Bieux
La Comté ou maison forte de Bieux
La maison forte de Bieux se trouve dans le village de Flumet. C'est la première en arrivant d'Ugine, elle était située
hors des murs d'enceinte du bourg, entre la RN et l'ancien chemin de
Saint-Nicolas, il s'agit de l'ancienne " Comté " ou maison forte de
la famille de Bieux. Inhabitée en 1854, elle appartenait à M. Martin. On y
voyait les armes de la famille de Bieux sur la porte extérieure et au-dessus de
la cheminée de la pièce principale au premier étage.
Les de Bieux ne sont pas une famille d'origine chevaleresque
et sont improprement nommés comtes de Bieux ou de Flumet. Le premier, Pierre
Byoli acheta des biens à Flumet en 1275 et Jean fut châtelain de Flumet en
1311. Suivent Viffred au début du XIVe siècle, puis Pierre III, qui épouse en
1377 Guillemine, fille de noble Viffred de la Croix et achète des fiefs en
1370. En 1392, Jean II épouse Péronnette, fille du bâtard de Duingt.
A la septième génération, Girard de Biolli est, en 1445,
lieutenant du châtelain de Flumet et son fils Jean, châtelain l'année suivante
et le premier qualifié de noble. Le frère, Pierre IV, marié d'abord à Marie de
la Frasse puis à Guillermine de Chissé, achète des biens à Flumet en 1448. La
maison forte doit dater de cette époque. A la génération suivante, Jean IV
s'allie en 1508 à Jeanne, fille de noble François de Riddes, Joseph Nicolas de
Bieux, seigneur de Playson, acquit les fiefs de Flumet et Megève en 1699 pour
50 000 florins. Il s'agissait de fiefs démembrés du domaine ducal : en effet,
Victor Amédée II, ayant besoin d'argent pour payer ses dettes et rétablir les
fortifications de Montmélian, ordonna la vente aux enchères de quelques-uns de
ses domaines par un édit du 22 novembre 1698. François Capré racheta aussitôt
après les seigneuries de Megève et Bellecombe à Joseph Nicolas, qui avait
obtenu le mandement mais pas de titre nobiliaire.
Son petit-fils Joseph-Antoine, marié en 1740 à
Antoinette-Marguerite Lambert de Soyrier, défraya la chronique locale aux
alentours de 1754 : le comte de Bieux prenait tous les prétextes pour se
plaindre de son voisin immédiat, M. de Riddes du Rosey, dont « le gros mattin
était dressé à faire peur à la comtesse de Bieux, qui n'osait plus traverser la
rue ni aller à l'église » (Jean Nicolas).
Leurs deux fils, Joseph, comte de Flumet, et Jean-Benoît-Denis sont tous deux morts sans descendance, le dernier en 1822.
Source fournie par Nano.M:
- Châteaux et maisons fortes savoyards, Michèle Brocard, Elisabeth Sirot, éditions Horvath
Posté le 03-02-2023 20:05 par Jimre
Maison forte de Bieux
La maison forte De Bieu ou Bieux doit son
nom à la famille qui l'a longtemps habitée : les De Bieu ou De Bieux (de
Biolli, de Biollo - étymologie : bouleau), qui fut très influente dans le bourg
et le mandement de Flumet entre le 14e et le 18e siècle.
Positionnée en dehors de
l’enceinte du bourg médiéval, la maison De Bieu a conservé jusqu'à nos jours
son aspect et une partie de ses vestiges anciens, dont une tour carrée, une
chapelle privée et des armoiries sculptées au-dessus de l'entrée.
Toujours habitée, elle appartient au domaine privé.
Source:
- site savoie-mont-blanc.com
Posté le 03-02-2023 20:01 par Jimre
Maison forte de Bieux
Maison forte des comtes de Bieux - Flumet
La maison des comtes de Bieux est située sur une petite butte surmontant la D1212 (route Impériale) aux confins de l’ancien centre du village, à peu de distance de l’ancien château de Flumet, dont il ne subsiste que des ruines.
L’édifice présente trois éléments distincts : un corps de bâtiment carré de deux étages ; accolée au nord du bâtiment central, surplombant la route, une tour ronde arasée aux rares ouvertures très étroites, datant probablement de la construction du corps de bâtiment carré ; et une tour carrée de trois étages sur la façade est de celui-ci, et accueillant l’escalier desservant les étages.
Remarquables par leur mélange de recherche, de simplicité rustique et de fantaisie, les éléments les plus notables du bâtiment, à l’intérieur, sont :
la « chapelle » (ancien espace fonctionnel), au rez-de chaussée du bâtiment principal en descendant quelques marches, avec d’intéressantes voûtes d’ogives ayant conservé de belles clefs de voûtes de grande taille. Les piliers en tuf sont de facture rustique ainsi que les chapiteaux.
la cage d ‘escalier et les paliers, dont les voûtes d’arêtes ont gardé des clefs de voûtes aux ornements variés et originaux (visages, éléments géométriques)
les armoiries au-dessus de l’entrée de la tour carrée (écu parti avec pour moitié les armes des Bieux et l’autre moitié des armes encore non identifiées) ;
une cheminée massive datant de l’époque de la construction, des coussièges.
On notera également les fenêtres qui ont gardé leurs anciennes menuiseries. Les seules modifications sont liées à l’usage de l’édifice : sanitaires, badigeon, papiers peints, deux faux-plafonds, etc.
Source:
- Site du ministère de la culture
Photos:
- Nano.M (2023)
Posté le 03-02-2023 19:58 par Jimre