Roquebrun
Roquebrun
Lou castel de Roquebrun
Appartenant au canton de Saint-Pons-de-Thomières, la commune se trouve à environ 30 km au nord-ouest de Béziers, au sein de son arrondissement.
Les premières mentions archivistiques de Roquebrun remontent au début du XIème siècle, en 1036, dans le cartulaire du château de Foix (castellum Rocha-bruna cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois le territoire est occupé depuis bien plus longtemps puisque des vestiges d'habitats humains préhistoriques ainsi que des traces de présence romaine au lieu de Saint-André ont été mis au jour.
Au Xe siècle, un château est construit sur les hauteurs dont il ne reste aujourd'hui qu'une tour. L'église Notre-Dame (ou Saint-André) voit quant à elle sa construction débuter au XIIe siècle.
Dès le XIVe siècle et durant toute l'époque moderne, la vie de la communauté est agitée par des procès avec la communauté voisine de Saint-Nazaire-de-Ladarez. A cette époque, la vie des habitants s'articule autour de l'agriculture, essentiellement des céréales, mais aussi de l'élevage. Il est à noter à ce sujet que la situation géographique de la commune, qui est adossée à des collines qui la protègent des vents froids, lui permet de bénéficier d'un climat plutôt clément lui valant le surnom de «Petit Nice». Le recensement communal de 1896 qualifie d'ailleurs le territoire de «pays très fertile où poussent en pleine terre l'oranger et le citronnier».
Une autre particularité de cette commune est la disparité de l'habitat puisqu'à côté du bourg même de Roquebrun, coexistent plusieurs hameaux dont les plus importants sont Ceps, Laurenque et Escagnès.
En 1761, Roquebrun (aussi identifiée sous la variante Roquebrune) a pour dépendances les écarts de Laurenque, Ceps (ou Seps), Escaniès (ou Escagnès), Pulhan et Plaussenous. La paroisse est placée sous le vocable de Saint-André. Une église annexe, dédiée à Saint-Pontien, existe dans le hameau de Ceps. Bien que cité en 1790, Ceps n'est pas érigé en commune ; le hameau de Plaussenous est rattaché à la commune de Vieussan. Sous la Révolution, Roquebrun prend la dénomination de Roclibre.
A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal et traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques du XIXe siècle sans difficultés particulières. La vie politique s'organise alors autour de maires d'abord nommés puis élus. La vie économique, qui reste essentiellement liée à l'agriculture, voit la viticulture devenir prépondérante dans la seconde moitié du XIXème siècle et source d'enrichissement, comme dans toute la région. Néanmoins ce n'est que dans les années 1960 qu'est créée la cave coopérative, sur l'emplacement même d'une ancienne distillerie viticole. C'est à cette période également que le vignoble de la commune intègre l'AOC Saint-Chinian.
L'essor économique lié à la viticulture permet à la commune d'engager de nombreux travaux. De nouveaux bâtiments sont aménagés comme des écoles à Roquebrun, Ceps et Escagnès ou encore un bureau de poste. Un premier réseau d'adduction d'eau voit le jour au début du XXe siècle. La voirie est rénovée ce qui permet d'accélérer les échanges à l'image du pont enjambant l'Orb qui est enfin construit en 1869 mettant fin aux traversées sur bac. L'éclairage public et l'électrification finissent de moderniser le village qui continue aujourd'hui de s'équiper (construction d'une station d'épuration au hameau d'Escagnès en 2012).
Au XXe siècle, l'histoire de Roquebrun reflète les évènements majeurs de l'Histoire de France et de l'histoire locale. La Guerre de 1914-1918 voit de nombreux Roquebrunais tombés au front pour la France. Leurs noms, au nombre de trente-et-un, sont inscrits sur les monuments aux morts dont la souscription est lancée en 1921. La Guerre de 1939-1945 touche également le village qui perd un de ses soldats, accueille des réfugiés, et héberge un commando de prisonnier allemand à la Libération.
L'exode rural de l'Après-Guerre n'affecte que sensiblement le village puisque celui-ci était déjà largement entamé depuis le milieu du XIXème siècle. En effet, depuis 1836, où la commune comptait 1470 habitants, la population n'a quasiment jamais cessé de décroître pour n'atteindre que 550 habitants en 1990. Aujourd'hui, celle-ci est remontée légèrement autour de 600 âmes.
Source:
- Site francearchives.gouv.fr
Photos:
- Jimre (2023)
Posté le 04-09-2023 11:47 par Jimre