Mondragon

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Mondragon

Le château, dont les proportions malgré la ruine restent gigantesques, a été bâti sur la colline de Mondragon. Une très grande partie date de l'époque romane, XIIe et XIIIe siècles. Une partie fut détruite pour construire Liman, belle maison de campagne ayant appartenu aux Jésuites. Au pied de la colline, dans le village, est une maison de la Rennaissance, avec deux tourelles cylindriques, ayant leur base en retraite avec des meurtrières rondes.

Des débris de céramiques néolithiques ont été trouvés dans la grotte de la Roque-Chien.

La colonisation romaine a laissé des traces importantes au quartier Saint-Jean. Outre différentes fondations aux murs arasés, y a été trouvée une statue d'un guerrier gaulois (1,8 mètre de haut) qui se trouve maintenant dans les collections du Musée Calvet d'Avignon.

Moyen Âge:

En 1144, l'empereur Conrad II donna Mondragon, avec droits de haute et basse justice, à l'archevêque d'Arles et lui accorda le titre de prince du Saint-Empire. En 1143, Guillaume de Mondragon, fils de Dragonet, prêta hommage à l'archevêque.

Les chartes du XIIe et XIIIe siècle mentionnent des barons du nom de Dragonet, feudataires des comtes de Toulouse, comtes de Provence. Les Toulouse n'y reconnaissaient comme vassaux que les Dragonet, qui avaient donné leur nom à la colline sur laquelle avait été édifié leur castrum, le Mons Dragonis.

Quoique enclavé dans le Comtat, Mondragon, n'en fit jamais partie. D'abord au nombre des terres baussenques, il compta plus tard parmi les terres adjacentes de Provence, par suite de la donation faite, en 1144, par l'empereur Conrad II à l'archevêque d'Arles. Cette possession dura jusqu'en 1535.  Les archevêques d'Arles se qualifiaient de princes de Mondragon et y faisaient battre monnaie. Ils y avaient un juge ou bayle dont l'appel était porté, selon les affaires, soit devant le juge d'Arles, soit devant les tribunaux du Comtat.

L'enclave de Derboux est une baronnie de la principauté d'Orange. Il en est fait mention dans des actes de 1128, 1137, 1200 et 1320. La charte de la principauté d'Orange, datée de 1128 confirma que les feudataires de l'enclave de Derboux rendaient hommage au prince d'Orange. La lutte d'influence entre le comte de Provence et l'archevêque d'Arles continua durant des siècles. En 1178, pour contrer la mainmise de l'archevêque, le comte de Toulouse donna Mondragon en paréage à plusieurs coseigneurs. Au XIVe siècle, ils étaient quatre : les Mondragon, les Cabris, les Montaigu et les Cavaillon.

Remarque: A propos des coseigneuries dans le vaucluse, voir article sur l'Isle sur la Sorgue .


En 1224, un Dragonet de Mondragon devint le podestat de la République d'Arles pour une durée de trois ans. La présence pontificale à Avignon atténua le conflit entre la première maison d'Anjou qui avait pris la responsabilité du comté et les archevêques. Pour calmer les tensions, les Chalon, qui ont succédé à la maison des Baux comme princes d'Orange, nommèrent comme barons de Derboux des seigneurs de Mondragon. Ce fut le cas de Bertrand de Cabris qui en rendit hommage en 1404.

Renaissance:

Cette politique d'apaisement continua au siècle suivant, puisqu'en 1510 Derboux fut donné en fief à Almaric et Dragonet de Mondragon qui en rendirent hommage au prince d'Orange.

En 1535, un commissaire royal fut chargé d'opérer la réunion de la principauté de Mondragon à la France gouvernée par François Ier. Le lieutenant au siège d'Arles mit l'ordonnance à éxecution, malgré les protestations de l'archevêque d'Arles et celles du viguier. Les armes de France remplaçèrent celles du prélat et il fut défendu de battre monnaie en ce lieu et défendu au viguier le port de son bâton. Il ordonna ensuite aux coseigneurs et aux habitants de reconnaitre le roi de France comme souverain, et ceux-ci, en échange, conservèrent leurs libertés régies par le droit écrit et les coutumes du Comtat et leurs privilèges comme les exemptions d'impôts, de péages.

En 1536, quand Charles Quint envahit la Provence, les parlementaires d'Aix se réfugièrent à Mondragon dans l'ancienne abbaye des bénédictines de Notre Dame des Plans.

François II reporta la décision de réunion à la France en 1560 et les coseigneurs continuèrent à porter le titre de prince jusqu'à la Révolution.

