Montfort
Montfort
Ruines du château de Montfort
Situation
Près de Chambéry, non loin de Saint-Sulpice, sur une butte boisée à 700 m au nord-nord-est de la fraction de Montfort, à droite de la RD 916 venant de Cognin, après le hameau de Montfort.
Histoire
La seigneurie de Montfort comprenait Montfort,
Saint-Sulpice, Vimines, Saint-Thibaud-de-Couz et une partie de La
Motte-Servolex. Les premiers possesseurs connus du château sont les d'Herbeys,
famille importante de Chambéry, bien avant que les comtes de Savoie ne s'y
établissent au XIIIe siècle. En 1377, voici Jacques d'Herbeys, et Guigues en
1414. Mais en 1447, Jean de Montfort et ses frères sont investis du château qui
passe au cours du XVe siècle à Lambert Oddinet, bourgeois de Chambéry anobli,
qui deviendra l'un des six premiers chevaliers de l'Ordre de Saint-Maurice qui se
retirèrent à Ripaille avec le duc Amédée VIII.
Louis Oddinet, premier président de la Chambre des Comptes,
brillant serviteur du duc Emmanuel Philibert, recevra Saint-Sulpice avec le
titre de baron de Montfort en 1563. En 1567, nous possédons une déclaration de
ce même duc en sa faveur concernant les prérogatives de l'inféodation et vente
du fief.
Le château devint ensuite par voie d'alliance, propriété de
Georges de Mouxy, puis de Louis de Seyssel marquis d'Aix, en 1606. A la mort du
dernier Seyssel de cette branche, en 1660, la baronnie échoit à un neveu, le
marquis de Coudrée, qui la vend en 1702 à Joseph Arestan mais le château est
déjà très ruiné. Arestan lotit la baronnie déjà diminuée et en 1744, il cède
les ruines de Montfort et la juridiction sur Vimines à un Louis Morand, dont le
fils, Claude-François-Alexandre Morand, acquiert la même année le titre de
baron de Montfort.
Le dernier Morand s'est éteint en 1879, mais Jean-Pierre
Morand avait fait bâtir non loin de là une autre demeure, le Mollaret, qui
était devenue le chef-lieu de la baronnie.
Description
De ce château qui avait pour mission de défendre vers
l'ouest la ville de Chambéry, construit sur la butte qui domine le ravin où
coule le Nant Bruyant, il ne reste plus que quelques tas de pierres formant des
élévations ou des excavations recouvertes par le lierre et les broussailles.
On y discerne quelques traces de bâtiments en petites
pierres : une cuvette carrée qui fut un donjon de 7 m sur 7 m, d'autres traces
de tours rondes ou demi-rondes, des terrasses.
En 1927, le paysage était plus lisible que de nos jours : on
voyait l'une des archères de la salle basse du donjon carré, les vestiges d'un
grand bâtiment d'habitation précédé au sud d'une vaste cour en terrasse, et au
nord-est, endroit où elle devait couper l'enceinte extérieure, une tour
demi-circulaire de belles dimensions.
L'ensemble, probablement rectangulaire, s'allongeait du nord au sud sur la butte, qui n'est pas très importante.
Source fournie par Nano.M:
- Châteaux et maisons fortes savoyards, Michèle Brocard, Elisabeth Sirot, éditions Horvath
Photos:
- Nano.M (2022)
Posté le 03-02-2023 13:25 par Jimre