L'Hers
L'Hers
Visibles des alentours, les ruines du château de l'Hers (aujourd'hui encore on trouve le terme écrit Lers ou Lhers) s'offrent à nous au bord du Rhône. Appelé communément Tour de l'Hers, elle se trouvait sur une île au milieu du fleuve. On y accédait grâce à une « digue » qui la reliait à Châteauneuf-du-Pape.
Le domaine de l'Hers est un lieu empli de légendes dont la plus célèbre est celle de la traversée du Rhône par Hannibal, son armée et ses éléphants en direction de Rome.
Au temps des Gaulois, ce fut probablement l'un des premiers lieux où les populations de la région de Châteauneuf-du-Pape s'installèrent.
Les premières fortifications du château vinrent plus tard, aux alentours du Xe siècle. C'est à cette époque que l'on recense les premiers seigneurs de l'Hers, sous la souveraineté de l'évêque d'Avignon.
Grâce à sa situation privilégiée sur le Rhône, les seigneurs de l'Hers firent du château un péage pour tous les bateaux naviguant sur le fleuve. Les sommes importantes collectées constituaient les principales ressources de la seigneurie.
Pour décourager la convoitise et affirmer son contrôle sur le passage, la seigneurie fit construire la grande tour ronde aux alentours du XIVe siècle. On trouve son homologue face à elle, sur la rive droite du fleuve, à Roquemaure.
Les vestiges de l'Hers nous montrent que la communauté paroissiale fut présente jusqu'au XVIIIe siècle.
Posté le 20-12-2022 16:56 par Jimre
L'Hers
Entre Roquemaure(30) et Chateauneuf du Pape(84), une plateforme rocheuse se dresse sur le Rhône qui porte le château de l'Hers. Il s’agit cette fois d’un espace très restreint, ne dépassant pas 25 mètres de coté. Une forteresse percevant péage sur le Rhône qui en baignait le pied, y est citée dès 913 dans une charte de Louis l'Aveugle, sous le nom de "castellum de Leris". Le château dont on voit les ruines épousait le plan carré de l'assise. Il est commandé par un donjon carré du XIIIe siècle planté à l'angle nord-ouest et à l'angle oppose sud-est, par un autre donjon, celui-ci cylindrique, haut de 20 metres, et daté du XIVe siècle.
La courtine suivant les bords de l’à-pic est percée d’une suite impressionnante d’archères. Ici, bien sur, point de citadelle-refuge mais un repaire tirant sa raison d’être du péage imposé sur un des cheminements les plus frequentés du royaume.
On peut y voir aujourd'hui les restes du mur d’enceinte et un peu plus loin celui d’un ancien péage fortifié. Un viticulteur y a établi sa résidence en 1795, après avoir enlevé les anciennes fortifications.
Photos:
- Jimre (2008)
- Nano.M (2019)
Posté le 23-11-2008 17:42 par Jimre