Essertines Basses

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Vidéo d'Essertines Basses

Des images aériennes du site d'Essertines Basses, située près de Montbrison, dans la Loire, prises par drone et réalisées par nos soins.

 

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Posté le 19-09-2023 20:15 par Jimre

Essertines Basses

"le chatiau d’Issartines"

Maquette Essertines Basses Association A.S.P.E.C.

Juché dès le tournant des XI-XIIe siècles sur un éperon rocheux aux pentes vertigineuses, dominant le cours du torrent montagnard le Vizézy, le Château d’Essertines-Basses a constitué pendant tout le Moyen Âge une défense rapprochée de Montbrison, capitale des Comtes du forez.

Sa situation, ses enceintes et nombre des objets mis au jour par dix-sept campagnes dc fouilles, entre 1972 et 1991, soulignent sa vocation militaire.

L’exploration archéologique a redécouvert les bâtiments qui se sont succédés au cœur de la forteresse, les traces des incendies qui les ont ravagés et maints témoignages de la vie que menaient entre leurs murs les officiers de la châtellenie et les membres de la garnison.

Bien que la forteresse se soit trouvée être à Essertines Basses, le bourg-centre a toujours été le village actuel.

En 1420, le village possédait même un petit prieuré bénédictin.

L’église prieurale a disparu, celle qui la remplace remonte au XVe siècle.

Au milieu du XVe siècle, Essertines Basses avait une population d’environ 150 âmes et surpassait celle du bourg.

Le donjon du Château, simple tour carrée, était flanqué d’une chapelle, la chapelle Saint-Etienne, directement adossée aux murailles orientales de l’avant-cour de la forteresse.

La nef et le choeur de cette chapelle, toujours visible, sont rectangulaires. A leur intersection s’élève un campanile a deux arcades. Le chœur est voûté en berceau ogival. Il y a quelques vestiges de fresques polychromes.

La fontaine Saint-Etienne, visible à l'extérieur du site, recueille l’eau de l'unique source du pic qui était considérée comme miraculeuse.

On célébrait une messe à Essertines-Basses, dans la chapelle. en cas de calamité publique, sécheresse ou pluie trop abondante.


Source:

 - Association qui gère le site, A.S.P.E.C., Animations Sentiers Patrimoine Essertines-en-Châtelneuf


Posté le 07-03-2023 16:50 par Jimre

Essertines Basses

Armorial de Revel château d'Essertines Basses d'après les sources

Une vue de l'Armorial de Guillaume Revel permet d'avoir une idée du site vers 1450. Il s'agit alors d'une petite forteresse construite pour contrôler la vallée du Vizézy.

Maquette Essertines Basses Association A.S.P.E.C.

Le château, déjà cité en 1190, consistait seulement en une haute tour carrée au sommet d'une pointe rocheuse. Ce "donjon" joignait une enceinte crénelée entourant une petite cour. Un peu au-dessous, une deuxième enceinte était percée d'une porte et défendue par des mâchicoulis et une tour ronde.

Côté est, à l'extérieur et adossée à la muraille, se trouvait la chapelle dédiée à saint Étienne. Elle daterait du XIIe siècle. Elle fut l'église paroissiale d'Essertines au XVV siècle avant celle d'Essertines-Hautes (le bourg actuel).

Du château à la rivière, s'étageaient des maisons très imbriquées bordant d'étroites ruelles pentues. Cette petite agglomération, cernée par une muraille sans tours ni créneaux, s'ouvrait par une seule porte en face du pont franchissant le Vizézy. Il s'agissait surtout d'une place forte servant de refuge en cas de danger. Elle fut assez vite désertée, les habitants choisissant d'habiter dans un lieu plus commode près de la rivière.

Ce site, très pittoresque, avait depuis longtemps attiré l'attention (dessin de Louis-Pierre Gras, vers 1865, abbé Bégonnet, photos 1900).

Aujourd'hui ne subsiste du château qu'un pan de mur. Il n'existe, la chapelle exceptée, aucune autre construction à l'intérieur des remparts qui ont aussi disparu.

Plan du château d'Essertines Basses d'après les sources

De 1970 à 1994, le site a fait l'objet d'importants chantiers de fouilles archéologiques sous la conduite de Françoise Piponnier (1932-2013).

La chapelle, en bon état, a une nef rectangulaire et s'ouvre par une porte latérale. Le chœur est aussi rectangulaire. À l'endroit où ces deux éléments se rencontrent s'élève un clocher-mur à deux arcades avec une élégante colonnette centrale. Il y avait autrefois une petite cloche.

En 1851, Essertines-Basses, devenu un simple hameau, comptait encore neuf feux (51 habitants) et trois moulins. En 1901, il restait seulement 4 maisons dont un moulin et 15 habitants.

Aujourd'hui, ce site inhabité reste un précieux témoignage de l'histoire de la commune.

Une association gère aujourd’hui du site, l’A.S.P.E.C., Association Sentiers Patrimoine Essertines en Châtelneuf.


Sources citées sur le panneau présent sur le site:

- Archives départementales de la Loire, d'Essertines-en-Châtelneuf (1851. 1901).

- Armorial de Guillaume Revel (Bnf, fr. 22297, p. 475)

- Archives de La Diana, Montbrison.

- Françoise Piponnier, Le château d’Essertines. 1992.

Plan d’ensemble du site (d’après Piponnier, 1993).

- Roger Faure, Les paroisses rurales disparues département de la Loire, Mémoires et documents. Diana. 2000.

- Martine Font-Poirieux, Essertines-en-Châtelneuf, Grande Encyclopédie du Forez. Montbrison et sa région, Le Coteau, Horvath. 1985.


Photos:

- Jimre (2023)


Posté le 07-03-2023 12:07 par Jimre