Fort Saint Andre
Fort et abbaye Saint-André
En 1271, le Languedoc est rattaché à la France et le Rhône devient alors la frontière avec le Saint-Empire Germanique. En 1291, le roi Philippe IV le Bel décide de fortifier cette frontière en édifiant une forteresse sur le mont Andaon. La construction du fort n'intervient que sous le règne de Jean II le Bon (1350-1364).
Elle affirme aussi la puissance du roi de France face aux papes qui résident en Avignon jusqu'en 1376.
Le fort fut aussi construit pour protéger l'abbaye Saint-André, le plus ancien monument de Villeneuve, reconstruite au XVIIe siècle.
Jusqu’à la fin du XVe siècle, le Rhône séparait les terres du Saint Empire Romain Germanique et le royaume de France. Le fort Saint-André assurait la garde de la frontière face à la rive orientale, défendue par la cité d’Avignon et le château du roi René à Tarascon.
L’abbaye Saint-André
C'est une abbaye bénédictine fondée à la fin du Xe siècle, qui est la plus ancienne occupation médiévale du Mont Andaon.
Du monastère roman (XIe-XIIe siècles) subsistent les vestiges de deux églises et du cloître ; de l’abbaye mauriste (XVIIe-XVIIIe siècles) le pavillon d’entrée et la terrasse soutenue par des voûtes.
Les célèbres jardins de l’abbaye sont également ouverts à la visite.
L’enceinte et la tour des Masques
La visite sur les remparts permet d'apprécier l'emplacement stratégique du fort. Le châtelet d'entrée offre de ses terrasses un point de vue exceptionnel, et à l'intérieur, de magnifiques salles voutées d'ogives.
Epousant les contours de la partie sommitale du Mont Andaon, l’enceinte se développe sur 700 mètres pour entourer de sa protection l’abbaye et le bourg Saint-André. Cinq tours flanquaient à l’origine l’enceinte. La tour des masques se dresse à la pointe ouest. Elle est reliée aux terrasses des tours Jumelles par un chemin de ronde.
Les tours jumelles
Leur ancienne dénomination de « Château Saint-André » révèle les multiples vocations du bâtiment. Ces tours protégeaient l'accès à l'enceinte et commandaient la défense des fortifications dans leur ensemble. Elles offraient un logis au châtelain royal et à la garnison, Elles abritaient une cour de justice et une prison.
Notre-Dame de Belvezet
Cette chapelle romane a été construite à la fin du XIIe siècle à l’ouest du site, dans un style sobre. L’ajout plus tardif d’une tribune témoigne de l’augmentation de la population du bourg Saint-André.
Posté le 08-04-2024 09:00 par Jimre
Histoire du fort Saint André
Pour affirmer la puissance royale face aux terres d'Empire, la "Ville Neuve" fut construite par Philippe le Bel en 1292 au pied du Mont Andeon après accord passé avec l'Abbaye de Saint André, datant elle des Xe-XIe siècles.
Le Fort englobait à l'origine l'Abbaye et le village dans une enceinte puissament fortifiée. Du village originel, il ne reste plus que l'ancienne église Notre Dame de Belvezet. et des traces des deux églises Saint Martin et Saint André, détruites à la Révolution.
Les travaux du fort que nous pouvons voir débutèrent quant à eux en 1362 pour se terminer en 1368 sous le règne de Jean le Bon. Comme la tour Philippe le Bel, construite au débouché du pont Saint Bénézet ce fort avait toujours la même fonction, à savoir surveiller Avignon, sur l'autre rive du Rhône, devenue siège de la Papauté.
En effet, en 1309, Bertrand de Got, élu Pape à Lyon en 1305 sous le nom de Clémént V,fuyant Rome, fait halte en Provence et plus particulièrement en Avignon.
Depuis 1290, la ville, "en France, mais hors de France", appartenait à un vassal du Saint-Siège, Charles d’Anjou, roi de Naples. L’Eglise romaine s’était vu attribuer le Comtat Venaissin par le traité de Paris de 1229, et en plénitude comme état temporel, en 1274. Le Comtat était bien pourvu en places fortes : les papes s’y retrouvaient donc chez eux et en sécurité.
Le fort Saint-André est constitué d'une enceinte fortifiée, flanquée de tours de guet et d'une porte monumentale encadrée par deux tours jumelles par laquelle on entre dans le fort. Dans les étages supérieurs se trouvent des pièces d'utilité domestique telles la salle de machinerie de la herse ou la boulangerie. Une fois entrés, on peut admirer des jardins intérieurs et les ruines du monastère.
Les bâtiments visibles aujourd'hui dans son enceinte, datent des XVIIe et XVIIIe siècles, époque ou des travaux de restauration furent réalisés par les réformistes de Saint Maur, comme à Montmajour.
Photos:
- Jimre (2010, 2024)
Posté le 17-03-2012 11:32 par Jimre