Rochebaron
Rochebaron
Nous vous présentons une vidéo aérienne de Rochebaron, trouvée sur Youtube tournée par Gilles Mondon. Nous l'avons bien sûr mise dans notre playlist "Les Invités de Rhône Médiéval".
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Bonnes visites, réelles ou virtuelles 8;-))
Source:
- Image aérienne fournie par Nano.M d'après Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
Posté le 11-04-2021 20:22 par Jimre
Rochebaron
Repris à partir des tomes "Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux par le vicomte Gaston de Jourda de Vaux", trouvés sur le site Gallica.bnf.fr de la Bibliothèque Nationale de France.
ROCHEBARON (DE), DE ROCHEBARON-USSON (parfois : DE LA ROUE) (Forez).
Seigneurs et barons de Rochebaron ; seigneurs d'Usson, le Malploton, Montarcher, le mas d'Estivareilles, Leyniec, la Marandière, etc. (Forez) ; seigneurs, comtes et marquis de Berzé-le-Chastel (Bourgogne) ; seigneurs et barons de la Brosse et des États de Velay ; seigneurs de Beauzac, Poinsac, Beaujeu, Saint Julien (près Bas), Vazeilhes, Vieilherma-la-Tour, Boucherolles, L'Orme (ou Lorme), Bas, Tiranges, la Fressange, les Terrisses, le mas de Tence, Saint Pal-de-Chalencon, Saint-Didier-sur-Doulon, etc. ; et en partie de Seniautre, Chazelet, Borne, près du Puy (il existe également un château à Borne, en Ardèche), la Frétisse, Cussac, le Reveyre, Cheucle, Confolens, le Mazel, Chambonnet (par. de Saint-Germain-Laprade), etc. (Velay), Plaines, Lis, etc. (Bourgogne), Lignon (Maconnais), Montauroux, Mahuchet Abadène, Gozabaud, Malvieille; et en partie de Saint-Denis, Saint-Vénérand, etc. (Gévaudan).
Armes : Variant suivant les branches; nous les indiquerons.
Rochebaron se trouve mentionné dans les anciens titres, sous les noms de : Castrum Rocha Baronis (1173 env.) ; Rochabaro (1175); Rochibaron (1230), Rupes Baronis (1290); Rouchabaron (1411); Rochebaron de Forests (1419); Castrum Rupis Baronis (1419) ; Roichebaron ( 1431) ; La place de Rochebaron (XVe siècle) se trouve situé dans la commune de Bas-en-Basset, arrt d'Yssingeaux.
L'antique castel des Barons de Rochebaron n'offre plus que des ruines. Bâti sur une éminence s'avançant en promontoire entre deux vallées profondes, il n'était accessible qu'au Nord et à l'Ouest. A l'Est, deux tours reliées entre elles le défendaient. Au Sud, régnait une triple enceinte. De là, la vue s'étend au loin sur la belle vallée de la Loire.
La baronnie de ce nom ; « la seconde et la plus ancienne » de la Comté de Forez, était le siège d'un assez vaste mandement de neuf lieues de tour, et possédait justice haute, basse et moyenne. Ce mandement englobait les paroisses de Bas, de Malvalette, de Valprivas, de Basset, ainsi que les fiefs du Chambon, de la Rivoire, le prieuré des Salles (à l'exception de quelques villages mouvant de la seigneurie d'Aurec).
Le dénombrement fait en 1678, cite trente vassaux possédant des cens en arrière-fief relevant de cette baronnie : les prieurs de Grazac, de Saint-Rambert, des Salles, de Saint-Julien, de Confolens, de Rosiers, de la Tourette, le Commandeur de Bessamorel, le Chapitre de Saint-Mayol du Puy, les curés et prêtres de Bas, les prêtres de Saint-Bonnet, les chanoines de Monistrol, les curés de Merle et de Saint-Hilaire, le vicaire de Rochebaron, les dames du couvent de la Séauve, le sieur de Vinols, l'Évêque du Puy, le seigneur du Chambon (à cause de la rente de la Rivoire), les sieurs de Sicard, de Fornier, Laurençon, Valprivas. Quant à la chapelle du château féodal, elle était érigée en église paroissiale, comprenant les lieux de Rochebaron, Jalavoux, le Crépon, Mazet et SaintJulien.
En l'an 1214, Philippe Auguste fit donation à Robert de Mehun, évêque du Puy, du château de Rochebaron, entre autres.
Branche aînée.
Armes : de gueules; au chef échiqueté d'argent et d'azur de deux tires.
- Cri de guerre : Rochebaron!
- Cimier : un gerfaut.
- Supports : deux léopards.
