Montrond les Bains
Montrond les Bains
C’est vers 1435 qu’apparaît pour la première fois la forme française du nom de notre ville : « Mont Rond », en référence à la butte d’origine volcanique, seul point élevé de la plaine sur la rive droite de la Loire, particulièrement bien placé, sur laquelle une première tour de surveillance, ancêtre du château féodal, fut élevée vraisemblablement vers la fin du XIe siècle.
L’histoire de Montrond fut dès lors très liée à celle du château médiéval qui contrôlait le passage à gué du fleuve Loire entre Auvergne, Bourgogne, Velay et autres contrées.
Dès le XIIe siècle, la citation « castrum montis rondunti » atteste la présence d’une fortification qui fut édifiée par les Comtes du Forez pour assurer la sécurité de la région, après le partage des terres du Forez et du Lyonnais ou « permutatio», en 1173.
C'est Jean 1er, Comte du Forez, qui, voulant étendre son influence sur le Roannais, échangea, en 1302, le mandement de Montrond avec Artaud de Saint-Germain, contre la moitié de son mandement de Saint-Germain-Laval avec l'autorisation d'élever un château fort à une ou plusieurs tours. Artaud III entreprit la construction du château féodal, parachevée par ses descendants. En 1510, Artaud IX reçut en héritage de son oncle, le domaine d'Apchon en Auvergne, dans le Cantal, près de Riom-ès-Montagne, à la condition de prendre le nom et les armes de cette famille. Montrond hérita ainsi du " blason d'or semé des fleurs de lys d'azur".
Agrandi par ses descendants, il trouvera sa structure définitive à la Renaissance où l’austère forteresse fut transformée en un fabuleux château, lieu de réjouissances et fêtes grandioses. Ce sont les alliances successives avec de riches familles qui firent la fortune des seigneurs de Montrond.En 1523, Arthaud IX se marie avec Marguerite d’Albon. Elle était la fille de Jean d'Albon, gouverneur du Lyonnais et proche de François Ier, et la soeur de Jacques, l'illustre Maréchal de Saint-André. La seigneurie de Montrond atteind alors l’apogée de sa renommée, ce qui permet au seigneur de Montrond de transformer son austère forteresse féodale en une belle demeure au goût de la Renaissance.
Très impliqués dans les guerres de religion, c’est leur fidélité au pouvoir royal qui permit aux descendants d’Arthaud IX de conserver intact leur château. Malgré tout, en 1562, au cours des guerres de religion, Montrond eut à subir le pillage des soldats du Baron des Adrets tout comme Montbrison, non loin de là et son cruel épisode des "défenestrés de Montbrison".
La famille quitta Montrond en 1730 pour s’établir près de Paris.
Jusqu’à la révolution, le village de Meylieu-Montrond vécut à l’ombre de cette forteresse à la fois dominatrice et protectrice. Le dernier marquis, Antoine-Claude, fut guillotiné en avril 1793 à Paris.
En septembre de la même année, son château de Montrond sera incendié par un détachement de soldats révolutionnaires sur un ordre du Commissaire de la République Claude Javogues, originaire de Bellegarde en Forez.
La maison des Apchon-Montrond s’éteignit en 1807 avec la mort sans descendance de l’unique fille.
Tombant en ruines, le château fut vendu en 1828 à un particulier qui en fit une carrière de pierres. Laissé pendant un siècle et demi à l’abandon, il fut sauvé par « l’Association des Amis du Château » fondée en 1969, qui commença des travaux de consolidation et d’aménagement du site pour sauver la forteresse d’un oubli définitif,.
La ville est depuis 1984 propriétaire du château (monument aujourd’hui répertorié)et ,forte du succès de la relance du thermalisme, la ville a souhaité développer son potentiel touristique. Elle réalise chaque année des travaux de consolidation, de mise en sécurité et de restauration du Château et des Églises.
Sources:
- Site de la commune de Montrond
- Site des Amis du Château de Montrond les Bains.
- Source fournie par Nano.M pour la photo et le plan: Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen-âge en France, Charles-Laurent Salch, éditions Publitotal.
Photos:
- Jimre (2009)
- H. Robert (2013)
Posté le 12-05-2013 19:35 par Jimre