Reillanne
Reillanne
Situé sur l’ancien itinéraire romain reliant l’Italie à l’Espagne (RN 100), Reillanne émerge d’une vallée que limitent le Largue et le Calavon. Le paysage est grandiose.
À l'époque romaine, Reglana occupait la plaine, mais les invasions des Barbares ont obligé ses habitants à se réfugier sur le promontoire actuel et à s'entourer de remparts. Reillanne est donc aujourd'hui un beau village perché, dominé encore par une des tours de l'ancien château (sur laquelle on a élevé en 1889 un clocher) et par la chapelle Saint-Denis, recontruite en 1858 pour remercier la Vierge, que les Pénitents Blancs avaient implorée d'apporter la pluie.
Trois interprétations du nom sont envisageables pour le toponyme « Reillanne » :
Le nom Reillanne viendrait du provençal reiho (« soc de charrue », un objet agraire que l'on trouve aujourd'hui dans les armes de Reillanne.) Une interprétation visiblement fantaisiste, liée à la proximité entre les noms Reillanne et reiho.
Frédéric Mistral, le félibre provençal, et l'historien André Bouyala d'Arnaud, trouvent dans le mot « Reillanne » une évocation de la voie Aurélienne. Charles Rostaing s'oppose à cette interprétation.
Selon les toponymistes Skok et Groehler, Reillanne doit son nom à la gens Regilius, une famille (ou peut-être un clan, une tribu) propriétaire du terroir de Reillanne au Haut Moyen Âge. Le toponymiste Lorgnon envisage davantage Regulius que Regilius.
Le linguiste Charles Rostaing relève 26 formes pour le nom de Reillanne, la plus ancienne, remontant à 909. On trouve des formes similaires, comme Reilana (XIe siècle), Rillana (1125), Reillana (1274) ou encore Reilhane (1401).
A cause de l’insécurité due aux invasions, la population abandonna la plaine, et ainsi naquit le village haut perché sur les pentes de Saint Denis.
Reillanne apparaît donc dans les chartes en 909 sous le nom de Reglana. La bourgade a une certaine importance au Moyen Âge.
Dès le XIIIe siècle, la ville bénéficie d’un consulat. Elle est le siège d’une vicomté créée en 1346 dont Foulque d'Agoult fut le premier titulaire.
Une foire se tenait à Reillanne, de la fin du Moyen Âge jusqu’à la Révolution, bénéficiant de la situation de la ville à la jonction de deux itinéraires allant de la vallée de la Durance à celle du Coulon et Avignon, par Apt.
En abordant la rue Grande ,on se trouve au cœur du « castrum » (agglomération fortifiée) ; il se composait de deux parties : le « burgus » (le bourg) et le « turnus » (la tour) . C’est le grand axe du bourg où la vie urbaine se concentrait. Au moyen age, elle était bordée d’ateliers artisanaux, d’échoppes, d’un atelier de forge et des demeures de riches bourgeois.
On trouvait dans le bourg un ghetto juif avec une synagogue ainsi que des places pour les transactions commerciales.
Du château disparu, il ne subsiste que la porte des Forges du XIIe siècle, le clocher de l’église Saint-Pierre et la tour de guet de la chapelle Saint-Denis.
Saint-Denis est le site favori pour contempler de son belvédère l’un des plus beaux panoramas (360° de champ visuel). Cette butte qui domine le village a eu comme vocation d’être le château féodal ou « castrum ». Les remparts et les nombreuses tours (de 17 à 18 de formes différentes) furent abattus (la démolition fut ordonnée après la fin des troubles de la Ligue vers 1595). C’est alors que les habitants construisirent de nouvelles maisons toutes faites au pied de l’éminence, de manière que l’ancien village est bâti en amphithéâtre. Sur la plate-forme résiste encore la tour du XIe siècle de l’église romane de Saint-Pierre qui formait une autre citadelle ; Il ne reste qu’un pan de mur auquel est accolée une tour haute demi-ronde du XIVe siècle.
Les armoiries:
D’azur à un soc de charrue d’argent posé en pal et accosté en chef de deux fleurs de lys du même.
Présentation géographique:
A l’ouest :
La vallée du Coulon
Le plateau de Sault
Le mont Ventoux
Au sud :
Le Luberon
la Durance
Les Alpes de Provence
L’Italie
Au nord :
la chaine de Lure.
Sources:
- Wikipedia
- Le toponyme « Reillanne » Christiane CALVET et Parcours historique Alain Calvet: http://www.reillanne-en-luberon.com
- De R. Texte édité par "Les Annales des Basses Alpes" de 1899: http://www.bassesalpes.fr/reillanne1
Photos:
- V. Girard (Février 2011)
Posté le 08-03-2011 19:47 par Jimre