I. Guillaume de Rochebaron (Willemus Guillemus de Rochebaron (9401030), fit donation en 960-1030, au prieuré de Saint-Gilles de Chamalières, de 10 setiers de seigle, à percevoir annuellement, sur l'église de Craponne, par droit d'héritage. D'Alengargise de Beaumont (des Seigneurs de Craponne), sa femme, il eut deux enfants, qui confirmèrent ses libéralités; 1° Pons I, qui suivra; 2° Lambert (1030-1070).
II. Pons I de Rochebaron, sgr dudit lieu, Usson, Beauzac (ces deux derniers fiefs, du chef de son épouse), Chambellan du Comte de Forez; ne vivait plus en 1170. Du mariage qu'il contracta avec Gotolende de Baffie, dame d'Usson, Saint Pal, etc., fille et héritière de Dalmace, vinrent : 1° Lambert, qui suivra; 2° Guignes, tige des Rochebaron - Usson, reportés ; 3° Guillaume, chanoine comte de Lyon (1209); 4° Brocard qui, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy, fut élu évêque du Puy, par le Chapitre de cette Église, alors que le Roi lui préféra Robert de Mehun ; en 1224, ce prélat reçut de ce prince, l'investiture pour les châteaux de Rochebaron et de Chalencon (en Velay), tout en lui laissant « le soin de les acquérir ».
III. Lambert de Roche, baron dudit lieu, etc. ; fut garant d'une transaction passée entre le prieur de Saint-Gilles, d'une part, et Almace, Eustache, Pons et Hugon de Montravel, d'autre part (fin du XIIe s.). Il se trouvait encore sgr de Rochebaron en 1384 (à cette date, Robert de Mahun, évêque du Puy, obtenait de Philippe Auguste, l'investiture pour ce fief). Il fut père de :
IV. Pons II de Rochebaron, sgr dudit lieu (suivant hommages qu'il rendit en 1248, à l'Évêque du Puy), possessionné à Monistrol, à la Salle, aux Chapelles, à Praslas (hommage de 1248); ép. Alaïs ou Alasiis, d'où 1° Bertrand, qui suivra; 2° Pons, prieur de Rochepaule en 1313; 3° Bernard, prieur de Fabas (1301), puis de Saint-Rémy-le-Puy (1319) ; 4° Artaude, religieuse de la Séauve Bénite ; 5° Amphélise, qui testa le 19 oct. 1319, ayant épousé en premières noces, N. du Verney; en deuxièmes noces, Guillaume d'Albigny (ou d'Aubigny), sgr de Chalain d'Uzore en Forez; 6° (presume-t-on) Guillaume, dit de Saint-Julien (nom d'un fief qu'il possédait dans la paroisse de Bas), chevalier, qui étant Bayle de l'Évêque du Puy (1263), fut vivement épris d'une femme du peuple, la belle bouchère, la manda auprès de lui, comme magistrat, et la viola. Ce crime excita une vive indignation. Le mari et la corporation des bouchers jurèrent de s'en venger. Dans une sédition populaire, le Bayle, son viguier et ses sergents, furent mis à mort. Condamnation et suppression de ces meurtres s'en suivirent. La ville du Puy déclarée inhabile et incapable de s'administrer elle-même (15 avr. 12772); 7° Béraud, chevalier, sgr de Saint-Julien.
V. Briand de Rochebaron, sgr dudit lieu, Leiniec, Montarcher (dès 1290); reconnut en 1290, à l'Evêque du Puy, ses biens à Bas, avec appartenances, juridiction haute et basse (le fief de Saint-Julien est compris dans cet hommage) ; le renouvela en 1302, en même temps que celui rendu par son père, en 1248; partagea avec Bertrand de Loudes, le fief de Borne (1354-1362). Il avait épousé : 1° Jeanne, fille de Robert III, Dauphin d'Auvergne ; 2° Élise de Saint-Nectaire, qui se qualifia tutrice de ses enfants dans les hommages qu'elle rendit en leur nom, en 1319 et 1329, à l'Évêque. De ce mariage naquirent : 1° Héracle, qui suivra; 2° Alice, abbesse de la Séauve-Bénite (1326-1343) ; 3° Henri, auteur des Seigneurs de Montarchier, reportés; 4° Bonneton; 5° Briant; 6° Brocard (ces trois derniers, ainsi que leur frère Héracle Ier, reçurent, le 20 avr. 1321, une assignation, au nom de l'Evêque du Puy, à l'effet de comparaître devant la Cour de Monistrol, pour répondre des excès commis par eux dans le mandement dudit Monistrol) ; 7° (?) Armand, qui se reconnut vassal de l'Évêque, pour son fief de Boucherolles (1309).
