Credoz
Crédoz
Les ruines du châtelet du Crédoz à
Au milieu de la plaine des Rocailles, sur un rocher, s'élèvent les ruines d'un petit château appelé le châtelet du Crédoz ou Crédo.
Sa construction date probablement du XIIIe siècle. À l'origine propriété des sires du Faucigny, il est cédé en 1293 au comte de Savoie Amédée V.
Au XIVe siècle, on y fabrique des projectiles pour les
machines de guerre qui sont entreposées dans ses murs.
Ils serviront dans la guerre contre les Genevois. En 1355,
avec l'annexion du Faucigny par l'État savoyard, il tombera en désuétude.
Les seigneurs de Mesmes ont été avec les de Thoire et les de
Rossillon les principaux titulaires des fiefs de la paroisse.
Les autres titulaires, du XIIIe au XVe siècle, étaient les
familles de Sauthier que l'on retrouve à La Roche, de Moussy, Déage,
Constantin, Brasier, Floquet, de Porte, Pugin, de Alamandis, Tissot, de Sales,
Troctet ou Mugneri.
En 1700, Victor Amédée II de Savoie l'érige en marquisat
pour le sénateur Maurice Graneri qui est aussi conseiller d'État et ambassadeur
de Savoie à Rome.
Le dernier possesseur du châtelet du Crédoz a été
Charles-Albert de Gerbaix de Sonnaz.
Il n'est plus aujourd'hui qu'une ruine.
Source fournies par Nano.M:
- Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen-Age en France, CL Salch, éditions Publitotal
Photos :
- Nano.M (2022)
Posté le 07-03-2023 11:26 par Jimre
Crédoz
Le Châtelet du Crédoz
CORNIER
Haute-Savoie - Arr. : Saint-Julien-en-Genevois
Canton : La Roche
Les ruines du château occupent un des rochers situés dans la
plaine aux Rocailles, qui s'étend entre Reignier et La Roche, à 509 m
d'altitude.
Histoire
Le site du Châtelet entre dans l'histoire en 1255, date à
laquelle il est mentionné dans une sentence arbitrale entre le comte de Genève
et Aimon de Faucigny. En 1263, Agnès de Faucigny précise que celui-ci a été
fortifié à grands frais par son mari, Pierre de Savoie. En 1293, le Châtelet
est cédé par Béatrice, dauphine de Viennois et dame de Faucigny à Amédée, comte
de Savoie. A partir de 1308, les comtes de Savoie acquièrent définitivement la
supériorité féodale sur la châtellenie. Le Châtelet du Crédoz est vendu à Philippe
de Savoie, comte de Genevois, en 1441.
Le château et son bourg fortifié furent abandonnés dès le
XVIe siècle. Au XIXe siècle, la fortification sert de carrière aux habitants de
la région et de nombreuses pierres sont pillées.
Description
Le château et le bourg, dont il commandait l'accès, étaient
cernés par une enceinte polygonale, limitée par un fossé et accessible par deux
portes.
Le ruisseau du Bornis et un étang alimentaient les fossés en
eau. Le donjon circulaire ou " grande tour est édifié sur un rocher isolé
par un fossé creusé dans le roc ; sa situation à l'extrémité de l'enceinte
castrale le rendait particulièrement inaccessible.
Malgré un état de ruine avancé, ce donjon offre encore une allure imposante.
On entrait dans la tour par une porte située à 6 m du sol et
voûtée en plein cintre. L'élévation intérieure, réduite par l'épaisseur des
murs, comprenait plusieurs étages : au rez-de-chaussée une pièce voûtée en
coupole, sans doute une cave et au-dessus, une salle qui peut être assimilée à "l'aula
turris " et qui prend jour par une ouverture en plein cintre. La tour a
été dérasée et son couronnement a disparu. Les comptes de châtellenie font état
cependant de hourds assurant la défense verticale des murs.
Au nord-est, s'étendaient les bâtiments d'habitation
comprenant également une tour carrée située du côté de Reignier et commandant
un des accès du bourg. Cette tour est citée en tant que "turris quadrate
", elle abritait une pièce d'habitation qualifiée de " turris camere
arnesiorum ".
L'ensemble fortifié comprenait également un four, une
étable, une citerne et sans doute d'autres constructions en bois. Les comptes
précisent, en 1308-1309, la fabrication de sept " bocettes ",
projectiles destinés à détruire les murs de Genève.
Les ruines du Châtelet du Crédoz offrent encore des
dispositions très intéressantes pour la connaissance de l'architecture
militaire régionale.
La construction du donjon et d'une grande partie des courtines peut être attribuée au milieu du XIIIe siècle, période durant laquelle le plan est circulaire, est largement adopté dans la région.
Sources fournies par Nano.M:
- Châteaux, vieilles pierres et blasons de Haute-Savoie, Jacques Grombert, éditions Neva
- Châteaux et maisons fortes savoyards, Michèle Brocard, Elisabeth Sirot, éditions Horvath
Photos :
- Nano.M (2022)
Posté le 07-03-2023 11:24 par Jimre