Saint Rambert en Bugey
Saint Rambert en Bugey
Selon la légende, un monastère aurait été fondé au Ve siècle, vers 440, par Saint Domitien et un de ses compagnons nommé Modeste. Rejoint par des disciples sur le plateau dominant la fontaine de "Bébron"( Le Brevon ), en moins de deux ans, Domitien y aurait construit deux oratoires dédicacés en 432 par Eucher, l'un en honneur de la Vierge Marie et l'autre à l'intention de saint Christophe.
Au VIIe siècle, "Ragnebert", futur Saint Rambert, un noble franc, est exilé dans le Bugey par le maire du palais Ébroïn, sous la garde d'un seigneur local nommé Théodefroi. Sur les ordres d'Ébroïn, Rambert est assassiné par deux sicaires sur le chemin de l'Abbaye. Son corps, recueilli par les religieux du monastère, est enterré dans leur cloître. D'après la légende, les prodiges se multiplièrent sur le tombeau de Rambert et le lieu devint rapidement un important lieu de pèlerinage, entrainant la création de la ville de Saint-Rambert en Bugey.
Le monastère fut restauré et érigé en abbaye de Bénédictins vers 807 par Leidrade. En 910, l'abbaye relevait de la juridiction de Lyon. L'abbaye adhéra pour peu de temps à l'ordre de Cluny vers 1138 mais, jusqu'à sa sécularisation, l’abbaye fut toujours considérée comme relevant directement du Saint-Siège
L’Abbaye de Saint-Rambert se trouve au xiie siècle à l'apogée de sa puissance. Indépendante de toute suprématie temporelle, elle ne relève que du pape pour la question canonique. Elle possède des domaines jusqu'en Savoie, et se trouve un des petits états les plus riches du Bugey. En 1191, une bulle du pape Célestin III confirmant les privilèges de l’abbaye énumère les bénéfices de l'Abbaye et montre que son étendue était plus considérable que celle du canton actuel.
En 1191, les lieux sous sa juridiction étaient :
le bourg de Saint-Rambert
l’église de Chamoux
l’église Saint-Michel de Montendry
l’église Saint-Pierre de Villard-Léger
I’église de Villarsalé
l’église Saint-Julien de Montmajeur
l’église Sainte Marie de Granière
l’église Saint-Pierre de Sanciac
l’église Saint-Pierre d’Apremont
l’église de Saint Bardeau
l’église de Musiac
l’église Sainte-Marie de Lucs
l’église Sainte-Marie de la Porte
l’église de Lhuis
l’église de Saint-Didier
l’église de Campanieu
l’église de Saint-Pierre de Bénonces
l’église Saint-André de Tenay
l’église Saint-Maurice d’Argis
l’église Saint-Martin d’Evosges
l’église Saint-Laurent d’Oncieu
I’église Saint-Pierre d’Arandas
I’église Saint-Michel de la Roche
I’église Saint-Maurice de Conzieu
I’église Saint-Hilaire de Torcieu
l’église Saint-Martin de Cleyzieu
l’église Saint-Martin de Vaux
I’église Saint-Maurice d’Ambutrix
l’église Saint-Maurice de Mergie
l’église Saint-André de Reigneux
l’église Saint-Pierre de Villieu
l’église Sainte-Marie l’hospitalière
la chapelle Sainte-Marie-Madeleine de Loyes
l’église du bourg Saint-Christophe
l’église Saint-Vincent de Faramans
l’église de Saint-Martin de Songieu.
La construction du château de Cornillon, sur un éperon rocheux au-dessus de la ville, permet à l'Abbaye d'assurer seule son indépendance et sa sécurité.
Le château semble remonter au début du XIe siècle. Construit pour être un poste de surveillance, ce château fut assez sommaire et peu habité.
À une époque indéterminée, l'Abbaye de Saint-Rambert édifie en ce lieu une tour de guet destinée à surveiller la route de l’Albarine, lieu de passage privilégié des invasions. Il fut appelé « Cornillon », nom dérivé du latin qui désigne un promontoire en saillie.
En 1196 l’abbaye ne pouvant plus assurer seule la défense de ses possessions contre les seigneuries voisines, l’abbé Reignier choisit de se placer sous la protection du puissant comte de Savoie Thomas 1er : les comtes de Savoie, « les portiers des Alpes », étant déjà implantés en Valromey et dans la région de Belley jusqu’à Rossillon. En échange, il lui cède le château de Cornillon qui sera reconstruit en pierre et pourvu de fortifications. Saint-Rambert devient savoyard.
Les comtes de Savoie, par avancées successives, vont se rapprocher des rives de la Saône. En découle un long conflit, la guerre delphino-savoyarde, qui va durer 70 ans. Les ennemis des Savoyards, sont les Dauphins de Viennois et leurs alliés.
Vers 1304, le château de Cornillon est le dernier bastion savoyard sur la route qui mène à Pont-d'Ain. Cette position stratégique va accroitre son importance et celle du bourg de Saint-Rambert qui s’entoure de remparts et devient une ville de garnison, lieu de rassemblement avant le départ des « chevauchées », coups de mains destinés à ravager les terres, brûler les récoltes, détruire les moulins de l’ennemi ; et aussi une base de repli et de stockage du matériel militaire. C’est surtout par des faits de guerre contre son voisin dauphinois, le château de Saint-Germain, que s’illustra le château de Cornillon. Ainsi, vers 1310, le châtelain de Cornillon envoie des hommes guetter puis incendier le château et le bourg de Saint-Germain. En 1321, c’est par Saint-Rambert, et avec des hommes et des moyens mis à disposition par le châtelain de Cornillon, que le siège est mis devant le château de Saint-Germain, par les troupes du comte de Savoie. La guerre delphino-savoyarde s’achève vers 1355 et le château de Cornillon perd alors de son intérêt stratégique. En conséquence, il fut plus ou moins bien entretenu aux XVe et XVIe siècles.
En 1601, le Traité de Lyon met fin à la guerre franco-savoyarde et marque l'annexion de la Bresse, du Bugey, du pays de Gex et du Valromey par la France. Pour éviter toute velléité de revanche, le maréchal de Biron détruisit Cornillon tout comme le château de Saint-Germain.
Aujourd’hui, les ruines du château de Cornillon sont remises en valeur par l’« Association des Amis du Canton de Saint-Rambert ».
Sources:
Posté le 07-12-2013 10:54 par Jimre
Saint Rambert en Bugey
Saint Rambert en Bugey est un village situé dans la vallée de l'Albarine. Les ruines du château se trouvent à l'entrée du village lorsqu'on vient d'Ambérieu en Bugey. Dans la pittoresque vallée du Brevon, se voient les ruines de l’Abbaye Saint Domitien.
L’abbé de St-Rambert(Saint Domitien?) était autrefois le curé de la paroisse.
La seigneurie resta possédée par les abbés jusqu’en 1196 et passa à cette époque aux comtes de Savoie.
Au XIIIe. siècle le château devint le chef lieu d’une châtellenie. A la convocation des Etats-Généraux, il appartenait à la famille Trocu de la Croze.
Sources:
Photos:
- Jimre (2013)
Posté le 07-12-2013 10:30 par Jimre