VI. Héracle Ier de Rochebaron, sgr dudit lieu (suivant ses reconnaissances de 1314 et 1329); transigea en 1335, avec André Charreyre, curé de Bas; céda à l'Université Saint-Mayol du Puy, 60 sous tournois à percevoir annuellement, sur les villages d'Os (par. de Bas), du Roure et de Ranchevoux (1340); se reconnut vassal pour la justice qu'il exerçait à Bas (1344); ép. Blaye de Douchanès (ou des Deux-Chiens), fille de Guignes, baron de Montauroux (suivant le testament de ce dernier, en date du 20 avr. 1356). Il fut père de : Guigon, qui suivra; 2° Briand, qui paraît pouvoir s'identifier avec Briand de Rochebaron, qui rétrocéda, le 22 juill. 1352, à noble Allier (qui prit dès lors le nom de La Fressange, la maison-forte « du Maz » (du Malploton, plus tard) et les terres de la Fressange, en faveur duquel, Jaucerand de Saint-Didier les avait aliénées; 3° (nous le présumons) Albert qui, prieur de Saint-Trivier, fut institué, ainsi que Guigon de Rochebaron, exécuteur testamentaire de son cousin Flotard de Rochebaron-Montarcher, fils d'Henri (1372).
VII. Guigon de Rochebaron, chevalier, sgr de Rochebaron (1360-1382); se reconnut vassal de l'Évêque du Puy (1323); fut seigneur de Montauroux (du chef de sa femme, noble Dalmas de Douchanès (ou des Deux-Chiens, en Gévaudan), laquelle testa en sa faveur, en 1362), suivant l'hommage qu'il en rendit, le 28 sept. 1364, au baron de Montlaur ; — rendit hommage en 1347, au baron de Solignac (Velay) ; fut condamné, par une bulle du pape Clément VII, donnée en Avignon, à payer une amende de 10 deniers tournois, aux chanoines pauvres du Puy (28 nov. 1382); fut cosgr du Chambon-de-Monistrol ( 1366-1370). Étant âgé de 25 ans, il épousa Marguerite de Châteauneuf, dame en partie de Saint Denis en Gévaudan, fille de Hugues III et de Vierne Mitte de Miolans. Il ne vivait plus en 1383 (à cette date, sa veuve se trouvait tutrice de leur fils Héracle II). De ce mariage naquirent : 1° Héracle II, qui suivra; 2° Alaïs ou Adélaïde, abbesse du couvent de la Séauve-Bénite en 1402 ; 3° Guillaume, tige des Seigneurs de la Tour-Daniel, reportés.
VIII. Héracle II de Rochebaron, chevalier, baron de Rochebaron (13891419), Montauroux (suivant reconnaissance pour ces deux derniers fiefs, le 15 févr. 1410, à Anne Dauphine, duchesse de Bourbon et comtesse de Forez), Bas, Saint-Denis, Prades (Forez, Gévaudan, Auvergne) ; reconnut en 1401, à l'Évêque du Puy, sa maison, les mas de Ceyraldes, Anglade et autres. En 1402, il hommagea au comte de Forez, ce qu'il avait acquis du seigneur de la Roue, dans le mandt de Rochebaron. Il eut de grands différends avec l'Évêque de Mende (1407-1419). Héracle II, nommé Sénéchal de Beaucaire, par Jean Sans Peur, avec mission de soulever le Languedoc, contre l'autorité du Roi et du Dauphin, avait formé, de concert avec le prince d'Orange, lieutenant général en Languedoc, pour le duc de Bourgogne, le dessein « d'étouffer le Velay » et les loyaux amis du Dauphin dans un demi-cercle de fer et de feu dont les forteresses de Montauroux, de Fay-le-Froid et de Rochebaron constitueraient les points extrêmes. « Ils proposèrent d'y venir en force, dit notre chroniqueur. Et Médicis, dont le pays estoit en grant desolacion ; et faisoient grandes destructions sur le pays ». Les Consuls du Puy s'en étant émus, députèrent des « gens notables », auprès du Dauphin, l'assurant de leur fidélité. Une trêve fut signée à Saugues par l'entremise de Béraud III Dauphin, comte de Clermont, et de Jean de Langeac, Sénéchal d'Auvergne. Héracle II, ennemi juré des Polignac et de Philippe de Lévis, baron de Roche-en-Régnier, ne l'observa pas. Sur ces entrefaites, il s'empara de Pradelles, leva des troupes, et attendit le renfort de 1.500 chevaux envoyés par le duc de Savoie, sous la conduite de