Solignac Sur Loire
Solignac sur Loire
Repris à partir des tomes "Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux par le vicomte Gaston de Jourda de Vaux", trouvés sur le site Gallica.bnf.fr de la Bibliothèque Nationale de France.
SOLIGNAC (DE)
(Velay):
Seigneurs et barons de Solignac (Solignac-sur-Loire), Goudet, Servissas ; sgrs d'Auteyrac, Beaufort (près Le Monastier), Aurec, Oriol, la Chapelle-d'Aurec, Bargettes, la Roue (près Vorey (aujourd'hui laroux?); seigneurs et barons de Dunières et des Etats de Velay (Velay) ; sgr d'Usson, Saint-Anthème, Saint-Bonnet-le-Château, Montarcher ; vicomtes de Lavieu (Forez); sgr de la Rodde, Brangeyrès, Giberges (Gévaudan), Domeyrat (Auvergne),
Armes : d'argent; au chef de gueules. — PI. III. Fig.35.
Cette race chevaleresque a pris son nom, du lieu de Solignac (Sollempniacum, en 1150; Solamnac, en 1173 ; Sollonac, en 1174; Solempnac, en 1179 env. ; Solannoc, en 1227; Solignacum, en 1256; Solempniac, en 1256; Soulagnac, en 1318 ; Solomphac, en 133 1 ; Solinhac, en 1506; Soliniach, en 1294; Solenilhac en 1630).
Comme la plupart de nos bourgs, Solignac semble remonter à l'époque galloromaine, la terminaison en ac de son nom, accusant une origine celtique ou plutôt gallique. Aux VIIIe et IXe siècle, Solignac formait une division administrative et judiciaire dénommée Aicis ou vicaria.
Du plateau sur lequel se dressent les ruines de l'antique castel et la ville de Solignac, la vue embrasse la riante vallée de la Loire.
La directe de ses seigneurs passait pour être la plus riche de tout le Languedoc. Son revenu annuel, en seules redevances de grain, s'élevait à 1,200 charges de mulets ; ce qui fait dire à Chabon (loc. cit., IV, ch. XI), qu'elle était « la mère nourricière de la vicomté de Polignac. Le même auteur nous dit, néanmoins, qu'avant l'an 1200, cette baronnie « ne relevait d'aucun suzerain, pas même, du Roi ». Ce serait Béraud II de Solignac qui se serait reconnu, en 1198 env., le premier vassal, pour ses fiefs de Solignac et de Goudet.
« La race des seigneurs de Solignac s'éteignit en 1357, au décès de Lioutaud, baron de Solignac, lequel fut réélu 1er consul, chaque année, de 1343 à 1353, par les habitants du Puy, en reconnaissance de l'aide qu'il leur avait prêtée, pour obtenir du roi Philippe de Valois, la restauration du Consulat. L'opulente succession de cette ancienne et grande maison fut disputée par Ermengarde (dite Marguerite) de Solignac (fille unique et héritière de Lioutaud et de Marguerite d'Adhémar du Monteil), mariée en 1347, à Randonnet-Armand VI, dit le Grand, vicomte de Polignac, et par Armand, sire de la Roue, oncle de cette vicomtesse et fils de Bertrand de Solignac. Le sire de la Roue déclara la guerre au vicomte de Polignac, et pendant que le premier, aidé de Robert Dauphin, seigneur de Saint-Ilpize, et des seigneurs d'Allègre, de Rochebaron, de Champetières et de Saint-Marcel, tentait de surprendre les châteaux de Solignac,Polignac et Séneuil, et pillait les bourgs ou terres de Polignac, Saint-Paulien, Saint-Geneys et Rosières (en Velay), de Salzuit et de Luguet (en Auvergne), le second, assisté du sénéchal de Beaucaire, de ses vassaux et de la milice bourgeoise de la ville du Puy, s'emparait des châteaux de la Marade, Combret, Saint-Romain, Saint-Ilpize, Tapon, Dore, Usson (en Forez), Montpeloux. Hors d'état de pouvoir résister, Armand de la Roue obtint, à la prière du comte de Forez, une trêve, et la médiation du pape Innocent VI (siégeant alors en Avignon) amena bientôt les deux adversaires, à abandonner la voie des armes, par une transaction qui attribua les terres d'Aurec, Oriol, le Chambon et la Chapelle, aux de la Roue; tandis que la baronnie de Solignac, Saint-Agrève et Servissas étaient assignés aux Polignac.
