Rustrel

Description de Rustrel

Situé au nord-est d'Apt, ce château de construction typique avec ses quatre tours d'angle rondes, n'a été construit qu'au XVIIe siècle, pour la famille Levis-Ventadour.

Rustrel, autrefois Rustrellum, est une commune de la viguerie d'Apt, à 7 kilomètres N.-E. de cette ville, et 65 kilomètres d'Avignon, avec 737 habitants, une superficie de 2825 hectares ct une altitude (clocher) de 432 mètres. 

Le sol est peu fertile : la plus grande partie est couverte par les bois. Le minerai de fer y est très-abondant. 

Le minerai de Rustrel, consistant en bancs de grès quartzeux excessivement ferrugineux, fixa l'attention des maitres de forges, en 1835 ; mais il était connu et avait été exploité très anciennement. Cela résulte des nombreuses scories entassées à la surface du sol sur beaucoup de points, et notamment au quartier de la Ferrière, commune de Gignac.

Les amas ferrifères sont au nombre de trois, situés au quartier de N.-D.-des-Anges, de Collobrières et de Bariès ; ce dernier se trouve en partie sur la commune de Gignac.

« La richesse du pays en minerai de fer, comme le dit avec raison M. Scipion Gras, sont donc en quelque sorte inépuisable».

Il s'y tient deux foires par an, les 28 janvier et 19 novembre. 

Rustrel était un fief d'une des branches de la maison de Simiane. Vers la fin de 1626, la commune d'Apt l'acheta, pour se procurer des bois de chauffage ; mais les levées d'hommes, les subsides à l'occasion des guerres d'Espagne et la peste de 1640 l’épuisèrent tellement que cette même année, la commune revendit à Jean de la Masse cette terre, qu'elle n'avait gardé que quatorze ans.

 Rustrel eut à souffrir lors de l'expédition de Mérindol ; il fut assiégé par le comte de Carces, en 1575. Le calvinisme y fut introduit par une religieuse mariée. L'église est dédiée à saint Romain. On croit que dans le quartier St-Julien il existait autrefois une église avec un monastère, d'où viendrait son nom de terres de l'abbaye. On y trouva des objets antiques, en 1783. Sur une pierre tumulaire, tirée en 1646, de l'église du vieux château, on lisait : « Fronto Atiponis F. sibi parentibusque suis ex testamento suo ». 

La chapelle de N.-D.-des-Anges est fort ancienne. On y célébrait autrefois Iou Jouec dou Borni. 

Sources:

- Les"Châteaux de Provence" de Serge Panorotto, Edisud.

- Livre Département du Vaucluse, dictionnaire des communes, par Jules Courtet, éditions Res Universis.

Photos:

- Jimre (2013, 2024)

Posté le 01-02-2012 21:34 par Jimre