Guy de Salnove, chambellan et gouverneur pour le duc ; de la place de Saint-Vérain. Salnove ayant saccagé Montbrison, opéra sa jonction avec l'armée d'Héracle II. A cette nouvelle, Bernard d'Armagnac, comte de Pardiac, accourut au Puy. Les Bourguignons ayant échoué devant le château d'Aiguilhe, se rabattirent sur Vals, près Le Puy, mais durent gagner le Gévaudan, où ils occupèrent la place forte de Serverette. Celle-ci fut prise et incendiée par Pardiac, qui, de là, alla assiéger la place de Rochebaron, mais des moyens d'accord furent proposés, et l'armée fut dissoute. Héracle II mourut le 18 sept. 1419 (à cette date, Amédée Verd, sgr de Chanaleilles, Bailli de Forez, ordonna au Prévot de Montbrison, de s'emparer du château de Rochebaron, jusqu'à ce qu'un héritier se montre. Cet ordre fut exécuté, et la garnison l'évacua). Le 28 juill. 1420, Jean de Rochebaron, sgr de la Tour-Daniel (Velay), en prit possession. Héracle II avait épousé en 1401, Alix ou Elide de la Roue, fille de Pierre, cosgr de la baronnie diocésaine de Dunières (Velay), et de Blonde de Langeac, et mourut en sept. 1419, laissant : 1° Guigon ou Guigues, qui suivra ; 2° Briand, marié à N. Fleur-de-Lys », dame de Poiset, s. p. ; 3° Guillaume, marié par sa mère (fin 1419, env. ) ; 4° François, sgr de Saint-Pal et de Tiranges (Velay).
IX. « Noble et puissant homme » Guigon ou Guyon, damoiseau; prit possession du château de Rochebaron (28 juill. 1420), marié à noble Catherine de la Roche, d'où : 1° Artaud, chevalier de Malte; 2° Antoinette, qui apporta les biens paternels, à Louis de Chalencon, fils de Louis-Armand XII, vicomte de Polignac, et d'Isabeau de la Tour d'Auvergne (d'où la 2me Maison de Chalencon-Rochebaron, qui suit), qu'elle épousa, p. c. du 2 juin 1434.
Branche de Chalencon-Rochebaron.
Armes : de gueules, à la porte d'or. — PI. I. — Fig. 16.
I. Pons de Rochebaron, sgr dudit lieu (1110-1170); ép. Gotolende de Baffie., dame d'Usson et de Beauzac, 2me fille de Dalmace de Baffie, sgr d'Usson et de Beauzac. En 1163, ledit Pons se qualifiait seigneur de ces deux fiefs : De ce mariage naquirent: 1° Lambert, qui continua la lignée des Rochebaron ou de Bas ; 2° :
II. bis Guigues de Rochebaron, sgr d'Usson, Beauzac (1170-1186); ép. N. d'Usson ; d'où :
III. Dalmace de Rochebaron-Usson (1200 et plus tard) ; père de :
IV. Bertrand de Rochebaron-Usson, sgr dudit lieu, Beauzac, la Brosse, (1231); fut en différend avec le Prieur de Confolent ; ép. « Béatrix », d'où : 1° Ponchon, qui reconnut en 1248, Usson, Beauzac et le mas de Bolène ; 2° :
V. Guillaume de Rochebaron-Usson, sgr de Beauzac, etc. (1231); se croisa en mai 1250 (d'après une charte d'Acre, il emprunta avec d'autres chevaliers, la somme de 170 livres tournois, à deux marchands gênois; Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, se porta caution); ép. avant 1259 (présume-t-on), Amphélise d'Allègre, qui testa en 1269; fille d'Armand II, sgr d'Alègre, et d'Elisabeth de Chalencon (dénommée à tort, « Marguerite de Peyre » par Chabron), d'où : 1° Jousserand, qui suivra; 2° Dalmace, qui possédait en 1259, le tiers du mandement de Beaujeu ; reconnut en 1299, à l'Evêque du Puy, le lieu de Darnepassac ; ainsi que le mas de Salce, la haute-justice et les fourches qu'il possédait dans le mas de Tence (près du château de Vieillarma ; ce qui fait présumer, qu'il a été seigneur du Besset ; fut père de deux filles : a) Alaïs d'Usson, dame de Versilhac et de Viellarma, qui apporta en dot, vers 1 3 19, ces fiefs, à Josserand (ou Jaucerand) de Glavenas, sgr de Lardeyrol, qui mourut le 10 juill. 1342; b) Aëlis d'Usson, dame du Besset et en partie de Veilhermat, mariée en 1324 env. à noble Bertrand Malet, chevalier, qui reconnut la même année, à l'Evêque du Puy, les biens de sa femme.