Des personnages marquants donnés par cette antique race, furent : deux évêques du Puy ; Etienne, élu en 1053 ; — Pierre, qui occupa ce siège, de 1159 à 1189, et qui fit don à Pons de Beaudiner (Beldinar), abbé de la Chaise-Dieu, de l'église de Saint-Pal-de-Mons et de la chapelle de Saint-Etienne-Lardeyrol (XV des calendes de juillet 1167) ; — un chanoine-comte Saint-Jean de Lyon (Liotard, admis en 1353) ; — deux chanoines-comtes de Brioude ; — un abbé de Saint Chaffre-le-Monastier (après 1036), —un chanoine et trésorier du Chapitre du Puy (Raymond « de Solempniaco »), de 1229 à 1245 ; — Lioutaud, Prévôt, puis Doyen du Chapitre du Puy (1328-1335) ;— des Chevaliers de l'Ordre du Roi ; — plusieurs abbesses du monastère de la Séauve, etc.
Généalogie.
I. Béraud 1er de Solignac, sgr dudit lieu; se croisa (1190); céda à Pons de Montlaur, le fief de Meyras, au prix de 30 marcs (1195); reconnut à l'Évêque du Puy, ses terres de Solignac et de Goudet ( 1200) ; fut père de :
II. Béraud II de Solignac, sgr dudit lieu ; transigea en avril 1234, avec Bernard de Rochefort, évêque du Puy ; fut père de :
III. Béraud III de Solignac, seigneur et baron de Solignac, sgr de Bargettes (fief qu'il reconnut en juillet 1 309, a l'Evêque du Puy), de la paroisse de Landos; testa en juillet 1261, faisant son héritier, Gilbert, son fils, « sans temoin et tout rompu ». Par le même acte, il légua aux petits clercs de l'église de la Voûte. la Borie de Muasic. Il fut père de : I° Gilbert, qui suivra; 2° Amphélise, qui épousa Pierre de Saint-Romain, dit de Bouzols, baron de Bouzols, fils de Guy et d'Alix de la Roue, et mourut en 1285.
IV. Gilbert de Solignac, damoiseau (1293), chevalier (1294) ; reconnut en 1309, à l'Évêque du Puy, les châteaux et mandements de Solignac, Goudet (excepté ce qui était du seigneur de Montlaur), Aurec (à l'exception de ce qui était au-delà de la Loire), le château de Cayres. la forteresse des Roziers (par. d'Aurec), le village de Bargettes (par. de Landos), les lieux de Sauvage et du Rochain ; fut seigneur de Saint-Agrève, Bizac (suivant acquisition du 12 sept. 1275, du baron de Montlaur), Aurec, Oriol (1293-1309); ép. en 1290, Sybille de la Roue (Cebelia de Rota), dite : d'Aurec, dame de ce lieu (hommage qu'elle en rendit en 1297, à l'Évêque du Puy, alors qu'elle se trouvait veuve), Oriol, etc., fille d'Armand II ou Bertrand, sgr de la Roue, et de « Sybille », d'où quatre fils : 1° Béraud IV, qui suivra; 2° Bertrand, dit de la Roue (substitué et adopté par son oncle maternel, Bertrand 1er, sgr de la Roue, à la charge d'adopter son nom et ses armes, et d'abandonner ses droits de nature et légitime de père et mère, au profit de ses frères, barons de Solignac (d'où, la 2me Maison de la Roue. — Voy. notice suivante), marié en 1res noces, en 1320, à Andrée de Saint-Trivier, dame Dunières, fille de Guy ; en 2mes noces, à Maragde de Châteauneuf (veuve en 1332), fille de Guillaume et d'Isabelle de Greysolles (dont postérité, maîtresse de la Roue, Usson, Montpeloux, etc.) ; 3° Lioutaud ou Lyotard, cité après son aîné; 4° Reymond, prieur de la Chaumette, après avoir été religieux de la ChaiseDieu ; 4° Ermengarde, femme d'Eynard, sgr de Châteauneuf et de Saint-Saturnin, au dioc. de Grenoble (quittance de dot, de 1288); 5° Rousse (Rubpia ou Calva), femme de Bérard de Lavieu, sgr d'Izeron en Forez ; 6° Alix, dame de Montagut et de Saint-Agrève, mariée à Guillaume III de Châteauneuf; 7° Marguerite, religieuse aux Chazes, puis, abbesse de Saint-Pierre de Lyon.
