XIII. Pourtant quelques temps après, il confirma une transaction entre les habitants et la veuve et les enfants de Bernardin, mort en 1410, par laquelle ils cédaient à la communauté tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur la ville et son territoire. La commune devint donc dame-foncière et jouit de tous ses droits.

Néanmoins, par une transaction de 1575, elle fut obligée de payer à la chambre Apostolique une redevance annuelle de 700 florins.

Elle fut prise en 1560 et 1563 par les calvinistes, qui pillèrent les habitants, ravagèrent les campagnes, profanèrent l'église et détruisirent les archives.

Les fortifications et quatre portes sont encore debout. En 1827, le donjon fut rasé, l'emplacement déblayé (il ne reste que les murs de soutènement) et on en fit un calvaire.

 A voir dans le village la tour de l'horloge et son beffroi, datant de 1482, l'église forteresse St Michel et St Pierre, construite au début du XIVe siècle et modifiée au XVIIIe siècle


Sources:

- Département du Vaucluse, Dictionnaire des communes, Jules Courtet, éditions Res Universis


Photos:

- Jimre (2013)


Posté le 19-02-2015 13:14 par Jimre