VI. Jausserand I de Rochebaron-Usson (1269-1274), chevalier, sgr dudit lieu, Bauzac, Boucherolles ; ép. (contrairement à ce qu'on a écrit Le Laboureur, loc. cit.) Alice (qui semble lui avoir apporté le fief de Boucherolles; et avoir été une demoiselle Tronchet). De ce mariage naquit (archiv. déples de la Hte Loire, G. 646); Pons, qui fut l'héritier universel de son oncle, Pons de Rochebaron; clerc, qui testa le 13 mai 1348.
VII Jousserand Bilhard (alias : Brillant, Guillaume) de Rochebaron-Usson, damoiseau, sgr d'Usson, Beauzac, Boucherolles ( 1341-1369) ; mourut, croit-on, en 1369, laissant de Girine (ou: Garine, Marguerite) de Vissac (ou Malet), (des Seigneurs de La Tour-Maubourg), deux filles : 1° Béatrix, dame de la Brosse et de Beauzac, qui épousa en 1373, Pierre de Sémur; 2° Alix, dame d'Usson, mariée vers 1360, à Armand II, sgr de la Roue.
Branche des Seigneurs de Montarcher (Forez).
VII bis. Henri de Rochebaron, « sire de Mont Archero », Leiniec (suivant hommage qu'il en rendit en 1339), fut du nombre des nobles et coutumiers de Forez et de Champagne, qui adhérèrent à la ligue conclue entre eux. pour résister aux exactions de Philippe le Bel (11 févr. 1315). Il épousa en 1335, Isabelle de Saint-Didier, dame de Rochefort et de plusieurs terres, près de Beaudiner et de Saint-Félicien, en Vivarais. Elle était fille d'Alexandre et d'Agnès de Brion du Cheylard, et veuve de Hugues du Hauterive. Elle vivait encore, en 1367. De ce mariage naquirent : 1° Henri, sgr de Leiniec, qui mourut avant le 19 déc. 1367, et dont la succession fut partagée entre ses fils : Henri, qui hérita de Leiniec, ainsi que de Merle, Saint-Hilaire, qu'il hommagea, le 7 avr. 1363, et épousa Marguerite du Mas d'Usson, dont une fille, Isabelle, dame de Leiniec, qui mourut en bas âge, laissant ce fief, à sa mère, qui l'apporta en dot en juillet 1374, à Guinon de Châteauneuf de Rochebonne ; 2° Albert, prieur de SaintTrivier ; 3° Plotard ou Flotard, sgr du Malploton (à son décès, son cousin et héritier, Guigon de Rochebaron, assisté de ses oncles Armand de la Tour et Albert de Rochebaron, prieur de Saint-Trivier, ses exécuteurs testamentaires, vendit le Mas ou le Mas Ploton, ainsi que le mas et le domaine de la Fressange, à Jean Allier, le 22 août 1372), qui testa en 1372 ; 4° :
VIII. Alexandre de Rochebaron, sgr de Montarcher, semble avoir eu pour fils :
IX. Macé de Rochebaron, sgr de Montarcher; ép. Alix de Roussillon :
X. Antoine de Rochebaron, sgr de Montarcher, Estivareilles, Marandière (1440-1450) ; ép. Philippote de Bourgogne, fille bâtarde du duc Jean Sans-Peur, et soeur naturelle de Philippe le Bon, d'où : 1°-2° Reynault et Jean, prêtres; 3° :
XI. Artaud de Rochebaron, sgr de Montarcher, etc., père de :
XII. Claude de Rochebaron, sgr de Montarcher; fut Echanson de Louis XI ; ép. en 1454, N. hier de Georand :
XIII. Guillaume de Rochebaron, sgr de Montarcher, Marandière ; ép. avant 1561, Yolande de Lamps :
XIV. Pierre de Rochebaron, sgr de Montarcher; ép. en 1597, Gabrielle de la Bastie.
Les Seigneurs de la Tour-Daniel (Velay).
Armes : écartelé : aux 1 et 4, de gueules ; au chef échiqueté d'argent et d'azur de deux traits (qui est Rochebaron) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or. — PI. I. — Fig. 17.
Cette branche a également possédé les seigneuries d'Issac-la-Tourette, Vals-le Chastel (Auvergne).