IV. « Noble et puissant seigneur » Béraud IV de Solignac, chevalier, baron de Solignac (hommage de 1327, à l'Evêque du Puy), Aurec (hommages au même, en 1319 et 1327) ; fut convoqué, avec la Noblesse, qui devait se rendre en « chevaux et armes », à Clermont, à la Quinzaine de Saint-André 1318 ; occupa l'office de Sénéchal de Toulouse et d'Albi (d'octobre 1025, jusqu'en 1330, date de sa mort) ; assista en cette qualité, au traité de paix entre le comte de Forez et d'Armagnac, par l'entremise du roi de Navarre. De son mariage contracté avec Valpurge ou Valbourgeoise de Grignan, naquit une fille unique, Sybille, qui épousa Guillaume de Poitiers, baron de Saint-Vallier et de Fayn, auquel elle apporta ses biens.
IV bis. Lioutaud ou Lioutard, Lhoutard de Solignac, chevalier, cosgr de Saint-Agrève (parerie qui, dans un acte du 18 août 1341, est dite, de Marquèze de Polignac, dame de Peyre et de Bouzols, fille du vicomte Armand de Polignac), sgr de Bargettes (par. de Landos), suivant hommage en 1343, à l'Evêque du Puy ; fut baron de châteaux de Solignac), Aurec (hommage de 1343), Servissas, Auriol, des forteresses de la Baume et de Crottes » (tel il se qualifie dans son testament, en date du 14 sept. 1347). En 1341, il reconnut à l'Evêque du Puy, son château et mandement de Solignac, plus 10 livres tournois, dans le mandt de Bouzols; reçut en 1347, plusieurs reconnaissances que lui firent « les manans et habitans » au mandt de Saint-Agrève; fut 1er consul du Puy ( 1343-1359) ; mourut peu après, laissant une riche succession. Il avait épousé Marguerite d'Adhémar de Monteil (remariée après 1357, à Odilon-Guérin V, sgr du Tournel, fils d'Odilon-Guérin IV, baron du Tournel, et de Rymbaude d'Anduze), d'où, une fille unique et héritière de sa maison :
V. Ermengarde ou Marguerite de Solignac qui, encore impubère, épousa en 1347, Randonnet-Armand IX, dit Le Grand, lequel devenu veuf, épousa en 1376, Isabeau de Saint-Didier, auquel elle apporta la riche succession laissée par son père.
Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — Chabron : Hist. de la Maison de Polignac (mss.). — A. Lascombe : Répert. (art. Aurec, Lignon, Bargettes, Blassac, Solignac-sur-Loire). — Chne Ul. Chevalier : Cartul. de Saint-Chaffrele-Monastier, nos 12, 235. —A. Chassaing : Les Fastes consulaires. — Chabrol : Coutumes d'Auvergne (édit. de 1786), IV, 78. — Tablettes hist. du Velay, VI, n° du 1er sept. 1875. — Le vte de Lescure : Armor. du Gévaudan, 37.
SOLIGNAC-LA-ROUE (DE)
(Velay-Forez).
