Albigny
Albigny
Vu dans Histoire d'Albigny lors des journées du patrimoine des 20 et 21 Septembre 2008:
Merci au propriétaire des lieux Mr Deboos 8;-))
La Villa (ou la maison forte de Gondebaud) fût-elle alors abandonnée pendant près de deux siècles ? Est-ce une partie d’un élément sculpte de cette Villa qui servit pour l’épitaphe d’Audolene au VIIe siècle, trouvée sur le domaine de Bel-Air?
Nous pouvons encore effectivement supposer qu’un château à motte fut peut-être construit au moyen age sur le site en question. Peut-être avait-il alors un donjon en bois avant qu’apparaissent les donjons quadrangulaires en pierres? En effet, le bois d’une poutre en remploi dans le château a pu être datée, d’après une analyse dendrochronologique, de 975...On peut penser aussi qu’à l’époque médiévale un château abritait un seigneur féodal. Mais à cette époque, l’Eglise de Lyon avait déjà une importance considérable dans notre région, importance qui ne fit que s’amplifier par la suite et qui ne disparut qu’à la Révolution. Son pouvoir était bien sûr religieux mais aussi temporel. Dès le Xe siècle , Albigny n’y échappa pas. Marie-Pierre Feuillet et jean-Olivier Guilhot le confirment dans une étude sur les châteaux médiévaux en Rhone-Alpes :"La présence de l'Eglise de Lyon comme propriétaire foncier dans la villa d'Albigny est attestée dans une donation de 980. Entre 1101 et 1120, celle-ci achète la viguerie (revenu lié à la justice)d'Albigny". Mais l’Eglise de Lyon devait défendre ses biens et son pouvoir contre les Comtes de Forez. Heureusement en 1173, un accord permet à chacun de regrouper ses possessions plus judicieusement. Les chanoines du Chapitre de Saint Jean de Lyon prennent alors le titre de "Comtes de Lyon". Le patrimoine de l’Eglise de Lyon était divisé en "obéances", sortes de territoires ayant leur propre administration. Un ou des chanoines obéanciers (ou co-obéanciers) profitaient de leurs revenus grâce à un système appelé "livres capitulaires", sortes de parts qui leur étaient attribuées et qu’ils pouvaient permuter parfois pour regrouper leurs possessions. Le 24 janvier 1454 par exemple, le chapitre ratifie la permutation faite par Pierre de Chavirey avec Guillaume de Chavirey, archidiacre, de la mansion et quelques livres capitulaires à Albigny. Louis de Marchand fut obéancier d’Albigny en 1301, Guillaume de Beaujeu en 1320, Louis de Propières en 1372, Barthélémy de Bochaille en 1409...et vers le milieu du XVe siècle, Jacques (ou Jean) Motier de la Fayette et Jacques de Semur qui auraient fait percer des fenêtres au château.
Leurs armoiries sont restées sur le linteau d’une porte et d’une fenêtre : "De gueule à la bande d'or à la bordure de vair" pour le premier, "D'argent à trois bandes de gueule" pour le second.
Photos:
- Jimre (2008, 2012,2013)
-H. Robert (2014)
Posté le 22-09-2008 22:34 par Jimre