Jehan de Rochebaron (Johannes de Rupebarone), damoiseau, dénommé : « de Lorme », de Lolm, sgr de la Tour-Daniel (Turris nielli) ; reconnut en 1341, au baron de Solignac (Velay), le village de Lorme, la grange de Poinsac (de Poensaco, de Ulmo), avec ses appartenances. Autre Jehan de Rochebaron, sgr de la Tour-Daniel, qui prit une part active à la guerre contre les Bourguignons, aux côtés de son cousin, baron de Rochebaron (1420). Étant investi de la charge de châtelain de la ville du Puy, pour le Roi (1412), il en fut évincé par les officiers du Chapitre, et surtout, par les Consuls. En 1428, il est qualifié de bailli des châteaux du Comte de Velay. Il prit une part active, sous les ordres d'Antoine et d'Héracle de Rochebaron, à la guerre des Bourguignons. Le 12 mars 1646, les Carmes du Puy délivrèrent à Gabriel de Colomb, sgr de la Tour-Daniel, et juge au bailliage de Velay, une quittance de la somme de 319 livres, montant des arrérages des obits que ledit Jehan de Rochebaron et sa femme Hélix de Tournon, avait fondés par leurs testaments des 10 oct. 1436 et 9 août 1445.
Noble Antoine de Rochebaron, chevalier, se trouvait maître du fief de la Tour-Daniel, le 7 mai 1460 ; ceci est prouvé par un bail à ferme passé, le même jour, à Mathieu Vesseyre, prêtre, d'un champ sis à Malafosse, ainsi que d'un pâturage situé à la Sablière. En 1492, le même cédait à noble François Bastide, son fief de Chasserèdes. Seigneuresse de la Tour-Daniel, Issac-la-Tourette (près Riom), Vals-le-Chastel, Charlotte de Rochebaron, qui leur succéda, était dame des Grèzes (par. d'Agnat, mandement de Mercoeur en Gévaudan), en 1490, épousa Jacques du Cros, chevalier, sgr de la Tour-Daniel et en partie de Marsat. Charles de Rochebaron, un de leurs fils, sgr de Saint-Sauve, Agnat et les Grèzes, épousa en 1519, Catherine de Boullié du Charriol, dame du Vialard, et fit en 1523, un emprunt avec sa tante Charlotte de Rochebaron, dame de Grèzes (dont il hérita).
De ce mariage naquirent, entre autres : 1° François, sgr d'Agnat, les Grèzes, la Garde, Vals-le-Chastel, la Cougnat, Saint-Sauve (1540), qui, marié à Gibberte de Blot (morte s. p.), testa, le 16 févr. 1594; 2° Anne, dame de Saint-Sauve et de Vals-le-Chastel, fiefs qu'elle apporta en dot, le 3 avr. 1648, à Damien de la Salle, écuyer, sgr du Colombier de Vedières (Jean, leur fils, se trouvait en 1595, qualifié sgr d'Agnat, Saint-Sauve et le Colombier).
Cf. : Chr. d'Ét. de Médicis (publiées par A. Chassaing). — E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez (art. Leiniec, Montarchier, Usson et autres). — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Lascombe : Répert. (art. Arzon, Borne, Beauzac, Bas, Boucherolles, Coubon). — Arnaud : Histoire du Velay, I, 149, 302 et suiv. — Truchard du Molin : La Baronnie de Lardeyrol; La Baronnie de la Brosse. — Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale de Bourbon, I, 428. — Abbé Theillère : Les Monastères du Velay . — Le Laboureur : Les Mazures de l'Isle-Barbe. — La Chesnaye-Desbois : loc. cit. (divers articles). — Baluze : loc. cit., II, 439. — La Tour-Varan : Généalogies. —La Revue héraldique, année 1906, Ier semestre. — L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire (art. Guillaume de Rochebaron). — G. Paul : Marguerite de Valois), 6. — Tablettes hist. du Velay, V, 504 et suiv.
Posté le 14-11-2020 13:19 par Jimre
Rochebaron
1- Principales dates du château :
Les éléments du château tels qu’on peut les voir en partie restaurés aujourd’hui remontent au XVe siècle. Cependant le château primitif date vraisemblablement du XIIe siècle, des traces de la famille de Rochebaron remontant même au Xe siècle.
Entre 1150 et 1200 :
Le château est hommagé. Il est constitué de deux parties principales, l’une dédiée à la surveillance de la vallée de la Loire (emplacement de l’actuelle chapelle et de la cuisine), l’autre assurant la défense de l’accès principal par l’ouest avec un donjon rectangulaire (emplacement de la tour triangulaire).
Début XVe siècle :
D’importants remaniements interviennent, motivés par la guerre de Cent Ans et une période fortement troublée, avec notamment :
La reconstruction de la chapelle telle que les ruines nous la présentent aujourd’hui.
La fortification de l’accès à la troisième enceinte, avec la construction de la porte à herse
La construction de la tour ronde (mentionnée dès 1419).
Fin XVe siècle :
En ces temps de paix relative, les considérations défensives ne sont plus prioritaires et l’on profite de cette période pour surélever l’ensemble herse-chapelle et y adjoindre un étage d’habitation.