Seigneurs, barons de la Roue ; sgrs d'Usson, Montarcher, Bataillet, Montpeloux, Saint-Anthème, etc (Forez), la Roue (près Vorey), Aurec, Oriol ; barons de Dunières et des Etats de Velay, etc. (Velay) ; Domeyrat, etc, (Auvergne).
Armes : écartelé : aux 1 et 4, d'argent ; au chef de gueules (qui est Solignac) ; aux 2 et 3, fascé d'or et d'azur de six pièces (qui est la Roue). — PI. III. Fig. 36.
Le 31 août 1413, une transaction fut passée, entre noble Guillaume de Buffenduc, marié à Antonia de Solignac (de Solignya), et noble Jehan de Solignac, sgr de Maisonseule (de Meysosola), au sujet de la dot de celle-ci.
V bis. Bertrand de Solignac, dit de la Roue (nom de famille de sa mère, que lui et ses descendants adoptèrent ), 2me fils de Gilbert, baron de Solignac, Aurec, Oriol, et de Sybille de la Roue, dame d'Aurec, Oriol, Montpeloux (du chef de son oncle Bertrand de la Roue, qui l'avait substituée et adoptée), baron en partie, de Dunières (du chef de sa 1re femme) ; transigea en 1311, avec Jean, comte de Forez, au sujet des fiefs et justice que ce dernier avait pour raison de ses châteaux de la Roue, de Montpeloux et de leurs mandements. Il mourut en 1332, ayant épousé : 1° en 1318, Andelis ou Andrée-Andélis de Saint-Trivier, dame en partie de Dunières (du chef de son oncle, Jacques-André de SaintTrivier, mort en 1320), fille unique et héritière de Guy de Chabeu, sgr de Saint Trivier, et de Yolande de Berzé : 2° Maragde de Châteauneuf, fille de Guillaume, baron de Rochebonne, et d'Isabelle de Greysolles, dame de Néronde. — Du 1er lit vinrent : 1° Goyet, sgr de la Roue, marié à Catherine, dame de Quélus, s. p.; 2° Sybille, dame d'Auzelles (près de Cunlhat), mariée par contrat passé, le lundi après la Saint-Jacques 1308, à Eustache d'Allègre, chevalier, sgr dud., 2me fils de Hugues d'Alègre, sgr dud.; 3° Armand III, qui suivra; 4° Léotard, chanoine-comte de Lyon (1335); 5° Claude (1359); 6° Maragde, femme de Hugues de Lespinasse ; 7° Valborge ; 8° Sibaud, cosgr de Dunières (portion qu'il légua à son petit-neveu, Armand de la Roue, marié à Jocerande de Jocaras, morte s. p.).
VI. Armand III de la Roue, sgr dud., Usson (fief qu'il reconnut, le 21 août 1357), de Montarcher et de Bataillet (qu'il hommagea, le 1er févr. 1359) ; baron de Dunières (en partie), sgr de Montpeloux, etc II guerroya contre le vicomte de Polignac, au sujet de la succession de Lioutaud de Solignac, baron dudit lieu (1357-1372). II épousa en 1357 env., Alix de Rochebaron-Usson, fille et héritière de Guillaume de Rochebaron, sgr d'Usson, d'où: 1° Pierre, dit Goyet, qui suivra ; 2° Guy, archidiacre de Bourges ; 3° Armand ; 4° Pons; 5° Marguerite ou Maragde, qui épousa en 1res noces, Briand de Retourtour, baron d'Argental (veuf d'Eléonore de Canillac et de Béatrix d'Argental), et en 2mes noces, en 1380, à Guy de Saint-Priest.
