Saugues

Cliquer ici pour accéder aux photos liées au chateau

Retour à la liste des châteaux du département "Haute-Loire"

Saugues

Article repris sur le site http://www.auvergne-centrefrance.com. Ne manquez pas d'aller y faire une visite virtuelle ;-))


La ville

Cette petite ville appréciée des pêcheurs est le siège d'importants marchés. Elle est dominée par un vieux donjon du nom de Tour des Anglais. Le Jeudi Saint, la très ancienne procession des Pénitents se déroule à la tombée de la nuit : entre les Pénitents Blancs , munis de leurs lanternes et des bâtons de leur confrérie, s'avancent, vêtus de rouge, voilés par une cagoule et les pieds nus, d'autres pénitents, porteurs de la croix et de la colonne aux Outrages. Son nom remonte à la guerre de Cent Ans. Le traité de Brétigny (8 mai 1360) mit fin au contrat des mercenaires qui avaient été enrôlés dans les troupes anglaises. Devenus des routiers et surnommés Anglais, ils vécurent de pillages et de brigandages, puis se rendirent bientôt maîtres de la ville. Les troupes royales ne parvinrent pas à les déloger et ce n'est qu'à prix d'or qu'ils quittèrent les lieux. La Tour Carrée, couronnée de mâchicoulis et percée de meurtrières, est un exemple de l'architecture militaire du XIIème siècle.

A l'intérieur on peut voir une exposition sur la forêt et une grande toile sur les champs et les métiers d'autrefois.

Patrimoine

L' Église : surmontée d'un clocher octogonal elle abrite une vierge auvergnate du XIIème siècle et une pietà du XVème, ainsi que la châsse de Saint Bénilde. Trois belles croix de procession en orfèvrerie sont exposées dans la chapelle du Trésor.

Diorama de Saint-Bénilde : treize tableaux retracent la vie de Pierre Romançon - 1805/1862. Le frère Bénilde des Écoles chrétiennes, premier instituteur public de Saugues, canonisé en 1967. Il naquit à Thuret. C'est l'école même où il enseigna et dont il fut directeur, qui abrite le diorama.

Histoire

Ce qui forme le territoire de Saugues faisait partie autrefois du pays de Gabalum, c’est-à-dire du Gévaudan. Les habitants (les Gabales), vivaient dans les forêts qui recouvraient presque toute la contrée. Au temps de César, les Gabales étaient sous la dépendance des Arvernes. Selon la légende, en 50 avant J.-C., Jules César vint camper près de Saint-Chély et ses troupes s’étendirent jusque dans cette contrée. Saugues s’appelait alors "Salgacume". Après la chute de l’empire romain, en 476, le pays de "Salgacum" passa de la domination des Wisigoths à celle des Francs. A sa mort, Clovis légua ce territoire à Clotaire 1er.

Durant cinq ans, de 725 à 730, ce fut l’invasion des Sarrasins et des Maures d’Espagne qui incendièrent tout sur leur passage. D’où, sans doute, l’origine de la rue "des Maures" se trouvant au sud-ouest de Péchamp. La fin de la guerre de Cent ans laissa un climat d’insécurité, les mercenaires se retrouvèrent livrés à eux-mêmes et partout, les gens réparèrent les châteaux, les maisons fortes. Pour se mettre en sécurité, on creusa des fossés et on consolida les fortifications. Au XIVème siècle, plus de 30 châteaux forts étaient dénombrés dans la région. Le pays était fin prêt pour recevoir les mercenaires surnommés alors "Routiers" ou encore "Anglais".

Incendie de Saugues en 1788

Plus de cent familles sans logis rôdaient dans le froid et la neige. Qui aurait pu imaginer le tragique fait divers qui laissa dans les rues de Saugues, petite ville resserrée dans l’étroit de ses remparts, une empreinte douloureuse, ruinant à jamais une population artisanale de tisserands, de chapeliers et de tanneurs. En l’espace de trois heures, plus de cent maisons furent réduites en cendre. Ce fut au cimetière de la Gardette, parmi les morts, que les vivants trouvèrent asile. Une nuit interminable, au milieu des cris d’enfants, des sanglots de femmes et des plaintes de ces pauvres gens que le jour allait retrouver sans abri et sans pain.


Photos:

- Jimre (2017)

Posté le 11-11-2018 16:59 par Jimre