XVIe siècle :
De nouvelles techniques de guerre étant apparues, l’aspect défensif du château est adapté à ces nouvelles contraintes avec le remplacement du donjon carré par une tour triangulaire dont l’angle vif est constitué par des pierres de grande dimensions qui offrait moins de prise aux tirs des assaillants venant de l’ouest.
De plus elle est armée de véritables canonnières permettant de répondre à l’artillerie de l’époque.
A partir du XVIIe siècle :
Ce siècle marque la fin de l’activité du château en tant que tel. Il commence à être désaffecté à partir de 1654.
Il est mentionné en ruines dès 1743. Son manque de confort a conduit ses propriétaires à le délaisser et la dernière famille propriétaire, les De Fisicat, n’en fera plus acte de possession à partir de 1826.
Au début du XXe siècle, le site a servi de ferme d’accueil pour 3 familles dont l’une exerçait la profession de tisserands. Ces habitants demeuraient dans un bâtiment du XVIIIe siècle (restauré début des années 90 par « les Amis de Rochebaron ».
Alors que les derniers vestiges disparaissaient, notamment le poste de garde coté Loire qui existait encore début XXe siècle, la seconde moitié du XXe siècle a vu un regain d’intérêt pour le site avec son classement en tant que Monument Historique en 1951.
En 1972 naissait l’association des Amis de Rochebaron qui voulait empêcher que l’ignorance entraine la lente mais inexorable destruction de ce site.
Refondée en 1986, l’association compte aujourd’hui deux cents membres qui d’une façon ou d’une autre aident à la sauvegarde de ce patrimoine
En ce début de XXIe siècle, la phase de sauvegarde est terminée et laisse place à une étape de réhabilitation.
2- Les éléments visibles dans le château :
La ferme d’accueil du XVIIIe siècle accueillant le musée lapidaire abritant des matériaux divers recueillis lors de la restauration du château
La poterne, porte fortifiée avec des barres et verrous de fermeture qui permettait une sortie discrète du château en cas de siège.
La table d’orientation avec de magnifiques blasons des Rochebaron et de la commune de Bas-en-Basset où se trouvait une poste de garde composé d’une tour de guet encore visible au XXe siècle.
La porte à herse dont la défense était assurée par une arrivée en longeant le mur (exposition aux jets des défenseurs), une herse , deux tours en U semblables, à l’exception de l’orientation de leurs archères, permettant une meilleure défense en couvrant plusieurs directions, et une porte fermant par des barres.
Les tours étaient plus hautes afin d’assurer une meilleure protection de l’ensemble de la porte.
A noter le mélange pierre-briques qui constitue cet ensemble ( on retrouve la brique dans l’Ain(Dombes) et l’Isère.
La chapelle se trouve vraisemblablement sur le site primitif du château (citée en 1301). Elle est dédiée à saint Antoine du Viennois, un saint guérisseur.
La chapelle comporte une nef unique de 8,15 m de longueur, prolongée par son abside située coté Loire. La paroi, coté ferme d’accueil, possède des restes de mâchicoulis, témoins de la fortification de l’édifice. Les ouvertures sont plus étroites en bas (défense) alors qu’elles deviennent très larges en haut (habitation seigneuriale avec une superbe fenêtre à meneaux).
Le bâtiment semble donc avoir eu 3 fonctions simultanées : lieu de culte, système défensif (en complément de la porte à herse), et bâtiment résidentiel à l’étage desservi par un escalier à vis situé dans la tour ronde attenante.
La citerne, qui était un édifice vital permettant de récupérer les eaux pluviales par un système de canalisations. Elle a une profondeur de 16 m et une largeur de 3 m.
Une légende nous est parvenue dans laquelle intervient cette citerne (voir ci-après le résumé).
Le logis, ancien logement du seigneur avec une salle de réception, une cheminée encore visible et un dallage aujourd’hui recouvert.
La cuisine dont le pavement comporte des creusements et inclinaisons permettant l’évacuation des eaux vers l’extérieur. Les restes de 3 cheminées sont encore visibles aujourd’hui.
La tour triangulaire qui comme dit précédemment a remplacé une tour carrée au XVe siècle. Elle est constituée de 5 niveaux communiquant par des escaliers intérieurs à volées droites et avait un usage exclusivement militaire.
La courtine, entre les deux tours est l’enceinte la plus épaisse du château (1,60 m)et dont la hauteur est de 9,45 m car elle est située à un endroit stratégique pour la défense face au chemin d’accès de jadis.
La tour ronde :
Dont le palier d’entrée cumule différents dispositifs défensifs avec :
Une échelle d’accès escamotable,
Une double porte,
Une trappe qui s’ouvre sur 4 m de profondeur,
La hauteur des premières marches de l’escalier qui est nettement supérieure à celle des marches suivantes qui sont plus larges,
La présence d’un assommoir (marche élargie pouvant supporter un défenseur).