VII. Pierre, dit Goyet de la Roue, baron dud. et en partie de Dunières ; sgr d'Usson, Montpeloux, Domeyrat; mourut avant 1305, ayant épousé Belonde ou :
Blonde, Bellone de Langeac, dame de Domeyrat, fille d'Armand et de Joffrièze de Rochemaure, dame de Domeyrat. Agissant.en qualité de tutrice de ses enfants, Bellonde de Langeac reconnut en 1395, le château d'Aurec, que son feu mari avait acquis du vicomte de Polignac. De ce mariage, naquirent : 1° Armand IV, qui suivra; 2° Pierre, conseiller du Roi au Parlement de Paris, admis chanoine-comte de Lyon (1425), chanoine et capiscol (écolâtre) de N,-D. duPuy (1438), décédé en cette ville, le 22 févr. 1444; 3° Alix ou Elide, qui épousa en 1401, Héracle II de Rochebaron, baron dud., fils de Guigues et de Marguerite de Châteauneuf.
VIII. Armand IV de la Roue, baron dud. et en partie de Dunières ; sgr de Montpeloux, Usson (hommages qu'il rendit pour ces fiefs, les 16 mai 1402 et 15 févr. 1410) ; ép.: 1° p. c. du 20 oct. 1404, Isabelle de Chalencon, fille de Guillaume, sgr dud., et de Catherine de la Motte-Saint-Jean ; 2° Jeanne de Tournon ; — du 1er lit naquirent : 1° Claude, qui suivra ; 1° Antoinette, mariée, le 18 mars 1422, à Guillaume de Tournon, baron dudit lieu, mort en 1462, fils d'autre Guillaume, baron de Tournon, et de Madeleine Asmolgée de Grolée.
IX. Claude de la Roue, baron de la Roue, Usson (hommage qu'il rendit en 1457), la Chaux, la Fare (terre qu'il acheta en 1464 env., au baron de Saint Vidal, baron en partie de Dunières ; construisit en 1464, la grosse tour d'Aurec. Il avait épousé en 1422, Billette de Tournon, soeur de sa belle-mère. Il en eut : 1° Guillaume, qui suivra ; 2° Pierre, chanoine-comte de Brioude (1491) ;
3° Catherine, femme de Pierre III de Boulier, sgr du Charriol, fils de Guillaume, sgr du Charriol (Auvergne), et d'Alix du Mazel (veuve de Jacques de Murols, sgr du Broc) ; 4° Françoise, abbesse de la Séauve-Bénite (1491-1517) ; 5° Anne, femme d'Antoine de Vissac, baron de Murs (Auvergne), fils d'Etienne III, sgr de Vissac (mort en 1386), et de Jeanne-Gabrielle de Gout, dame dud. lieu.
X. Guillaume de la Roue, baron dud. et de Dunières ; siégea aux Etats de Velay tenus, le 30 nov. 1494; sgr d'Usson, Montpeloux, Saint-Anthème, etc.; testa, le 17 juin 1517 ; ép. Gabrielle de Chauvigny de Blot, fille de Hugues, baron de Blot, et de Catherine Motier de la Fayette, d'où : 1° Louis, qui suivra ; 2° Antoine, auteur de la branche B, reportée ; 3° Jacques, mort en Artois, laissant une fille Jeanne, mariée à Pierre de Fontanges ; 4° Jean, prévôt du Chapitre du Puy ( 1518) ; 5° Anne, mariée, en 1486, à Gabriel d'Urgel de Saint-Priest, fils de Guyot et de Jeanne de Bressolles ; 6° Jeanne, femme de N. de Monestay de Forges ; 7° Marguerite, qui succéda à sa tante, abbesse de la Séauve (1519-1531).
XI. Louis de la Roue, baron dud. lieu et en partie de Dunières, sgr d'Aurec, Oriol, Montpeloux, Saint-Anthème ; vicomte de Lavieu. Il testa en 1531, et mourut en 1537. Il avait épousé en 1524, Louise d'Hostun, née, le 21 sept. 1509, fille de Louis, sgr d'Hostun et de Claveyson, et de Méraude de Montchenu (des Seigneurs de Châteauneuf), d'où : 1° Charles, sgr de la Roue, page du Dauphin, et tué à Dinan, à l'âge de 28 ans (1554); 2° Jacques, mort à Paris (1557) ; 3° :
XII. Jeanne de la Roue, héritière de sa maison ; ép. en mars 1549, RenéPierre Herail de Pierrefort (d'où Herail de Pierrefort-la-Roue).