Au cours du XVIIe siècle, les seigneurs de Suze et de Rochegude s'ajoutèrent à la liste des tenants fief à Mondragon. Derboux fut donné en fief à Paul de Mistral qui en rendit hommage en 1619.

Période moderne:

En 1710, les deux syndics qui dirigeaient la principauté au nom de l'archevêque d'Arles et des autres coprinces laïcs, se donnèrent le qualificatif de maires et de consuls. Dix-sept ans plus tard, six coseigneurs se partageaient le titre de prince de Mondragon, l'archevêque d'Arles, le marquis de Coulanges, le baron de Mantin, Pierre de Binard, le marquis de Fogasses et les héritiers de François Le Centenier. Le dernier baron de Derboux fut Gaspard Marie de Mansin de Guyon de Saint-Marcel, colonel de la cavalerie pontificale, qui en rend hommage en 1775.

Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.


Les armes de Mondragon peuvent se blasonner ainsi : "D'argent au monde d'azur, ceintré et croisé d'or ".


Devise : "concordia amica pacis" (la concorde est l'amie de la paix)


Sources:

- wikipedia

- livre Département du Vaucluse, Dictionnaire des communes, Jules Courtet, éditions Res Universis.


Photos:

- Jimre (2008, 2012, 2021)


Posté le 27-11-2013 14:00 par Jimre

Mondragon

Les chartes des XIIe et XIIIe siècles mentionnent des barons du nom de Dragonet, feudataires des comtes de Toulouse, qui construirent un imposant château sur toute la superficie de la colline, laquelle prit le nom de ses propriétaires, Mons Dragonis. Un Dragonet, seigneur de Mondragon, fut nommé podestat de la république d’Arles, en 1224 ainsi que les trois années qui suivirent.

Quoiqu’enclavé dans le Comtat Venaissin, Mondragon n’en fit jamais partie. D’abord au nombre des terres baussenques, il compta plus tard parmi les terres adjacentesde Provence, par suite de donation faite, en 1144, par l’Empereur Conrad II à l’archevêque d’Arles. Cette possession dura jusqu’en 1535. Les archevêques d’Arles se qualifiaient de princes de Mondragon et y faisaient battre monnaie. Ils y avaient un représentant, le bayle, dont les appels judiciaires étaient portés, selon les affaires, soit devant le juge d’Arles, soit devant les tribunaux de Comtat.

En 1535, un commissaire royal fut chargé d’opérer la réunion de la principauté de Mondragon à la France, malgré les protestations de l’Archevêque et du viguier de l’époque. L’archevêque n’eut plus le droit de battre monnaie et le viguier ne put plus avoir son bâton. Les armes du prélat furent remplacées par celles du roi de France. Les habitants purent tout de même conserver leurs exemptions d’impositions, de péage et continuèrent à être régis par le droit écrit et par les coutumes du Comtat.

Deux syndics étaient à la tête de la communauté depuis le XIIIe siècle, comme dans de nombreuses villes du Comtat (voir article sur l’Isle sur la Sorgue). Ils se qualifièrent à partir de 1710 de maires ou consuls. Le bayle continuait à présider les assemblées du conseil général ou du conseil particulier. Les affaires non résolues aboutissaient en dernier ressort au parlement de Provence.

Posté le 01-05-2013 20:51 par Jimre

Mondragon

Au VIe siècle, la principauté de Mondragon passe sous l’emprise d’Arles et du royaume de Bourgogne qui établissent un premier poste fortifié sur la colline pour défendre la vallée et le royaume de Bourgogne des invasions maures. Au XIe siècle, lui succède un château-fort en pierre (castrum) où s’établit le seigneur Dragonet le Vieux dont les possessions dépassent largement le territoire actuel. En cas d’inondations ou d’invasions, la population se réfugie dans l’enceinte du château.
La croisade contre les Albigeois et l’hérésie cathare éclatent et, en 1217, Simon de Montfort détruit le château. Au milieu du XIVe siècle, on active la construction des remparts autour du village afin de se protéger des bandes de pillards. À cette même période, les Montaigu s’installent à Mondragon, en deviennent les coseigneurs et établissent l’hôtel du Plan de Vingtain (la maison de Suze). Toujours sous la souveraineté de l’archevêque d’Arles, Mondragon est rattachée à la couronne de France par François 1er en 1536. En 1562, nouvelle guerre de religion : le comte de Montbrun détruit le château de Mornas et celui de Mondragon qui ne s’en relèvera pas.

Vu sur le site du Dauphiné Libéré, le lien ayant malheureusement disparu.

Posté le 04-10-2008 11:58 par Jimre