Dont les salles sont construites sur le même modèle : une cheminée de taille imposante par rapport à la surface de la pièce, deux fenêtres à l’orientation Sud Ouest-Sud Est et des latrines séparées jadis séparées par une porte et des aérations grâce à des ouvertures dédiées.
A l’origine les hourds équipant la courtine et la tour ronde étaient en brique. Mais pour des raisons techniques, leur restauration a été faite en bois de tech qui ne nécessite aucun entretien.
La tour Nord, tour circulaire composée de 3 salles superposées, voutées en coupole et communiquant par un puits central.
Le village, situé à l’extrémité du plateau qui s’étend devant les deux tours principales. Les premières mentions d’habitation sont du XVIe siècle avec Huit feux en 1550
A noter que dans le virage permettant d’accéder au château (au niveau de la zone permettant d‘accéder au niveau de ce plateau devant la courtine et au dessus du châtelet de la porte de l’entrée) on peut voir dans la végétation des vestiges de murs ainsi qu’un fossé qui ferme l’éperon du château. Cette zone n’a pas l’air d’avoir encore été mise en valeur et si quelqu’un peut nous donner des précisions sur ces vestiges dont vous pouvez voir les photos sur notre site, ce sera avec plaisir que nous les publierons.
3- La légende de Rochebaron.
" A peine Héracle de Rochebaron venait-il d’être défait à Serverette (en Lozère) que le Sénéchal Humbert de Grolée se présenta devant la porte du castel et demanda la reddition de la place. A cette injonction, un conseil présidé par les deux châtelaines se réunit et arrêta qu’on devait résister à tout prix.
Sans perdre de temps, le Sénéchal investit la place, fit mettre en batteries catapultes et pierriers. L’épaisse muraille de la forteresse s’écroula et donna le passage à l’assiégeant. Rochebaron était pris.
A la vue des soldats, les filles d’Héracle se jetèrent dans le puits qui avoisinait la chapelle. Les belligérants, saisis d’émotion, arrêtèrent de se battre. Parmi eux se trouvait un valeureux chevalier, Philibert de Grolée, fils du Sénéchal. Il n’hésita pas à se jeter dans la citerne. Bientôt, on le vit reparaitre, étreignant dans ses bras vigoureux Jeanne de Rochebaron ; elle était morte. Un de ses compagnons d’armes réussit à retirer du puits Marguerite, que quelques soins ramenèrent bientôt à la vie.
Marguerite fut comblée de prévenances ; sa profonde tristesse touchait tous ceux qui l’approchaient. On ne sut qu’inventer pour la sortir de sa morne torpeur ; chevauchées, parties de chasse, succédèrent aux réceptions et aux tournois. Dans l’une de ces joutes entre chevaliers, Philibert de Grolée resta le vainqueur. Ce fut des mains de Marguerite qu’il reçut la palme d’or. A peine tendait-il la main pour saisir le prix du à sa bravoure autant qu’à son agilité, qu’il tombait en défaillance.
Il avait été grièvement blessé. Marguerite, s’en étant aperçue s’empressa de ranimer le jeune homme. Cet amour naissant ne fit par la suite que s’accroitre ; l’un et l’autre s'aimaient, mais sans oser se le déclarer. Un jour cependant, Philibert de Grolée, demanda la main de Marguerite ; la fille d’Héracle de Rochebaron n’eut pas la force de refuser.
Le grand jour choisi pour les noces arriva. Celles-ci battaient leur plein quand Marguerite, songeant à son père et à sa sœur chérie, quitta la grande salle et gagna par un escalier dérobé la porte du château. Enlevée par un chevalier qui lui était fidèle, elle se dirigea sur l’abbaye de Chazeaux où elle fut reçue par l’abbesse. Au moment de prononcer les vœux perpetuels, et voyant tomber à ses pieds son opulente chevelure, elle poussa un cri déchirant et dit avec effroi, dans un sanglot de larmes : Ô Jeanne ! Ô mon père ! Vous êtes vengés !"
De plus amples informations:
- En consultant le site du château de Rochebaron et plus particulièrement un lien intéressant sur une étude historique et architecturale sur Rochebaron.
- Un autre article concernant Rochebaron sur le site de www.Casteland.com
Sources:
- Article rédigé d'après les informations du manuel de visite du château.
- Plan fourni par Nano.M d'après Dictionnaire des châteaux et fortifications du moyen âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
Photos:
- Jimre (2010, 2014)
Posté le 30-05-2010 22:59 par Jimre