Branche B.
XI bis. Antoine de la Roue se signala à Marignan (en récompense de ses exploits, il fut sacré chevalier, par François 1er); revenu en Velay, il y fit édifier dans la région de l'Emblavés, le petit château appelé « La Roue-prèsVorey»; fut sgr de la Terrasse (Velay) ; fut deshérité par son père, pour s'être marié contre sa volonté. Il laissa un fils :
XII. N. de la Roue succéda à son père, dans ses fiefs. Il laissa : I° Claude, s. p.; 2° N. mariée à Jacques Triollenc (remariée à Antoinette du Rosier, bellesoeur de Jacques du Lac, sgr de Fugères), qui devint ainsi, maître de la Terrasse.
Cf. : E. Salomon : Les Châteaux du Forez. — L. Pascal : loc. cit. (art. Pons IV de Solignac). — Chr. d'Et: Médicis (publiées par A. Chassaing). Etc.
SOLIGNAC (DE) (parfois : DU BÉAGE, ROMIÈRES, ROMIGIÈRES, DE MONTGIRAUD)
(Haut-Vivarais):
Seigneurs, barons de Solignac (par. de Gilhoc), le Béage, etc:, et en partie, de Rochebonne, Villelonge, etc. (Vivarais), Champclause, le Chambon-de-Tence, Saint-Jeures, Fay, Beaujeu, Blassac, Lignon, Vieilherma, Romières (par. de Tence), Araules, Bonnas (Velay), Veaune (Dauphiné).
Armes : parti : au 1, d'azur, semé defleurs de lys d'or ; au 2, échiqueté d'argent et d'azur ; à la bande de gueules (armes peintes sur le manteau d'une cheminée du chau de Veaune ; — Comm. de Mme Savy). — PI. III. Fig. 37.
Solignac (Solempnac, Solompniec) est du canton de La Mastre, arr. de Tournon. Son vieux château qui, jusqu'au XVIIe s., fut le centre et chef-lieu d'une puissante baronnie de ce nom, est situé au fond de la vallée d'Homaze, et presque aux bords du ruisseau ; ce qui fait, nous dit FI. Benoît d'Entrevaux, remonter son existence aux temps carlovingiens. Ce castel semble avoir été complètement ravagé, au XVIIe s., par les Huguenots qui s'en étaient emparés.
Plusieurs membres de la race chevaleresque des Solignac avaient adopté le nom de leur principal fief ; c'est ainsi, qu'on les trouve sous les noms de : du Béage (lieu du canton actuel de Montpezat, arr. de Largentière), de Romières (canton de Tence), entre autres.
En 1095, Gérenton de Solignac, sgr du Béage, se croisa. Le 20 juill. 1255, Jarenton « de la Bizatge » était chanoine du Puy. Le 3 févr. 1257, Guilhaume « de Soligniac » fut témoin de la promesse par Armand de Polignac, élu du Puy, et par le Chapitre, de rendre au roi Louis IX, sur sa réquisition, le château du Béage (castrum de Bisagio). Le 20 juill. 1255, Jarenton « de la Bizatge », était chanoine du Puy ; en 1269, c'était Guillaume « de Romegis ». Le 4 mai 1273, Guillaume de Solignac, sgr du Béage, assigna Barthélemy Chambefort, en paiement d'une somme de 200 livres, que ce dernier lui devait sur la dot d'Elisabeth Chambefort, femme dudit de Solignac, et belle-fille de Barthélemy Chambefort. Cinq ans après, le 15 mars, ladite Elisabeth, encore mariée, reçut d'Aymar de Poitiers, une lettre lui demandant de lui servir de caution dans « une affaire », qu'il avait avec Pons de Montlaur. Sybille « du Béage » était abbesse de la Séauve, le 30 oct. 1183. R. « de Bidage » était chanoine du Puy, le 23 avr. 1293.
Bonnas, ainsi que plusieurs fiefs sis dans les paroisses d'Araules, du Chambon-de Tence, de Fay, de Saint-Bonnas et d'autres fiefs sis dans les paroisses d'Araules, du Chambon-de-Tence, de Fay, « de Saint-Voy », de Champclause, de Saint Jeures, etc. furent hommagés, de 1281 à 1296, à l'Evêque du Puy, par Guillaume de Romigier, entre autre, cosgr de Rochebonne ; hommage renouvelé en 1296 et 1308, par Guillaume « de Romegis ». Celui-ci, frère de Pons, reconnut ce qu'il avait à Celles, à Pouzols (par. de Saint-Jeures), aux Charreyras de Pouzols, aux moulins de Saint-Jeures et au Chambon-de-Tence. Pons «Romegis» renouvela cette reconnaissance, en 1306 et 1309 En 1326, noble Pons « Vidalgue » vendit une rente, à l'Université Saint-Mayol. Pons « de Romigières » se trouvait en 1306, héritier de Pons de Lardeyrol et de Floccard de la Mastre, fils de Pierre.
En octobre 1310, Arnaud de Solignac reconnut à l'Evêque du Puy, sa parerie au château de Bonnas (excepté le mas des Ermens) et ses biens, au mas de Fraissinet ; (hommage renouvelé en 1335, par Gérenton de Solignac ; et, en 1383, par Guillaume de Solignac). Ysabeau « doux Biatges », femme de noble Guillaume de Solignac (de Solempnac), reconnut au baron de Solignac, en Velay, tout ce qu'elle possédait à Solignac, à Valaure et ailleurs, dans lesdits mandements. Le 8 déc. 1324, Pierre de Chambefort, sgr de Bains (Velay), consentit à Hélie de Ventadour, doyen de N. D. du Puy, une reconnaissance féodale, pour des biens sis à Chacornac, dont il avait hérité d'Elisabeth du Béage, femme de feu Guillaume de Solignac. Noble Guillaume de Solignac agissant en qualité de mari et d'usufruitier de noble Jagette de Blassac (fille et héritière de Robert de Blassac, sgr dud.), se reconnut, en 1383, vassal de l'Evêché du Puy, pour le village de Blassac, les chabanneries de la Villette et du Pinet (sis au terroir de Trevas), ses biens au mas de Roussilles et de Bonnas, la moitié du mas des Ermens, et ce qu'il avait à Fraissinet (1306 et 1309).
Arnaud ou Armand « de Romigier » transigea, le 9 mars 1313, avec Garin « de Romigier » (cet acte nous apprend, que la part de Rochebonne appartenait, alors, à Hugon et à Gérenton de la Mastre. et qu'elle échut aux « Romigier » et aux Sauzet, par suite d'un échange que ledit Arnaud passa avec Bermond de Sauzet, damoiseau, et que ledit Arnaud avait été l'héritier de Pons de Sauzet, cosgr de Rochebonne. Gérenton « de Romigier », fils d'Arnaud, précité, céda sa portion de Rochebonne, à sa tante, Alasie de Solignac, qui avait épousé Guillaume de Châteauneuf (c'est ainsi, que dès cette époque, les Châteauneuf restèrent les uniques possesseurs de Rochebonne). Le 13 avr. 1319, Guillaume « de Romegis » renouvelant cet hommage, y ajouta ce qu'il avait dans la paroisse de Saint-Voy. En 1325 et 1328, noble Gérenton de Solignac, « sieur de Romegis », reconnut tenir en fief-franc, « au seigneur évêque du Puy », tout ce qu'il avait, tenait de lui, au lieu de la Suchère et ses appartenances en deçà de la rivière de Lignon, avec entière juridiction, ses biens sis dans les mandements de Fraissinet et du château de Bonnas (à l'exception du mas des Ermens).
En 1331 et 1343, il reconnut le mas de Montgiraud, qu'il avait acquis de Hugon de Bronac, ses biens sis dans les paroisses d'Araules, de Champclause, ainsi qu'au Chambon-de-Tence, à Pouzols. Les 12 juill. 1309 et 13 avril 1319, Pierre « de la Bastide », fils de Pons, reconnut sa maison de la Bastide (mandtde Bonnas), le terroir de Las Claustres, ce qu'il percevait dans la paroisse de Champclause (excepté ce qu'il tenait des autres seigneurs). En 1328, «dame de Romegiis », veuve de Guillaume de Lhermuzières, renouvela les reconnaissances faites, en 1325 et 1328, par noble Gérenton de Solignac, en ajoutant les rentes qu'elle percevait à Villelonge (Vivarais), la Suchère, la Bastie et à la Bourga (par. du Chambon-de-Tence). En 1328, noble Antoinette de Romegiis, renouvelant l'hommage du 23 juill. 1362, rendu par Jean, sgr de Solignac, et Pierre de la Roue, clerc du Puy, reconnut des censives et rentes, au mas de Montjuvin. Beraud du Béage, chanoine du Puy et de Viviers, testant le 31 janv. 1320 (n. st.), demanda à reposer dans le cimetière de la cathédrale du Puy, et fit des legs à l'Université Saint-Mayol, à l'Eglise de Jaugue (D. de Viviers), à Jacques Olivier de Borne, clerc de l'Eglise du Puy, son cousin. En 1343, Giraud « de Romegis », dit de Montgiraud, était possessionné à Bonnas. Noble Gérenton II de Solignac, sgr de Romigières, reconnut en 1383, sa parerie du château de Bonnas et du fief de ce nom. Noble Pons, chevalier, était seigneur du Béage en 1346.
Pierre de Solignac (dernier représentant mâle de sa noble race), frère de Gérenton II, sgr du haut-château de Solignac en Vivarais, épousa Marguerite de Lestrange. N'ayant pas d'enfants, il testa en 1424, en faveur de son neveu, Guillaume de Fay, fils de sa soeur, et seigneur de Peyraud, avec substitution aux nom et armes des de Solignac. Il abandonna, donc, à son frère cadet, Clignier ou Clinier, le rôle de chef de famille de la maison de Fay-Peyraud, en même temps, que le château de ce nom et tous les biens en dépendant. Ce riche héritage comprenait la terre et seigneurie de Solignac, le fief de Bourg-en-Boutières, le mandement de Féalaix, la terre ex seigneurie de Romières (ou Romigières), celle de Vieil-Hermat et la terre de Roac (ces deux derniers en Velay), la terre, le château et le fief de Veaune. Une clause de ce contrat de mariage stipulait que Guillaume de Fay devait épouser Antoinette de Tournon-la-Chieze, fille de Guillaume, sgr de Talaron, la Chieze et Contagnet ; ce qu'il fit, p. c. du 23 juin 1429.
Par acte passé au château de Tournon, le 10 févr. 1394, Alix de Solignac, fille unique et héritière de messire Gérenton de Solignac, chevalier, sgr du château et mandement de Solignac, où il habitait, en la paroisse de Gilhoc, en Haut-Vivarais, épousa François de Fay, sgr de Peyraud, puis de Veaune, fils d'Eustache et de Bonnelle de Malhan.
La Chesnaye Desbois (art. de Lastic) cite Claude de Solignac, chevalier, sgr de Vielherma (Veteris armati), qui épousa p. c. du 10 févr. 1487, Marguerite de Lastic, fille de Robert, sgr d'Unzac, et d'Antoinette de Maubec, d'où : 1° Jean; 2° Jeanne, femme de Bernard Galbert, sgr de Rocoules ; 3° Marguerite, religieuse de l'abbaye de Blesle.
Cf : A. Savy : Veaune. — A. Lascombe : Répert. (art. Bonas, Champclause, Lapte, Tence). FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — Mme Brioude : loc. cit., 174. — Dr Arnaud : Hist. du Velay, I.
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- Jimre (2020)
Posté le 10-10-2020 18:19 par Jimre